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JAM
1 août 2004

J’ai le réveil matinal ces jours-ci. Ce matin,

J’ai le réveil matinal ces jours-ci. Ce matin, c’était six heures. Je me demande vainement à quand remonte ma dernière grasse matinée, c’était il y a longtemps, c’est sûr. Il faut que je me fasse une raison : je suis du matin. La nouvelle n’est pas tragique en soi, je ne fais que constater que je ne suis pas un noctambule et que mon rythme de vie se calque sur celui des ploucs paysans (oui, ça craint) Je me réveille en pleine forme de bon matin (il y a des exceptions, des jours où le contact avec la réalité n’est pas vraiment immédiat, j’appelle ça avoir la tête dans le cul mais l’expression n’est pas de moi et est couramment utilisée donc je ne vois vraiment pas pourquoi j’en parle) prêt à démarrer une nouvelle journée avec un entrain formidable (si j’omets l’heure et demie, nécessaire à me préparer), heureux de profiter de la magie des levers de soleil et de cette atmosphère si particulière de l’aube (l’été, parce que l’hiver il fait nuit, le soleil ne se lève pas et ça fait chier d’être debout quand tout le monde dort encore) Je me suis demandé si je ne devais pas acheter une vache ou deux, histoire d’avoir quelque activité liée au réveil matinal. Puis, je me dis que j’habite un appartement et qu’il ne serait guère pratique d’héberger des bovins chez moi.

Petite soirée tranquille avec un pote, Ladislas (toujours aussi dur de trouver des pseudos) à boire de l’eau (dur) et à tchatcher. Ladislas, je le connais grâce à la musique, qui fait des miracles pour se faire se rencontrer des gens d’horizons divers et très différents (un peu comme internet) Jamais nos routes n’auraient dû se croiser, en temps normal je l’aurais snobé du haut de peu d’estime que j’ai pour les djeuns (il doit avoir vingt-trois ou vingt-quatre ans) Je sais que j’ai tort de penser ainsi, que tous les djeuns ne sont pas aussi superficiels et inintéressants que mes a priori veulent bien me le laisser croire, j’en ai déjà eu la preuve sur internet par exemple. Les idées fausse ont la peau dure et il n’est pas si facile d’en changer. Bref, je m’entends bien avec L. et ça me fait plaisir de le voir (quand il oublie les cordes pour se pendre et toutes ses idées noires) Je suis content également de ne pas avoir craqué, de ne pas avoir abuser de la situation pour boire. Non, je suis resté sérieux jusqu’au bout, avalant verre d’eau sur verre d’eau, jusqu’à ce que vessie soit pleine.

Entre « Amicalement Votre », « Caméra Café » ou « l’Ile de la tentation » la télévision est en train de me rattraper. J’ai même racheté un magazine télé, ce qui ne m’était pas arrivé depuis bien longtemps. Je me demande si je ne vais pas retomber dans une crise de téléphagie aigu. Ca ne serait pas un drame bien sûr mais je ne sais pas si je trouverais le courage un jour de bannir tout poste de télévision de chez moi. Je n’en suis pas loin, je le sais, mais il me manque toujours cette petite pointe de volonté pour passer à l’acte. D’un autre côté, je me dis que j’aurais l’air malin ensuite, avec un magnétoscope et un lecteur DivX inutiles. En fait, il faudrait que je trouve un récepteur (je ne sais pas si ça existe) destiné à mes seuls lecteurs sans possibilité d’accès aux chaînes hertziennes. Il faudrait aussi que j’arrête de me poser des questions stupides, ça me reposerait.

Le livre que je lis (ça commence mal comme phrase) « les racines du mal » de Maurice G. Dantec est très bien et je le recommande à tous ceux qui aiment les polars, légèrement futuristes. L’histoire part dans tous les sens et parle d’un tueur en série, persuadé que la terre est administrée par les nazis, chapeautés par des aliens qui auraient envahi la terre, qui ne se nourrit que de jus de chats et de chiens passés au mixer ou de cocktail de coca et sang humain, puis de profilers – analysant l’esprit humain avec des neuromatrices (espèces d’ordinateurs neuronaux) très développées (d’où le côté futuriste), de tueurs en série à nouveau participant à des jeux de rôles dont le but est la torture, la mutilation et le meurtre, visant à une « solution finale » lors du passage du nouveau millénaire. C’est complètement barré, ça part dans tous les sens mais c’est bien écrit et très documenté. Pour faire bien, je vais citer un passage, prit au hasard, parce que ça fait toujours bien de citer des passages de livre. J’éviterai la cinquième phrase de la page vingt-trois pour ne pas tomber dans un trip joueb. En fait, je m’en fiche mais la cinquième phrase de la page vingt-trois n’a aucun intérêt. La preuve : « C’était sa mère qui lui parlait dans l’écouteur. Sa mère qui était morte depuis près de trois ans maintenant. » Elle ne vaut pas le coup. Un autre extrait donc : « La machination nazie s’amplifiait encore d’un cran, resserrant son étau, comme l’avait promis l’officier gestapiste à la radio, la veille. On pouvait aisément s’assurer de la collaboration des populations locales avec de telles abominations. On ne se contentait plus de faire passer ses assassinats d’Aliens, en état de légitime défense, pour les crimes d’un fou commis à l’encontre de vrais humains, on osait inventer de toutes pièces un tel mensonge scabreux. Seigneur, on n’essayait même plus de lui implanter de faux souvenirs ayant trait aux divers attentats dont il était l’objet, une simple farce, un grossier théâtre suffisaient. Une illusion obscène digne des esprits pervers de la Gestapo et de l’état major alien, plus le mensonge est gros, plus il a de chances de passer, qui prouvait encore une fois l’origine de la vaste conspiration qui s’était emparée du monde. Nul doute en effet que la Gestapo s’était servie de véritables victimes, ce n’était certes pas ce qu’il lui manquait. Des victimes de séances de torture préalables ou tout simplement désignées exprès pour la « mise en scène » comme à la frontière polonaise en septembre 39. Les nazis étaient coutumiers de la méthode. Nul doute, non, vraiment aucun doute pour que les filles aient réellement subi ce qu’en racontaient les médias. »
C’est là que je me dis que choisir un extrait dans un bouquin est une tâche difficile et que je suis incapable de la remplir. Celui que j’ai choisi est nul mais maintenant que je l’ai recopié, je ne vais pas l’effacer. Bon, je vais me contenter de dire que c’est vraiment un bouquin à connaître et ça suffira bien.

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Commentaires
M
On se connait je crois. Si tu pouvais être discret sur mon journal, cela m'arrangerait bien. Merci d'avance.
L
Avec étonnement, je tombe sur ce journal dans lequel sont cités ( à demi-mots) la Teuf du Crottin Hardcore, les Zygomatic Zone et les Queen of Yogourt (dont je suis membre)... C'est tout
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