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JAM
25 octobre 2006

1374

Je me dis qu’en fin de compte, écrire dans mon journal est une bonne raison pour ne pas commencer à travailler tout de suite et avoir un peu l’impression d’être en vacances. Car je suis en vacances. J’ai déjà dû le dire hier mais je ne me lasse pas de le répéter. Et j’en profite puisque dès la semaine prochaine, alors que tous mes collègues seront encore en vacances, je serai au travail. Il y a déjà tant de temps que je n’ai rien écrit que je ne sais plus où j’en étais resté, ni ce qui a bien pu se passer. Je vais donc pratiquer cet exercice périlleux, qui consiste à titiller ma mémoire pour lui faire avouer quelles ont été mes activités, quelles rencontres ai-je bien pu faire et quels événements ont bien pu marquer ma vie (ça va pas être facile, étant donné que c’est le calme plat) Comme à chaque fois que je me torture à pratiquer cette activité, je vais commencer par hier et remonter le temps jusqu’à… Euh, attends Ô, lectrice adorée, j’ai besoin de me consulter mon journal pour savoir de quand date ma dernière entrée (je mets de côté celle d’hier) : le deux octobre. Hier : le matin, je suis retourné au boulot, avec l’objectif avoué de surprendre la purge qui, pour le plus grand malheur de mes élèves, me remplace. Je me doutais bien que je n’allais pas voir du grandiose, j’étais en deçà de la vérité. Comment pourrai-je qualifier le travail qu’elle a effectué pour l’instant ? Néantesque, néantissime, nullissime… Les mots manquent pour en parler. Elle n’a strictement rien fait et les élèves n’ont rien appris du tout. C’est tout juste si elle leur a fait copier à la main (ce qui ne se fait pas normalement, le programme est bien trop chargé pour que l’on puisse se permettre de leur faire copier quoi que ce soit) des cours que les élèves avaient déjà eu les deux années précédentes. J’ai également trouvé dans les classeurs quelques photocopies provenant de mon cours, je me demande d’ailleurs où se les est-elle procurée. Pour ce qui est des activités professionnelles, c’est encore pire, j’ai assisté en direct au grand n’importe quoi, avec des élèves agissant à leur guise et la purge, totalement dépassée, ne comprenant rien à rien. Bref, la moutarde m’est montée au nez et je n’ai pas pu m’empêcher de lui prodiguer des conseils, que je trouve sensés et utiles à tous, dont le plus important est de téléphoner rapidement à l’inspecteur pour qu’elle lui avoue qu’elle ait totalement incapable d’assurer ces cours. Je lui ai également dis que notre métier ne se résumait pas aux dix-huit heures passées devant élèves mais qu’elle devait aussi préparer des cours et apprendre à se servir du matériel. Un petit tour du côté de mes autres classes, les premières années, que je n’avais donc encore jamais rencontré. Alors là, j’ai eu droit à un immense sourire et à un « tant mieux » venant du fond du cœur, de la part d’une élève à qui monsieur M disait que j’allais revenir en janvier et que la purge aurait fini son remplacement à ce moment là. Ca fait plaisir mais bon, je lui ai dit : « Attends donc avant de te réjouir, tu ne me connais pas encore ». Ce à quoi elle m’a répondu : « oh ben de toute façon, cela ne pourra pas être pire ». Un coup d’œil à leurs classeurs pour me rendre compte que là aussi, la purge n’a pas fait grand-chose, pas plus qu’ils n’ont réellement pratiqué leur activité professionnelle. Bon là, je m’inquiète moins car je ne les ai pas beaucoup d’heures et les deux autres collègues avec qui je partage ces classes assurent et sont compétents. J’étais donc pas mal agacé en repartant, sans compter que je n’avais nullement l’intention de m’attarder aussi longtemps. J’ai passé l’après-midi à faire de la MAO. Les nouveaux outils dont je dispose sont vraiment très bien mais il me reste à me faire la main dessus. Les premiers résultats sont encourageants. Le soir, j’avais répétition. Nous étions en semaine et par conséquent, en comité restreint. N’étaient là que monsieur F, monsieur T et madame S. On s’est bien amusé, bu un peu, et même fumé (je ne fume que très rarement) Résultat des courses, nous n’avons pas tellement répété mais je me suis quand même couché à trois heures. Excellente soirée. Lundi 23 : premier passage au boulot, pour rapporter les documents pour me faire rembourser de mes frais. J’en profite pour discuter avec les collègues, faire un tour à la cantine et jouer à la belote. L’après-midi, je traîne un peu sur place, installant quelques nouveaux logiciels et bavardant à droite, à gauche. Sur le chemin du retour, je prends mon courage à deux mains et décide de remplir mon réfrigérateur, vide depuis bien trop longtemps. Le soir, rien, je dors. Dimanche 22 : pas grand-chose à signaler. Repos, MAO, glande. Madame E devait venir mais une bronchite la cloue au lit. Elle décline la médicamentation que je voulais lui offrir, à savoir du sirop de corps d’homme, remède universellement reconnu pour soigner bien des maux. Samedi 21 : rien à signaler, journée repos. Un peu de ménage, histoire de remettre d’aplomb mon appartement qui, bien que vide la plupart du temps, trouve le moyen de se désordonner et de se salir. Un des grands mystères de la vie. Vendredi 20 : le matin, je termine ma formation en lycée. Je travaille un peu et surtout m’occupe de la suite des événements. Je trouve à me faire héberger pour les six semaines à venir au cours desquelles je continuerai à zoner dans le coin. Bizarre cet hébergement en internat, je n’aurai même pas le droit à une chambre individuelle (il n’y en avait plus de disponibles) et serai obligé de la partager avec un collègue (que je ne connais pas) Voilà qui va me rappeler l’armée, et la cohabitation forcée avec des inconnus. A vrai dire, cela ne m’enchante guère mais hélas, je n’ai pas d’autres solutions. En fin de matinée, je prends congé des collègues qui m’ont accueilli au cours des quinze derniers jours et reprends la route, pour me retrouver trois heures plus tard chez moi. En fin d’après midi, je retrouve monsieur S au QG, le temps de boire une pinte où deux et de bavasser un peu. Ensuite, je suis invité à l’apéro et à dîner chez monsieur F, avant que nous nous rendions à la répétition. Apéro, repas, répétition. Je me couche vers quatre heures du matin, exténué. Jeudi 19 : journée typique de formation. RAS. Le soir, monsieur B déboule et nous prenons l’apéro. Celui-ci s’éternise un peu et j’ai un peu de plomb dans l’aile au moment de me coucher. Comme je suis rentré dans ma période insomnies, je me réveille à quatre heures et bien sûr, impossible de me rendormir. Je me réveillerai crevé. Mercredi 18 : journée typique de formation. RAS. Le soir, je me rends à la grande ville du coin, pour assister à la répétition d’un groupe ami. Je les rejoins, assiste à la répétition. Comme je ne suis pas de la commune, je m’en vais alors qu’il n’est pas encore trop tard. Mardi 17 : journée typique de formation. RAS. Je suis épuisé car ma dernière insomnie, qui date de la veille m’a fait lever à une heure du matin. Bref, je manque de sommeil. Le soir, j’éteins la lumière alors qu’il n’est pas encore vingt heures trente. Lundi 16 : c’est une nouvelle semaine de formation qui commence. Je bosse toute la journée mais le rythme n’est pas infernal, je sais me ménager des temps de pause confortable. J’ai besoin d’avoir les idées claires pour bosser et malheureusement, je suis crevé du week-end. Ca n’aide pas à réfléchir. Dimanche 15 : je me réveille, épuisé de m’être couché à six heures du matin. Je traînaille, faisant un peu de ménage, un peu de rangement, avant de commencer à préparer mon sac pour repartir une nouvelle semaine. Monsieur V passe, il vient récupérer son sac, oublié la veille dans la voiture. Nous prenons l’apéro rapidement car je dois me mettre en route. Au passage, je m’arrête poser un autre sac, chez monsieur 2M cette fois-ci, car je l’avais embarqué par erreur la veille. Je finis par arriver à destination. Je me couche immédiatement. Samedi 14 : journée concert. Après un réveil tardif, je me prépare rapidement car nous avons rendez-vous avec les autres membres du groupe dès le début de l’après-midi. Miracle, tout le monde est à là et nous partons à l’heure dite, ce qui relève de l’exploit. Une heure de route plus tard, nous arrivons sur les lieux du concert. Accueil royal, retrouvailles avec le groupe ami avec qui nous partageons l’affiche, montage du matériel, repas, concert, after concert. Jusque tard dans la nuit, je suis le Sam de la soirée et donc je ne bois pas. Je finis par arriver à céder ma place et je bois un peu (mais sans trop abuser) Nous nous amusons bien, l’ambiance est excellente. Sur les coups de trois heures, rapatriement des troupes. Cela prend du temps. Il faut déjà une bonne heure et demie avant que tout le monde soit prêt à partir (tout le monde n’a pas été aussi raisonnable que moi au niveau de la boisson) Le retour prend un peu plus de temps que l’aller. Arriver à notre local, il faut encore qu’avec madame S, nous prenions en charge monsieur F, car nous le déclarons temporairement inapte à prendre le volant. Nous le ramenons chez lui, madame S me ramène au local et je peux enfin récupérer ma voiture et rentrer dormir. Vendredi 13 (ah tiens, c’était un vendredi 13) : dernière matinée de formation de la semaine. RAS. Je rentre. Je fais quelques courses (ah non, ça c’est dans mes rêves. En réalité, je passe le week-end avec le réfrigérateur vide) Le soir, répétition d’avant concert. Vers trois heures du matin, je vais me coucher. Jeudi 12 : journée de formation typique. RAS. Mercredi 11 : journée de formation typique. RAS. Le soir, je rejoins les collègues pour une soirée foot devant écran géant. Bon, je n’aime pas le foot, ni le pratiquer, ni le regarder, mais c’était l’occasion de sortir un peu et de boire quelques bières. Bonne soirée. Mardi 10 : journée de formation typique. RAS. Le soir, monsieur B passe et nous prenons l’apéro. Mon hôtesse, mère de monsieur B, m’invite à dîner. Du coup, je fais un bien meilleur repas que si je m’étais préparé le repas moi-même (et qui en l’occurrence consistait en une salade piémontaise en barquette) Je ne tarde pas à ensuite aller me coucher. Lundi 9 : première journée de formation en lycée. Je fais connaissance avec le collègue à qui est dévolu la tâche de me former. Il jeune, dix ans de moins que moi et surpris, car il pensait à avoir à former quelqu’un qui n’y connaissait rien du tout. Or, ce dont j’ai besoin moi, c’est de connaissances spécifiques. Nous trouvons pourtant un sujet sur lequel il pourra m’apporter les connaissances qui me font défauts (ce que j’appelle péjorativement « la paperasserie » que je dois absolument maîtriser et que j’ai toujours laissé de côté par manque d’affinité) Je vais consacrer mon temps de formation à la rédaction de toutes sortes de documents qui font la joie et le bonheur des inspecteurs. Je fais également connaissance des autres collègues de la matière. Ca va, ils sont sympas. Dimanche 8 : réveil crapuleux (ça faisait longtemps) petit déjeuner, et il est temps pour madame E de partir. Pas beaucoup dormi, allez savoir pourquoi. Fatigué en conséquence. Je glande. Je repasse, je repasse, je repasse. J’ai horreur du repassage mais là, il faut que je prévoie pour la semaine, puisque je m’en vais dès la fin de l’après-midi. Bagage fait, je prends la route. Cela me donne enfin l’occasion d’écouter « le masque et la plume » (je n’y pense jamais autrement) Inutile que je dise que l’émission est excellente, depuis les cinquante ans qu’elle existe, tout le monde a bien dû s’en rendre compte. N’empêche que l’émission est excellente. Samedi 7 : réveil pénible de m’être trop tard couché. Glande. Séance de nettoyage de l’appartement. Madame E doit venir le soir, je ne voudrais pas l’accueillir dans un taudis. J’exagère, mon appartement ne ressemble jamais à un taudis, il est toujours impeccablement rangé et nettoyé. Sauf que de temps en temps, je renforce l’impeccabilité du rangement et du nettoyage. Glande again, en attendant madame E. Elle finit par arriver. Nous prenons un apéritif et comment dire, ne tardons pas à rentrer dans le vif du sujet. Parce que bon, n’oublie pas Ô, lectrice adorée, que madame E est la personne rencontrée avec le but avoué d’en faire ma partenaire de bagatelle. Nous parlons d’un gadget amusant qu’elle avait découvert en surfant sur je ne sais quel site réservé aux adultes, à savoir un œuf vibrant à télécommande. Le défi était qu’elle vienne avec. Alors évidemment, je lui demande si elle n’a pas quelque chose pour moi. Elle comprend immédiatement et me donne la télécommande. Hé hé… Elle m’avait dit avoir été déçu par l’objet, n’empêche que j’étais bien curieux de l’essayer (façon de parler parce que mon rôle se limite à la manipulation de la télécommande) La bête en main (la télécommande hein, pas ma bite) j’appuie sur le bouton et, rien ne se passe. Et pourtant si, elle m’assure que l’œuf vibre. J’éteins la musique et effectivement, un bourdonnement se fait entendre. Alors là, je n’ai plus de doute, elle a relevé le défi. Bon, les effets ne sont pas ceux promis m’assure-t-elle et de plus, l’engin n’est pas très discret, à cause du bourdonnement. La prochaine étape consistera à l’essayer en public (seule utilisation digne d’intérêt à mon avis) ce qui aurait déjà dû être le cas pour cette soirée si madame E avait pu se libérer plus tôt. Petite surprise, si la vibration se met en route facilement, c’est une autre paire de manche que de l’arrêter. La portée de cinq mètres annoncée par la publicité est largement surévaluée. Pour mettre en route, je dirais qu’une portée de deux mètres est plus réaliste. Et pour l’arrêter, à moins d’être à cinq centimètres maximum. Du coup, je suis un peu obligé de presser la télécommande contre le sexe (caché par ses vêtements) de madame E pour arrêter l’engin. Puis, la soirée s’enchaîne selon un schéma classique de bécotage et d’effeuillage, d’investigation de plus en plus poussée du corps de l’autre. A ce moment là, il nous semblerait intéressant à tous les deux de rejoindre un lit, lieu propice au genre d’activités auxquelles nous nous adonnons. Cela tombe bien, j’ai un lit. Il grince certes, mais c’est bien un lit. Autre gadget que je tiens absolument à essayer, le cockring vibrant (mais sans télécommande cette fois-ci) Alors là, paraît-il que l’objet fait de l’effet (pour le mec non, pas trop) Ce n’est pas extraordinaire mais agréable et plaisant. C’est madame E qui le dit, je n’ai pas de raison de ne pas la croire. Et la soirée se poursuit ainsi. Nous laissons parfois tomber le côté ludique des gadgets pour plus de naturel (et ce n’est pas désagréable du tout) Madame E se révèle être une partenaire de bagatelle bien plaisante. Permets-moi Ô, lectrice adorée, de ne pas rentrer dans les détails, je ne voudrais point heurter ta sensibilité et ta pudeur. Sache donc simplement que nous avons niqué comme des bêtes. Le cul c’est bien mais finalement, le sommeil finit toujours par l’emporter. C’est donc ainsi que la soirée se termine. Cela dit, la période de sommeil sera tardive et très courte. Vendredi 6 : dernier jour de formation dans l’entreprise. Je paie un coup à boire à tous ceux qui m’ont accueilli et c’est vraiment de bon cœur car l’accueil a été royal. Ensuite, je prends congé et je rentre chez moi. Avant la répétition, madame S vient prendre l’apéritif. C’est qu’elle est tout à fait à mon goût, aussi bien par le physique que par la manière d’être et tout et tout, madame S, je tenterais bien ma chance auprès d’elle, si les conséquences éventuelles ne m’en empêchaient pas. Nous filons à la répétition. Celle-ci se passe bien et comme d’habitude se termine assez tard, vers une heure trente. Monsieur V et madame S viennent ensuite chez moi, afin de boire un thé et de continuer à discuter. Ils s’en vont, il n’est pas loin de quatre heures et je vais ensuite me coucher. Jeudi 5 : journée typique de formation. RAS. Après le boulot, je fais une escale en forêt, pour rechercher des champignons. Dommage, il fait déjà bien sombre et je vois mal. N’empêche que je trouve en quelques minutes un bon kilo de têtes de nègres et que je suis très content de moi. Mercredi 3 : journée typique de formation. RAS. Ouf, la boucle est bouclée. Malgré quelques trous de mémoire, je trouve que je me suis bien sorti de l’exercice.
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Commentaires
B
Je me sens fatiguée par toutes ces péripéties ;)
P
Pffff moi j'sais même po skecé des boules de geishas.
M
Bri> La télécommande c'est génial si ça fonctionne. Mais s'il existe des boules de geishas à télécommande, pourquoi pas ?
B
Très heureuse de te relire cher Manu, tu m'as manqué! <br /> Alors la télécommande, je trouve cela compliqué, pourquoi pas opter pour les "boules de Geisha"?:-)<br /> Sinon pour la purge je te conseille de l'arsenic!!<br /> Bisous!<br /> D.
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