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JAM
17 octobre 2008

1537 : une ville, le soir

Même si ce n’est que partie remise, petite déception hier à la lecture de son mail m’indiquant qu’elle devait décommander notre rencontre de samedi. J’espère, sans allusion graveleuse aucune, que c’est reculer pour mieux sauter. En fait si, c’était une allusion graveleuse ; si ma libido a déserté mon string, elle est toujours bien présente dans mon esprit et je m’en voudrais de me priver d’une allusion ou d’un jeu de mots quels qu’ils soient, à partir du moment où ils comportent une touche potentiellement salace.

Hier, j’ai encore vécu une journée bien calme. J’ai bien été terrassé mais par une sieste, pas de quoi fouetter un chat. Comme à chaque fois, le réveil a été laborieux, avec cette désagréable sensation de ne pas savoir où je suis et surtout quelle heure. La période entre le moment où j’ouvre les yeux et celle où, après avoir regardé le radio – réveil, je réalise que non, ce n’est pas le matin mais l’après-midi est très perturbante, par manque de repères sans doute. Même la simple action de me réveiller est une épreuve. Alors que le matin je m’éveille toujours frais comme un chou, en fin d’après-midi j’ai l’impression de me débattre dans un baril de mélasse, ou une assiette de poutine. Désagréable, très désagréable.

Evénement rare, mon bar était vide. Contrairement à mon réfrigérateur qu’il est vrai je néglige un peu et est souvent déserté par toute trace de denrées, je mets un point d’honneur à ce que mon bar soit toujours pourvu et près à parer toute éventualité de visite impromptue ou non. Hélas, un trop grand nombre de visites impromptues ou non a décimé ce dernier et je me suis retrouvé Grosjean comme devant pour recevoir monsieur F.

Il faut dire qu’en fin d’après-midi, début de soirée peut-être, j’ai eu le grand plaisir de croiser mademoiselle M., C.A. pour les intimes, sur le net. Cela faisait une éternité et nous avons pris le temps d’un apéro virtuel (ah, les apéros virtuels… Quel bonheur !) Qui dit apéro virtuel, dit apéro. J’ai été obligé de sacrifier presque tout ce qui me restait, c'est-à-dire presque rien, pour honorer la tradition et trinquer avec Cuisses d’Acier. Le temps d’échanger les nouvelles et c’était déjà l’heure de se séparer. J’espère qu’il ne faudra pas attendre aussi longtemps d’ici le prochain apéro.

J’ai quand même réussi à garder une larme de rhum à offrir à mon visiteur du soir pour sauver mon honneur.

Monsieur F. est arrivé et je lui ai offert la larme de rhum, mon honneur était sauf. Nous nous sommes décidés à sortir parce que la larme a vite été éclusée et qu’il fallait bien songer à trouver une autre source d’abreuvement. Nous nous sommes rendus au centre ville, désert, de Troudecul qui n’est décidément pas une ville qui bouge, dans un petit troquet sympathique par son style et son ambiance. Pas tout à fait déserté mais pas loin, nous nous sommes installés au comptoir pour un verre de blanc ou deux. Ni lui ni moi n’étions très en forme et avec l’aide d’une musique lancinante, nous n’allions pas tarder à sombrer dans l’apathie, aussi avons-nous changé de crèmerie dans l’espoir vain de nous requinquer un peu. Nous ne sommes pas allés très loin puisque le bistrot suivant se trouve à quelques encablures à peine du premier et du coup, l’air nocturne frais et vivifiant d’octobre n’a pas eu le temps d’accomplir son effet coup de fouet.

Je fréquente parfois ce nouveau bistrot (pas nouveau dans le sens neuf mais nouveau dans le sens que nous venons d’y arriver) sans être un pilier de comptoir. C’est tout juste si j’y vais une fois ou deux par mois. Pourtant, quand j’ai commandé un ti punch, le serveur a ajouté de lui-même « sans sucre ». Ouais, je bois le ti punch sans sucre. J’ai été un peu surpris qu’il s’en souvienne et puis je me suis rappelé qu’en général, quand j’y vais c’est en compagnie de madame S. et mesdemoiselles N. et E. Ca a dû le marquer ce grigou. Enfin bref, j’ai eu mon ti punch sans sucre, je l’ai siroté en matant et commentant sans passion avec monsieur F. les rares fumelles présentes. Il faut vraiment avoir une pèche d’enfer pour sortir le jeudi à Troudecul et ne pas s’endormir. Las, nous avons déclaré officielle la fin de la soirée. Sur le chemin, j’ai imposé un arrêt bouffe parce que je n’avais pas eu le temps de dîner. Ca tombait bien, nous passions devant un Kebab miraculeusement encore ouvert à minuit trente, une heure du matin.

Le vendeur, tout en me préparant, m’a conté le désagrément qu’il y a à bosser avec des fumeurs, qui prennent tout le temps des pauses pour s’adonner à leur vice. Je ne lui ai pas dit que j’étais le seul client, qu’il ne fallait pas être cinquante pour préparer un kebab et surtout que je n’en avais rien à battre de son problème. Non, je lui ai dit que la clope était une drogue et que c’était difficile de ne pas fumer. Il m’a répondu que lui avait bien réussi à arrêter de mâcher du chewing-gum et que pourtant, il était gros consommateur. Là, il m’a cloué le bec. Que voulez-vous répondre à ça ? Bref, j’ai attendu mon kebab, l’ai pris, l’ai payé en me trompant mais le vendeur s’en est aperçu car c’était à son désavantage, lui ai remis la bonne somme et me suis cassé. Monsieur F. m’a raccompagné

J’avais demandé de la harissa. Il m’avait proposé de la douce ou de la maison. Par mesure de précaution, même si je mange très épicé d’habitude, j’avais demandé de la douce. J’ai eu la langue explosée pendant au moins une demi-heure. Comme de bien entendu, la viande était insipide. Néanmoins, le kebab n’était pas mauvais. Ensuite, je suis allé me coucher.

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