Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
JAM
14 décembre 2004

Je prends de la vitesse

La panne du réseau à laquelle j’ai été confronté ce matin a eu l’intelligence de ne pas durer trop longtemps et à eu l’heur de m’apporter une bonne nouvelle, ma connexion passant enfin à deux mégas. Cela fait bien un mois que j’en avais fait la demande et je désespérais de la voir se réaliser un jour. Je suis donc maintenant satisfait. Pas totalement, car j’attends le dégroupage des lignes France Télécom pour passer au six mégas. La vitesse, j’y goûte, j’en veux, j’en veux toujours plus. Pourtant, pour dire les choses, je ne vois guère de différence entre ma connexion précédente à un méga et la nouvelle. Les pages n’ont pas l’air de s’afficher plus vite, mes entrées ne s’écrivent pas plus vite qu’avant et je ne reçois pas plus de mails. Reste le téléchargement (pirate, pas bien) de fichiers musicaux et autres films que je n’ai pas encore eu le temps de tester, et qui est tellement tributaire de qui se trouve à l’autre bout de la ligne, que vouloir de la vitesse est un peu illusoire. La vitesse de connexion est un peu l’Arlésienne du net, vous courrez après et jamais vous ne l’atteignez. Toujours, elle augmente et chaque palier que vous franchissez est déjà dépassé. Une chose qu’elle est bonne dans cette histoire, c’est que j’ai enfin résilié mon ancien abonnement et que je vais cesser de payer deux fournisseurs d’accès. Mais ça n’a rien à voir avec la vitesse, je me demande bien pourquoi je raconte ça, si ce n’est le plaisir d’ajouter quelques lignes à mon entrée.

 

Un fait étrange s’est déroulé sur les lieux de mon journal, hier soir, entre vingt heures et vingt et une heure. Un afflux aussi subi qu’important de visiteurs, venus d’on ne sait où. Pas moins de quatre-cent quatre-vingt visiteurs en moins d’une heure. Impossible de savoir d’en connaître l’origine, les statistiques de canalblog ne le précisent pas. Il faut que j’attende que estat ait mis ses pages à jours pour en savoir un peu plus. L’hypothèse la plus vraisemblable est l’erreur du logiciel de statistiques de canalblog. Je n’en vois pas d’autres. Toujours est-il que grâce à cette supposée erreur, j’ai battu, et de loin, les records d’affluence sur mon site, et que cela ne me fait ni chaud ni froid. Ben oui, je m’en fiche.

 

Plus que trois jours avant les vacances. Je me répète cette phrase en boucle ou presque pour tenir tant j’en ai ma claque pour ce trimestre. Il est temps que celui-ci s’achève. Ma patience s’est réduite à peau de chagrin, ma motivation a disparu depuis bien longtemps déjà. Je ne fais qu’assurer le minimum, jour après jour, heure après heure, minute après minute. Les élèves m’agacent avant même d’être en leur présence, je n’ai plus aucune envie de les écouter me raconter leurs conneries. Et pourtant, pour bien faire, pour que malgré ma lassitude ces heures passent relativement vite, il faudrait que j’ai l’apparence et tous les signes de la motivation et de la bonne humeur. Car ils ressentent énormément l’état d’esprit de l’enseignant et calquent leur comportement sur le sien. J’en ai eu la preuve hier où vraiment, je n’étais pas décidé à faire le moindre effort, laissant paraître mon ennui et ma démotivation sur mon visage, à travers le ton de mes paroles et dans tout mon comportement. Résultat, j’ai eu la journée que méritait mon manque d’effort, une journée pleine d’ennui et passant à la vitesse de l’escargot. Je le savais et pourtant je n’ai pas agi autrement. Pour les trois jours qui restent, je ne commettrai pas deux fois la même erreur. J’ai décidé d’être gaillard et de bonne humeur, intéressé, patient et motivé. Je suis certain que cela aura des conséquences plus que bénéfiques sur le déroulement des heures de classe. Bien qu’il faille accepter que je ne sois pas le seul à désirer ardemment les vacances. Les élèves, à l’image de leurs profs, sont fatigués et démotivés, ils rêvent d’autre chose que de venir huit heures par jour au lycée. Le travail, pour lequel ils n’ont en temps normal que peu d’accointances leur pèse comme jamais. Les rapports entre eux se dégradent à la vitesse grand V, électrisant l’atmosphère et déclenchant à tour de bras des incidents qui n’auraient pas lieu d’être, des échanges gratinés de paroles, de gestes et même parfois de coups. Si les choses ne vont pas plus loin, c’est qu’eux aussi sont fatigués et que les paroles, les gestes et les coups demandent une énergie qu’ils sont de moins en moins prêts à fournir. Vacances, arrivez, il est temps.

 

Alors que je m’étais admirablement tiré de mes cours (TD) avec les étudiants, je vois surgir l’obstacle. Jusqu’à présent, ces heures ne m’avaient demandé aucune préparation, possédant dans ma besace sujet et corrigés, comptant sur les quelques savoirs que je possède pour ne pas trop avoir à potasser ceux-ci et quand même être capable de répondre à leurs questions, qui ne manquent pas de fuser (différence flagrante avec mes élèves habituels) Or, il apparaît que je ne possède pas la correction du sujet que je vais leur donner en pâture à partir de demain, ce qui veux dire que je vais devoir anticiper et faire le sujet, afin de posséder les éléments de correction indispensable à la tenue correcte de mon rôle. Ce n’est pas catastrophique mais ce qui m’agace au plus haut point, c’est que j’étais persuadé de posséder la correction et que celle-ci demeure introuvable. J’ai beau eu retourner les piles de papiers qui jonchent mes étagères, furetant dans les endroits les plus invraisemblables, comme les plus évidents (j’avais en tête la nouvelle de Poe, la lettre ou je ne sais quel titre, je ne suis même pas certain du nom de l’auteur de la nouvelle, mais vous devez certainement savoir de quoi je veux parler, c’est très connu) je n’ai rien retrouvé. Il va donc falloir que je m’attèle à la tâche sans tarder.

Publicité
Commentaires
Publicité