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JAM
16 février 2006

C'est ça meetic

Malgré ce que j’avais affirmé, vous n’aviez pas imaginé que je passerais sous silence mon rendez-vous d’hier, n’est ce pas ? Si ? Malheureux ! Moi, me priver de matière à entrée ? Non, impossible. Sans compter que ce qui m’a finalement convaincu d’y aller, ce sont les demandes de lectrices (et de lecteurs) Je suis donc parti relativement tôt, afin de ne pas être en retard, ce dont j’ai horreur et afin d’avoir le temps de prendre mon billet de train pour le lendemain (aujourd’hui donc) Cet épisode mériterait d’ailleurs d’être narré dans ces pages car j’ai bien failli faire une crise de nerfs. Je sais que vous n’en avez rien à faire, que la seule chose qui vous intéresse c’est de savoir s’il y a eu des draps mouillés qui s’en souviennent, je me tairai donc. Je suis reparti de la gare légèrement agacé par la demi-heure passée pour obtenir un simple billet, fait escale en coup de vent dans une station service, pour faire le plein ce qui, si l’on y réfléchit deux minutes, n’a rien d’extraordinaire car c’est habituellement ce que l’on fait dans les stations services (on y achète aussi de l’alcool mais là, non) « C’est fou ce que l’essence a augmenté en peu de temps » me dis-je en mon for intérieur mais je suppose que de cela également vous n’avez rien à carrer. Je passerai donc sous silence mes envies de supplices du pal pour tous les actionnaires des grands groupes pétroliers pour en revenir à ce qui vous intéresse, la rencontre. Voyage sans histoire malgré un temps plus que médiocre et l’état de délabrement avancé de ma voiture. J’ai longuement tenté de deviner sur la vignette à quelle date je devais passer le contrôle technique et malheureusement je crois que c’est pour hier. Vous vous en foutez ? Bon, d’accord. Arrivé à B (j’ai cité je crois, le nom de la ville hier mais je ne mets que l’initiale aujourd’hui en prévision d’un jeu de mots très mauvais) Je tourne quelques minutes pour repérer le lieu de rendez-vous et pour me garer. Je suis sur place cinq minutes en avance, ce qui est parfait. Je me demande comment je vais reconnaître B, puisque je n’ai jamais vu de photo d’elle. Enfin, la place est déserte, ce qui devrait limiter les risques de me tromper. Effectivement, à l’heure pile, la voilà qui se trouve au milieu de la place (sans que je la voie arriver) Je me dirige vers elle, pas tout à fait sûr encore. « Are you ? » « You are ? » Banco, c’est elle. Soupir de soulagement intérieur, elle n’est pas repoussante du tout. Elle a même une silhouette des plus agréables. Grande, très grande même avec ses talons hauts, élancée, des protubérances mammaires très honorables visibles sous ses vêtements (détails destinés à mes lecteurs mâles, généralement intéressés par ce genre d’information (comme quoi, je pense parfois à mes lecteurs mâles)) Vêtue d’un tailleur assez strict et chic, d’un manteau rouge de bonne facture et chaussée de talons hauts, mais je l’avais dit (détails destinés à mes lectrices que ce genre de renseignements intéresse (même quand je pense à mes lecteurs, je pense à mes lectrices)) Elle est un peu intimidante et moi je suis timide. Donc je suis intimidé, mais je fais comme si je ne l’étais pas en lui disant bonjour de la manière la plus classique qui soit, en lui roulant une pelle tout en pétrissant ses fesses pour en constater la fermeté (en fait non, je l’ai juste embrassé sur les joues) Je lui propose que nous nous tutoyions, prétextant que ce serait plus cordial que le vouvoiement. Elle accepte, à contrecoeur presque car, me dit-elle, elle n’a pas le tutoiement facile. Elle fait cependant l’effort et le reste de la rencontre sera tutoyée. Comme le temps est pourri, nous nous rendons dans un salon de thé (j’aurais proposé un bistrot, comme quoi je n’ai vraiment pas la classe) Nous nous installons pour discuter. Je ne me propose pas de retranscrire les dialogues car je ne sais pas faire et de plus, je n’ai pas vraiment le temps. Toujours est-il qu’il ressort de notre conversation que nous avons les caractères les plus opposés qui soient. Elle est hyperactive, je suis plutôt nonchalant, bourreau de travail quand je ne fais toujours que le strict minimum, sportive alors que je déteste le sport, elle ne fume pas, elle ne boit pas, elle déteste l’informatique. Elle est très maternelle, moi pas (à ma décharge, je n’ai pas d’enfants) Par contre, tout comme moi, elle est assez orgueilleuse et prétentieuse, avec un ego très développé. Bref, tout indique que nous ne sommes absolument pas fait l’un pour l’autre. Ce qui à la limite n’a aucune importance puisque nous ne comptions pas nous marier, n’est-ce pas ? Finalement, au bout de deux heures, nous repartons nous promener. Je me sens fiévreux et faible, je n’ai plus tellement envie de faire la conversation et encore moins de faire autre chose. Aussi, après une petite demi-heure de promenade, je reprends ma voiture pour rentrer, non sans lui avoir promis de lui écrire mes impressions sur notre rencontre. Le trajet du retour est pénible, à cause du temps infect et c’est plutôt fatigué que j’arrive chez moi. J’ai eu le temps de ruminer mes pensées sur la rencontre lors du voyage, aussi lui écris-je aussitôt ce que j’en ai pensé, lui disant à peu près ce que j’ai raconté au-dessus et en ajoutant mes conclusions, à savoir qu’il n’était certes pas question de vie commune (et je le répète, il n’en était de toute manière pas question) mais que pourtant, j’avais trouvé la rencontre intéressante et que la seule option que je retenais en envisageant la suite de notre relation s’il devait y avoir suite, c’était la fuckfrienderie, car elle répondait à mes désormais deux critères, attirance physique et attirance intellectuelle. Pas très bon en psychologie féminine, il m’avait semblé à deux ou trois reprises lors de notre rencontre comme des invitations de sa part à une orientation de notre rendez-vous vers des activités plus horizontales. Pour en avoir le cœur net, j’ajoutais dans ma lettre que si je n’avais été malade, j’aurais sans doute tenté ma chance pour voir si une ouverture dans ce sens était possible ou non. Ce matin, je recevais sa réponse. Vous ne la connaîtrez pas maintenant car je dois me préparer si je ne veux pas rater mon train. La suite demain ou plutôt après-demain. Ah zut, je n’ai pas placé mon jeu de mots, c’est con. Enfin non, je vous l’aurai épargné plutôt.
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Commentaires
M
C'est quoi le teasing ?
F
Excellent teasing Manu. Chapeau bas..<br /> <br /> F
S
J'addoooorrrreeee toujours autant tes descriptions ! C'est du grand art, comme à chaque fois !
L
C'est avec plaisir que je découvre ton blog, ton expérience "meeticienne" me rappelle les miennes...<br /> <br /> Au plaisir!
M
AAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRRGGGGGGGGGGGG<br /> Finalement des mitaines à paillettes feront l'affaire bien mieux que cette hum, donzelle (je sais pas je l'aime pas)
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