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JAM
17 avril 2005

Lis l'entrée, c'est cadeau

La matinée a été délicieuse, elle est passée bien trop vite. Un mélange de gravité et de légèreté a régné. Des mots impossibles à dire, délicats à entendre. Des mots pour rire. Des mots exquis à lire. Des chansons. Une gomme a effacé les traits noirs qui obscurcissaient la feuille. Le temps d’un matin. Que chaque jour ressemble à cette matinée !

Puis le déjeuner.

En début d’après-midi, j’ai trouvé les accords de la chanson qui avoue mon ignorance sur  quoi faire de moi-même ; j’ai trouvé la ligne de basse ; j’ai trouvé les paroles sur le net. Il ne me reste plus qu’à apprendre à le chanter et à trouver un moyen d’enregistrer. D’ici quelques mois, le disque sera disponible dans les bacs de votre disquaire préféré.

Puis la sieste.

L’après-midi terminé, je m’éveille seulement. J’ai subi un rêve désagréable. J’ignore lequel, seule la sensation est arrivée jusqu’à moi. Quelques minutes me sont nécessaires pour rejoindre le monde réel et quitter le monde du pâté et de la tête dans le fondement. Quelques minutes désagréables, au cours desquelles je suis déboussolé. Quelques minutes sans repère, le temps n’existe plus, il n’y a plus ni matin, ni soir, le soir est le matin, le matin est le soir. Une cigarette plus tard, je vais mieux. La conscience réintègre mon corps et mon âme. Je renais.

J’aime le temps des vacances, qui me permet d’aller à ma guise, sans me soucier de l’heure. Très vite, je prends des habitudes, forgeant le temps selon mes désirs. La sieste de l’après-midi est un repère. L’entrée du matin, celle de l’après-midi deux autres. Ce sont les trois variables qui rythment mes jours. La valeur de ces variables est souvent égale à un. Ils leur arrivent d’être à zéro, ensemble ou pas, mais c’est rare. J’écris, je dors. J’ajouterais bien qu’en plus je me masturbe mais je l’ai déjà écris ce matin. Ce serait du vice. Je ne l’écris donc pas, ce qui ne m’empêche nullement de pratiquer.

Le mal dont je souffre et dont j’ai décidé que c’était une bronchite a bien du mal à passer. Je m’étais trompé dans le dosage des antibiotiques. J’ai pris la dose nourrisson. Je suis un beau bébé certes, mais la dose doit être multipliée par quatre pour que le médicament ait quelque efficacité. Avec un peu de chance, je serai guéri juste à temps pour reprendre le boulot. Allez dire après que les profs ne sont pas consciencieux, alors que vous avez sous les yeux l’exemple d’un valeureux enseignant qui choisit de tomber malade pendant les vacances pour ne pas pénaliser ses élèves.

Il me semble déjà avoir abordé le sujet mais je suis fiché par l’éducation nationale, ainsi que tous mes collègues. Notre dossier est accessible par le net. On trouve dans ce dossier un récapitulatif de nos états de service, notre ancienneté, notre échelon… Notre dossier médical y figure aussi. Ainsi, je sais que depuis environ huit ans que je travaille, j’ai été malade en tout et pour tout deux jours, les deux jours qui précédaient la seule inspection jamais eue. Je m’étais promis d’arrêter plus souvent, guettant le moindre signe de faiblesse pour cesser le travail. Je n’ai pas tenu promesse. Il m’est arrivé une fois ou deux d’aller travailler dans un état de santé médiocre. De toute manière, je tombe malade pendant les vacances, c’est ainsi.

J’ai décrété que demain serait jour de ménage. En grand. Plus la lessive et le repassage. Ne faisons pas les choses à moitié. C’est ainsi que je fonctionne, à coup de grandes décisions qui changent une vie, ou l’apparence d’un appartement, c’est selon.

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Commentaires
M
Etant donné la dose que je prends (nourrisson) il n'y a pas grand risque. D'ailleurs je suis conseillé par un ami infirmier... Il m'a dit que c'était con de prendre des antibiotiques comme ça :)
D
prendre des antibiotiques de son propre chef, c'est à la fois débile, dangereux, et selon toute probabilité, parfaitement inutile.
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