Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
JAM
13 janvier 2007

1391

Une bonne semaine que je n’ai pas écrit. J’ai bien du mal à m’y remettre et comme je n’ai pas l’intention de me forcer, mon journal reste vide d’entrée. Ce n’est pas bien grave, c’est autant de vacances gagnées pour mes lectrices adorées. Je reprends où j’en étais resté, c’est-à-dire samedi dernier, alors que j’émettais des hypothèses sur la possibilité que Tatiana et moi ayons des relations charnelles. Aussi étonnant que cela paraisse, la réponse est oui, sans même que j’aie besoin de la forcer (pas mon genre) La soirée de samedi s’est donc déroulée tranquillement, entre canapé, table et lit où nous avons respectivement pris l’apéro – malgré ma goutte, j’ai fait un écart, je suis irrécupérable – et discuté, dîné et discuté, forniqué et discuté. Je lui ai exprimé toute la futilité que je recherchais dans notre relation, à savoir que je ne voulais surtout pas qu’elle s’oriente vers une vie de couple ou quelque chose comme ça et que ce qui m’intéressait c’était de passer du bon temps (je trouve l’expression un peu surannée mais elle dit bien ce qu’elle veut dire) sans prise de tête. Tatiana a eu l’air d’être d’accord, ce qui m’a à peu près rassuré (je trouvais qu’elle prenait notre rencontre un peu trop au sérieux) Cela dit, cette semaine a quelque peu fissuré mon soulagement. J’ai trouvé qu’elle me téléphonait un peu trop souvent (une fois par jour) et qu’elle utilisait des termes un peu trop forts à mon goût pour une simple relation de bagatelle. J’en saurai vraisemblablement plus ce soir car nous devons nous revoir. Afin de lui exprimer de manière détournée mes pensées : « oh la ! Ne nous emballons pas, ne trouves-tu pas que nos rencontres sont trop peu espacées dans le temps » j’ai fait celui qui n’était pas sûr d’être libre, pour finalement accepter. Car bien sûr, même si cela me fait plaisir de la revoir, que notre relation s’engage dans la routine des rencontres à échéances fixes m’effraie un peu. Je ne suis définitivement pas doué dans les relations hommes – femmes. Ma crise de maladie royale suit son cours. Elle a rapidement évolué vers moins de douleur, ne me laissant dans l’orteil qu’une raideur inconfortable. J’ai essayé de faire attention à ce que je buvais et mangeais, et si j’ai fait quelques écarts c’est parce que je n’ai aucune volonté. J’ai renoncé à prendre des médicaments ou à aller voir un médecin, je n’aime ni les uns, ni les autres. D’ailleurs, en ce qui concerne ces derniers, je pendrais volontiers tous ceux qui refusent de soigner les personnes à la CMU. Entre nous, heureusement qu’ils ne prononcent plus le serment d’Hypocrate, cela leur évite d’être des parjures. Quoi ? Ils le prononcent toujours ? Ah, elle est belle la médecine d’aujourd’hui ! Dimanche, je me suis préparé mentalement à effectuer ma rentrée, prévue pour le lendemain. Bref, je n’ai rien fichu. Lundi, jour de la rentrée. Rien à signaler. Les élèves, que je ne connaissais pas, m’ont paru très calmes et enclins à travailler. Ils m’ont fait largement comprendre tout le mal qu’ils pensaient de la purge et ma foi, j’aurais pu leur dire : « Je vous ai compris ». Je n’ai pas osé. Mardi, je retrouvais le matin, des élèves que je connaissais pour les avoir presque tous eu les années précédentes. Encore une fois le même discours à propos de la purge, qui se résume à « On a rien fait » Ce qui est la stricte vérité. Le mauvais côté de la chose, c’est que les élèves ont pris un retard monstrueux par sa faute. Le bon, c’est qu’ils sont motivés pour travailler. Et ça, c’est plutôt bien. Du coup, tout se passe comme sur des roulettes et c’est très agréable. L’après-midi, j’avais un groupe que je ne connaissais pas. Un peu plus remuant que celui de la veille mais là encore avec de la bonne volonté et l’envie de travailler. Du coup, je suis content d’être rentré et moi aussi, j’ai envie de travailler. Parce que oui, ça marche dans les deux sens. Pour avoir envie de travailler, il faut des élèves qui aient la même envie, sinon on s’épuise en efforts pour les motiver, ce qui devient vite pénible. Sans compter que généralement, au manque de motivation s’ajoute un comportement qui les brise menu au prof. En fin d’après-midi, rapide détour par le QG, histoire de reprendre les bonnes habitudes. Je bois un jus de fruit. A la fin, je craque et je bois un demi. Premier petit écart après le gros du samedi. En rentrant, fatigué (je me cherche des excuses) je crois que la mailing-list que j’ai créée pour la RDJ a été piratée et mon email aussi. Sans plus réfléchir, je la détruis. Ce n’était qu’une blague des frangines. Ne réfléchissant toujours pas, on m’apprend que les profils de membres de la même RDJ ont également été effacés. Je réagis de la même manière impulsive et voulant protéger la RDJ de l’odieux complot qui la vise, je la casse sans faire exprès. A ma décharge, je suis une brêle en informatique. Ce n’est pas la première fois que je casse tout, les membres ont l’habitude. Pourtant cette fois, il m’a fallu de nombreuses heures pour tout réparer. Et encore, c’est bancal. En fin de compte, l’effacement était le fait de la co-fondatrice, suite à un mouvement d’humeur ou pour s’amuser, ou pour je ne sais pas quoi. Allez, la prochaine fois je m’y reprendrai à deux fois avant de faire quoi que ce soit. Je dis ça mais je sais que ce n’est pas vrai. Ah, je t’engage à aller vois sur TV Grenier (des frangines) le passionnant reportage qu’elles ont tourné à propos de toute l’affaire. Mercredi, les cours sont comme un long fleuve tranquille. Je reste travailler l’après-midi mais je suis seul dans le lycée (pas un seul autre prof) Pas moyen de discuter un peu. Les années précédentes, il y avait toujours du monde. Monsieur S m’avait prévenu que l’ambiance était morose, je dirais même qu’elle est absente. Du coup, je suis rentré chez moi réparer la RDJ. Jeudi, deux petites heures de cours et j’étais en week-end. Je reste pourtant au lycée (pour travailler) Vers quatre heures, un gros mal de crâne m’oblige à déclarer forfait. Je rentre et m’allonge dans le noir, mais impossible de dormir. L’aspirine met du temps à agir. Je me relève pourtant car, en compagnie de monsieur T, je dois démarcher quelques bars, en prévision de concerts. Je commence raisonnablement par boire un Perrier mais je jette l’éponge et me rabats sur le punch. Nous négocions avec succès (ça arrive) Je ne rentre pas trop tard, non sans avoir bu un dernier demi. Troisième écart. Vendredi, je finis de bricoler la RDJ, qui fonctionne à peu près. Puis, je vais au lycée pour travailler. Je rentre relativement tôt, tchate un peu, glande, avant d’aller répéter. Petit écart encore (mais minime) pour un excellent rhum, titrant facilement ses soixante degrés. Retour à la maison vers deux heures du matin. Samedi, j’écris enfin dans mon journal, avec un semblant de mal de crâne dont je ne sais pas encore s’il va s’installer ou partir. Ce soir, rendez-vous avec Tatiana. J’allais oublier ! La purge, à qui j’avais demandé de me faire un bilan de son « travail » m’a envoyé un mail que pour ma part, je trouve hilarant. Mes collègues l’ont également trouvé impayable. Je vais donc Ô, lectrice adorée, t’en recopier quelques joyeux extraits. Bien sûr, tu ne connais pas assez la purge pour voir combien ce qu’elle écrit est comique mais je ne résiste pas. « Emmanuel,[c’est mon vrai prénom] Comme suite à nos discussions et par soucis de transmission de témoin, je t'envoie un bilan d'avancement sur le travail en cours avec les élèves. ... D'autres part, compte tenu de mes nombreuses absences pour différentes raisons pendant la période de novembre/décembre, je n'ai pas eu la possibilité d'atteindre les objectifs que je m'étais fixés. [Elle n’a rien fixé du tout, c’est moi qui lui avais dit quoi faire] Quel dur métier que celui d'enseignant, en effet derrière cette petite phrase quasi ironique surgie la difficulté d'apprécier les acquis pour s'en servir de fondation pour construire la suite. Si en début d'année j'ai jugé opportun de reprendre certaines bases c'est parce qu'à la place de ces acquis il y avait le néant. [Il est à noter que les élèves qu’elle avait cette année était ceux qu’elle avait l’année dernière] … Ces TP étant nouveaux, il me reste quelques améliorations à leur apporter. [Des TP tellement nouveaux que cela fait quatre ans qu'ils existent] "qu’il serait intéressant de leur proposer une découverte des ... ce conseil est intéressant certes mais il arrive un peu tard compte tenu du travail déjà planifié, et de plus et c'est à mon sens la raison principale : l'utilisation des machines … est hors référentiel dans la mesure ou nous disposons de … en nombres suffisants. [C’est surtout qu’elle n’y connais rien. Quant au « travail déjà planifié » je rigole] … Il va sans dire que j'ai effectué ce remplacement en donnant chaque jour le meilleur de moi-même et parfois au détriment de ma santé. De plus il me semble que le métier d'outilleur est une spécialité à part entière. Pour ma part ce métier est neuf pour moi et compte tenu de la spécificité particulière de ce métier l'enseignement de celui-ci ne s'improvise pas et demande une formation particulière comme celle que tu viens de faire durant les quatre mois de mon remplacement. J'ai trouvé cette expérience particulièrement enrichissante, mais aussi ta discrétion et ton soutien sans faille devant les élèves. [Tiens, elle fait de l’ironie… Bon, c’est vrai que j’aurais pu être bien plus méchant avec elle et que je me suis retenu devant les élèves quand je suis allé voir ce qu’elle leur faisait faire. Après tout, ce n’est peut-être pas de l’ironie] Même si les élèves ont pris peut être un peu de retard je compte sur les bénéfices de cette formation que tu viens de recevoir et sur ton brio pour redresser la barre. [Personnellement, j’adore le « peut-être » de la phrase !] P.S. : demain, c'est l'anniversaire de mon journal. Cela fera six ans qu'il est en ligne. J'attends vos cadeaux, merci.
Publicité
Commentaires
P
Ben... peut-être auras tu aussi la larme à l'oeil ! mdr
M
Pralinette> Merci ! Mais "alors" quoi ?<br /> <br /> RdT> Tu as bien raison, on y est bien sur mon journal.
R
mais moi aussi, je continuerai à lire... J'y suis, j'y reste... sourire
P
Moi aussi, je continuerai d'être une lectrice adorée. Alors ? <br /> :-))
M
Fab> Merci ! C'est un super cadeau, je ne pouvais pas en rêver de plus beau (bon sang, j'ai la larme à l'oeil (et une érection))
Publicité