Je prends de la vitesse
La panne du réseau à laquelle jai été confronté ce matin a eu lintelligence de ne pas durer trop longtemps et à eu lheur de mapporter une bonne nouvelle, ma connexion passant enfin à deux mégas. Cela fait bien un mois que jen avais fait la demande et je désespérais de la voir se réaliser un jour. Je suis donc maintenant satisfait. Pas totalement, car jattends le dégroupage des lignes France Télécom pour passer au six mégas. La vitesse, jy goûte, jen veux, jen veux toujours plus. Pourtant, pour dire les choses, je ne vois guère de différence entre ma connexion précédente à un méga et la nouvelle. Les pages nont pas lair de safficher plus vite, mes entrées ne sécrivent pas plus vite quavant et je ne reçois pas plus de mails. Reste le téléchargement (pirate, pas bien) de fichiers musicaux et autres films que je nai pas encore eu le temps de tester, et qui est tellement tributaire de qui se trouve à lautre bout de la ligne, que vouloir de la vitesse est un peu illusoire. La vitesse de connexion est un peu lArlésienne du net, vous courrez après et jamais vous ne latteignez. Toujours, elle augmente et chaque palier que vous franchissez est déjà dépassé. Une chose quelle est bonne dans cette histoire, cest que jai enfin résilié mon ancien abonnement et que je vais cesser de payer deux fournisseurs daccès. Mais ça na rien à voir avec la vitesse, je me demande bien pourquoi je raconte ça, si ce nest le plaisir dajouter quelques lignes à mon entrée.
Un fait étrange sest déroulé sur les lieux de mon journal, hier soir, entre vingt heures et vingt et une heure. Un afflux aussi subi quimportant de visiteurs, venus don ne sait où. Pas moins de quatre-cent quatre-vingt visiteurs en moins dune heure. Impossible de savoir den connaître lorigine, les statistiques de canalblog ne le précisent pas. Il faut que jattende que estat ait mis ses pages à jours pour en savoir un peu plus. Lhypothèse la plus vraisemblable est lerreur du logiciel de statistiques de canalblog. Je nen vois pas dautres. Toujours est-il que grâce à cette supposée erreur, jai battu, et de loin, les records daffluence sur mon site, et que cela ne me fait ni chaud ni froid. Ben oui, je men fiche.
Plus que trois jours avant les vacances. Je me répète cette phrase en boucle ou presque pour tenir tant jen ai ma claque pour ce trimestre. Il est temps que celui-ci sachève. Ma patience sest réduite à peau de chagrin, ma motivation a disparu depuis bien longtemps déjà. Je ne fais quassurer le minimum, jour après jour, heure après heure, minute après minute. Les élèves magacent avant même dêtre en leur présence, je nai plus aucune envie de les écouter me raconter leurs conneries. Et pourtant, pour bien faire, pour que malgré ma lassitude ces heures passent relativement vite, il faudrait que jai lapparence et tous les signes de la motivation et de la bonne humeur. Car ils ressentent énormément létat desprit de lenseignant et calquent leur comportement sur le sien. Jen ai eu la preuve hier où vraiment, je nétais pas décidé à faire le moindre effort, laissant paraître mon ennui et ma démotivation sur mon visage, à travers le ton de mes paroles et dans tout mon comportement. Résultat, jai eu la journée que méritait mon manque deffort, une journée pleine dennui et passant à la vitesse de lescargot. Je le savais et pourtant je nai pas agi autrement. Pour les trois jours qui restent, je ne commettrai pas deux fois la même erreur. Jai décidé dêtre gaillard et de bonne humeur, intéressé, patient et motivé. Je suis certain que cela aura des conséquences plus que bénéfiques sur le déroulement des heures de classe. Bien quil faille accepter que je ne sois pas le seul à désirer ardemment les vacances. Les élèves, à limage de leurs profs, sont fatigués et démotivés, ils rêvent dautre chose que de venir huit heures par jour au lycée. Le travail, pour lequel ils nont en temps normal que peu daccointances leur pèse comme jamais. Les rapports entre eux se dégradent à la vitesse grand V, électrisant latmosphère et déclenchant à tour de bras des incidents qui nauraient pas lieu dêtre, des échanges gratinés de paroles, de gestes et même parfois de coups. Si les choses ne vont pas plus loin, cest queux aussi sont fatigués et que les paroles, les gestes et les coups demandent une énergie quils sont de moins en moins prêts à fournir. Vacances, arrivez, il est temps.
Alors que je métais admirablement tiré de mes cours (TD) avec les étudiants, je vois surgir lobstacle. Jusquà présent, ces heures ne mavaient demandé aucune préparation, possédant dans ma besace sujet et corrigés, comptant sur les quelques savoirs que je possède pour ne pas trop avoir à potasser ceux-ci et quand même être capable de répondre à leurs questions, qui ne manquent pas de fuser (différence flagrante avec mes élèves habituels) Or, il apparaît que je ne possède pas la correction du sujet que je vais leur donner en pâture à partir de demain, ce qui veux dire que je vais devoir anticiper et faire le sujet, afin de posséder les éléments de correction indispensable à la tenue correcte de mon rôle. Ce nest pas catastrophique mais ce qui magace au plus haut point, cest que jétais persuadé de posséder la correction et que celle-ci demeure introuvable. Jai beau eu retourner les piles de papiers qui jonchent mes étagères, furetant dans les endroits les plus invraisemblables, comme les plus évidents (javais en tête la nouvelle de Poe, la lettre ou je ne sais quel titre, je ne suis même pas certain du nom de lauteur de la nouvelle, mais vous devez certainement savoir de quoi je veux parler, cest très connu) je nai rien retrouvé. Il va donc falloir que je mattèle à la tâche sans tarder.