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JAM
2 janvier 2005

Triste

Cette nuit, j'ai été triste. Cela m'arrive rarement, c'est d'autant plus déroutant. Trop d'alcool, une phrase et voilà. Donc, quand je suis triste, je cogite. Sur quoi, je ne sais pas, mais je cogite. Avec le désagréable effet secondaire de ne pas dormir. J'ai eu le temps de savourer pleinement ma tristesse. Et ma foi, je ne suis pas mécontent. Cela peut paraître étrange, mais le fait d'explorer une palette de sentiments que j'éprouve assez rarement est une expérience enrichissante. Comment la tristesse se manifeste-t-elle ? Au point de vue physique, je note la présence d'une boule au niveau du ventre et un pincement au niveau du coeur. Au point de vue mental, des pensées sans queues ni têtes, mais qui laissent dans un état proche de la mélancolie, du regret de ce qui ne sera peut-être pas (alors qu'en fait, c'est idiot, qui, à part Elisabeth Tessier - deux jours de suite que je la mentionne, c'est louche - est capable de savoir ce qui sera ou ne sera pas ? Personne. Alors pourquoi ressentir quelque chose qui n'existera peut-être pas, c'est un mystère) Des images ou des flash plutôt, de moments heureux qui, associés à la boule au ventre engendrent la mélancolie (ah zut, j'ai déjà mentionné la mélancolie) Bon, ne nous éternisons pas sur ma tristesse. Elle est partie, ce matin, vers neuf ou dix heures, vers je ne sais quel lieu. Ou alors, elle est tapie au fond de moi, prête à ressortir, au prochain abus d'alcool, en réaction à une phrase, ou plus simplement à une faiblesse quelconque de ma part (quoi que. Moi faible, jamais) à condition que la tristesse soit l'expression de la faiblesse, ce qu'au fond je ne crois pas. Non, elle fait partie de la panoplie de sentiments que se doit de ressentir tout être humain à un moment ou à un autre. La tristesse fait partie de nous. Maintenant, je la connais, elle peut venir, nous ferons un bout de chemin ensemble s'il le faut, en intelligence. Je la traiterai en invitée de marque, qu'il ne faut pas ignorer. Je la laisserai s'exprimer, car elle le vaut bien.

Bon, avant et après avoir triste, j'ai été joyeux. Et heureux. J'ai adopté ma joie et mon bonheur depuis longtemps, je sais les accueillir de la manière qu'il convient, en leur donnant la place qu'ils méritent. Je les laisse se répandre en moi, je suis atentif à la moindre de leurs manifestations, je me réjouis. J'ai décrit la manière dont je ressentais la tristesse, il n'est point de raison valable de ne pas en faire de même pour ma joie et mon bonheur. C'est un peu plus difficile. Car il me semble qu'ils permettent l'ouverture, alors que la tristesse, c'est plutôt l'intérieur, le repli sur soi-même, le renforcement de sa carapace. Facile. Pour la joie et le bonheur, c'est différent. Etre joyeux ou heureux ou les deux (soyons fous) ouvre. Des envies de laisser tomber votre carapace vous prend. Une mise à nue de votre intérieur (rien de sale là-dedans) Une fenêtre ouverte pour aérer, renouveler l'air. D'où une impression de légèreté, souvent, une impression de pleinitude, celle d'être en accord avec soi-même (je fusille le premier qui me dit que je suis influencé par le livre que je lis) Ils provoquent une exacerbation des sensations, les nerfs à fleur de peau. Je ne sais quel fluide investit votre cerveau, lui fait voir la vie en rose (un peu culcul comme image, surtout si vous n'aimez pas le rose, mais bon, elle est parlante, non ?) Ils procurent l'envie également. L'envie point. L'envie de tout et n'importe quoi mais l'envie. J'aime ressentir de la joie et du bonheur, j'en demande et en redemande.

Ceci était un paragraphe chaud, concernant ma vie sexuelle mais je n'ai plus envie de le mettre en ligne. Donc, je l'enlève.
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Commentaires
T
Tu as eu raison, ce passage était d'une insonsable (!) crudité. (heureusement je l'ai copié avant que tu ne le censures, je peux l'envoyer à qui me le demande gentiment, cf. mon mail)<br /> <br /> (meuh nan, même pas vrai)
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