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JAM
22 décembre 2004

Réf. : "Le bonheur, ce n'est pas nécessairement

Réf. : "Le bonheur, ce n'est pas nécessairement confortable" de Thomas d'Ansembourg

 Je reprends le livre  et continue à le parcourir. J'arrive à l'endroit où l'auteur rappelle les bases de la communication non-violente (CNV) pratique que je ne connaissais absolument pas mais qui me semble digne d'intérêt.

p.27
la CNV s'articule autour de :
- l'observation neutre (observer sans juger) il s'agit ici de constater des faits, sans chercher à les juger, car le jugement fait appel à notre réalité, qui n'est pas objective mais subjective.
- le sentiment (ressentir sans interpréter) : alors là, c'est un peu le même principe que pour l'observation neutre. Il s'agit d'exprimer simplement ses sentiments, sans chercher à en tirer des conséquences.
- le besoin : plutôt que d'exprimer des envies, des désirs, mieut vaut exprimer des besoins, à condition que nous en ayons conscience.
- la demande ou l'action : découle des points précédents. Admettons que nous ayons observé sans juger, ressenti sans interpréter, découvert quels étaient nos besoins, encore devons-nous être capable de les exprimer clairement, car sans cela, il n'y a fort peu de chance pour que l'autre l'ait compris.

J'ai un poil dans la main, alors plutôt que de rechercher un exemple, je vais recopier ceux du livre, présentés de la manière suivante : pas bien/bien
- Observation : tu es en retard / nous avions rendez-vous à 15h et il est 16h (comme je ne veux pas être taxé de fénéantise, j'ai changé les heures du rendez-vous par rapport au livre)
- Sentiment : je me sens trahi par toi / je me sens triste et découragé
- Besoin : tu pourrais être poli / j'ai besoin de respect (là, je résume un peu)
- Action/Demande : ...?/ est-ce que tu es d'accord pour me faire part de tes sentiments et de ta réaction par rapport à mes besoins ? (à mon avis, en parlant comme ça, on doit passer pour dingue. Mais c'était juste pour indiquer l'esprit de la demande)

Il est à noter qu'un besoin ne s'expriment pas toujours par les mêmes demandes ou actions. Celles-ci vont varier en fonction du contexte (exemple lumineux : on a toujours besoin d'être nourris, mais nous n'avons pas toujours envie de manger, ni de manger toujours la même chose)

p30
Les quatre pièges qui en découlent :
- le jugement, positif ou négatif : le jugement enferme dans une vision statique de la réalité. Or, la réalité est dynamique. De plus, en jugeant nous sommes en contact avec la réalité comme nous croyons qu'elle est et pas avec la réalité telle qu'elle est.
- les croyances, positives ou négatives : exemple simpliste : si une jeune fille est agressée par un homme, elle se protègera en projetant sur tous les hommes l'image de quelqu'un d'agressif. Si elle ne prend pas conscience de la souffrance qui a enclenché le mécanisme de protection, elle ne pourra pas en sortir. Cette prise de conscience amène à repasser sur du passé qui n'est pas dépassé et à le revivre (il se lâche l'auteur parfois) (p35 : "on crée ce qu'on craint" mais la formule n'est pas de lui)
- la pensée binaire : habitude de fonctionnement mentale qui nous fait se séparer des concepts, des idées, des valeurs, plutôt que de les mettre ensemble.
Opposition/Séparation : soit tu t'occupes de toi, cela veut dire que tu ne m'aimes pas et que tu me négliges, soit tu m'aimes et alors tu t'occupes de moi en te négligeant/Soit manuel, soit intellectuel
Syllogismes : puisque je dois gagner ma vie, je ne peux pas faire ce que j'aime/J'ai perdu ma connexion internet, donc ma vie est fichue (dans l'exemple du livre, plutôt que "connexion internet", l'auteur à choisi "l'usage de mes jambes", j'ai choisi un exemple un peu plus dramatique)
Donc, la pensée binaire, c'est pas bien (je résume un peu, sinon je ne finirai jamais le livre) Ce qui est bien par contre, c'est la conscience complémentaire ou compréhensive :
J'ai perdu ma connexion internet et en même temps, j'ai besoin de me faire confiance, de penser que je pourrai traverser cette épreuve et transformer ma vie/D'une part, je suis heureux que tu t'occupes de toi, et d'autre part, je suis inquiet et tiens à être rassuré que je suis important à tes yeux et que notre relation compte toujours pour toi/Je suis intellectuel dans telle matière qui m'intéresse et manuel dans telle autre qui me passionne.
- le langage déresponsabilisant : les fameux "il faut", "tu dois", "on n'a pas le choix". Un tel langage n'exprime pas une adhésion responsable à une valeur ou à un idéal, mais l'exécution mécanique d'une contrainte.

Bon, ça ira bien pour aujourd'hui. Je me suis aperçu que je suis tombé dans tous les pièges décrit ci-dessus (et j'imagine que c'est la cas de la plupart des personnes, voire tous) mais les connaître (et à condition que ce soient bien des pièges) me permet désormais de faire un peu plus attention à ce que je dis, et la manière dont je le dis. Je sais, c'est sans doute un peu cul-cul, un peu simpliste.

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Commentaires
S
et je pense merveilleusement efficace!<br /> Entretenir cette conscience, permet chaque jours d'améliorer nos rapports aves nous même et avec les autres.<br /> Pour entrenir cette conscience, et adopter une pratique plus aisée de la cnv, je trouve que les livres "les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs)" de Marshal Rosenberg (créateur de la cnv)et "manuel de communication non violente" de Lucy Leu (manuel pour la pratique individuel et de groupe) apportent les bases pour vivre pleinement la cnv et ne pas juste essayer de la pratiquer.<br /> Chaleureusement
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