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JAM
15 octobre 2008

1535 : les quinze derniers jours

D’habitude, quand arrivent les quinze derniers jours d’un demi-trimestre, la semaine de travail devient difficile, durement ressentie de part et d’autres. Cette fois, j’ai l’impression qu’il n’y a que moi de fatigué car il ne m’a pas semblé que mes élèves n’étaient pas en forme. Pas de tension dans l’air, pas de frictions, le calme plat, et du coup je n’ai que ma fatigue à traîner comme un boulet. Tout ça pour dire que la journée d’hier m’a paru un peu longue, je le sais pour avoir fréquemment consulté l’horloge murale, désespérant de ses aiguilles qui ne tournaient pas assez vite à mon goût. Paradoxalement, j’ai été pas mal occupé toute la journée, me tapant partout le matin à tenter de répondre aux multiples demandes simultanées d’élèves ne comprenant pas que la nature m’avait lésé dès ma naissance ; je ne possède pas le don d’ubiquité. Quant à l’après-midi, même si j’ai eu affaire à une classe beaucoup plus autonome, je n’ai pas réussi à beaucoup avancer dans diverses commandes, heureusement pas trop urgentes.

En fin de journée, j’étais lessivé et donc passablement heureux que mademoiselle E. repousse la soirée prévue à vendredi. J’ai pu rentrer chez moi et m’avachir devant Ordi. Depuis que mademoiselle F. m’a appris que certaines chaînes retransmettaient sur internet leurs émissions, je suis un adepte de ce mode de visionnage qui permet de ne plus être tributaire d’horaires qui souvent ne me convenaient pas. C’est ainsi que j’aie pu découvrir une série, « les Bougons » qui m’a bien plu. J’ai donc regardé les deux épisodes disponibles et la soirée a été pliée. Direction mon lit. A défaut d’avoir une femme pour le partager, j’ai pris « Women » entre les mains pour lire quelques pages. J’aime beaucoup la personnalité et la manière de vivre du personnage et donc de Bukowski, puisque le roman est autobiographique. Grâce à sa plume, il arrive à rendre noble l’alcoolisme, les cuites incessantes et la gerbe au petit matin. J’ai beau apprécier la lecture, je ne tiens pas longtemps avant de sombrer.

Levé à quatre heures trente, je me suis dit « chouette, je vais avoir le temps d’écrire ». Oui, moi je dis encore « chouette ». Le mot est un peu désuet sans doute mais c’est celui qui m’est venu à l’esprit et je n’ai pas cherché à le remplacer ici par un mot plus à la mode. En fait j’aurais bien aimé mais je n’en ai pas trouvé. Non seulement, j’ai le temps d’écrire ce matin mais en plus, puisque je suis debout très tôt, je serai suffisamment fatigué cet après-midi pour envisager une sieste qui me permettra d’être en forme ce soir pour la répétition.

Dans un autre registre, je me suis aperçu hier que lors de la soirée de vendredi, j’avais croisé sans la reconnaître une femme avec laquelle j’avais eu une aventure d’un soir il y a environ deux ans. Je n’ai certes pas la mémoire des visages mais quand même, j’aurais cru que j’aurais été capable de la reconnaître. Même si notre rencontre s’était décidée sur un coup de tête, après une heure au plus de dialogue virtuel, même si nous n’avions pas passé plus de temps à discuter en face à face, le fait que nous ayons forniqué me laissait à penser que je me souviendrai d’elle. Eh bien pas du tout. Elle faisait partie de l’organisation, j’ai bien dû la croiser cent fois au cours de la soirée, pas un instant je ne me suis imaginé que je la connaissais déjà et intimement en plus. Je n’ai découvert qu’elle était présente que grâce à une intervention dans un forum qui relatait l’évènement où son pseudo – dont je me souvenais – apparaissait. J’espère qu’elle ne m’aura pas reconnu elle non plus, sinon j’ai dû passer pour un butor, pour l’avoir ignorée. D’accord, c’est bien ce que je suis puisque je ne me souvenais pas d’elle, mais du moins était-ce involontaire. Hum, je ne sais pas si l’excuse est bien valable.

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