Un peu d'espoir dans un monde sans pitié
Contrairement à ce que pourrait croire l'état d'abandon de ce blog non, je n'ai pas arrêté d'écrire. J'ai simplement changé de crèmerie. La nouvelle est beaucoup plus discrète et intime. Voici l'entrée d'hier :
Ma remise en forme et en
conformité est en cours et son déroulement est parfait. Ma tête a enfin
compris qu’elle devait laisser se reposer non seulement elle mais aussi
mon corps, moi quoi, aussi ma dernière nuit a été d’une divine non
interruption de huit heures. Je regrette simplement de devoir me
réveiller avec l’impression d’être plus fatigué que la veille.
Si
d’aucun l’ignorait, je fais pousser un pied, de tomate depuis plus de
trois ans. La première année, il m’avait donné une tomate, superbe mais
dure comme, de la pierre, et sans goût. Les deux années qui ont suivi,
il a été totalement improductif, ne me récompensant des soins
prodigués, aux moins deux arrosages par semaine, que par quelques rares
fleurs qui ont fini par s’étioler sans avoir donné de fruits, ventres
stériles qu’elles étaient les garces.
Je veux bien admette
qu’en trois ans, je n’ai pas changé le pied de pot ni apporté
d’engrais, je l’ai enfumé, boucané presque, à coup de trop nombreuses
cigarettes fumées quand bien même ses petites feuilles s’agitaient en
me criant grâce mais tout de même, à quoi sert un pied de tomate s’il
ne donne pas de tomates ? Bref, ce n’était que par pure bonté d’âme que
je continuais à m’en occuper et aussi par curiosité, me demandant
combien d’années encore pourra-t-il tenir dans d’aussi strictes
conditions, jusqu’au jour, c’était avant-hier, où je me suis aperçu que
le gredin m’avait pondu une paire de, tomates en douce. Je ne m’y
attendais tellement pas, c’était comme une lueur dans un trou sans fond
ou un verre d’eau dans le désert, c’était inespéré. J’en suis encore
tout ému. Et je voudrai dédicacer cette touche d’espoir au monde sans
pitié dans lequel nous vivons (c’est beau, non ?)
Attention aux
fesses du bouc car à trop s’y frotter, il est possible de développer
une certaine aliénation. Pour ma part, je sais que j’ai tendance à y
passer un peu trop de temps, bien plus qu’il n’est nécessaire en
réalité, au vu de ce qu’elles apportent. J’ai contracté la maladie du
test, qui m’oblige à répondre à tous les quizz, souvent nuls, qui
passent à portée de mon écran. Hier, j’ai réponde à quelques tests mais
surtout, j’ai joué à un jeu, photo hunter, qui m’a pris des
heures et que je n’ai pas réussi à terminer, laissant présager de
nombreux autres heures perdues. Et pourtant, ce jeu n’est rien d’autre
que le jeu des cinq erreurs. Deux photos et il faut trouver le plus
rapidement possible les erreurs. Le jeu est chronométré et plus les
photos s’enchaînent et plus le temps pour trouver les erreurs
diminuent. Dire que j’ai passé des heures à y jouer… Je me sens parfois
couillon.
Les fesses du bouc ont un meilleur côté, celui de
retrouver les personnes que nous avons connues puis perdues de vue.
D’accord, ce n’est pas toujours heureux et il m’est arrivé de me
demander pourquoi j’avais fait la connerie de renouer des liens avec
certaines personnes mais comme à la base c’est virtuel, ce n’est pas
trop dérangeant. Il y a d’autres fois où de retrouver une personne
découle une certaine curiosité, envie de savoir ce qu’elle est devenue,
quel a été son parcours, etc.
Par exemple, et c’est là où je
voulais en venir mais comme j’ai un peu tendance à faire des
digressions je m’étais un peu perdu, j’ai retrouvé une ancienne
camarade de classe d’école primaire et de collège dont je n’avais pas
eu de nouvelles depuis au bas mot vingt-cinq ans si ce n’est plus. Si
ma mémoire est en général digne de celle du poisson rouge dans son
aquarium, il se trouve que je me rappelle parfaitement de mes
congénères d’école primaire et donc, je me rappelais parfaitement
d’elle, ce qui me paraît indispensable pour trouver quelque intérêt à
renouer des liens. Si je ne m’étais pas souvenu d’elle, cela n’aurait
rien été d’autre qu’une rencontre et ça aurait fait quoi ? Allez, nous
aurions peut être couché ensemble mais c’est tout. Tandis que là, nous
allons pouvoir discuter, raconter nos souvenirs. Hum, je me demande si
je n’aurais pas préféré la première solution. En tout cas, une
rencontre est envisagée avec LaFlorence pour dans quinze jours.
Au programme du jour, les corvées dont il va falloir que je commence à m’acquitter de mes corvées. C’est tout.