Je suis un casanier indécrottable. Je narrive
Je suis un casanier
indécrottable. Je narrive même plus à me rappeler la dernière fois que je suis
sorti de chez moi (autrement que pour aller faire quelques courses, aller chez
le médecin ou aller acheter des clopes) Les faits ne sont pas nouveaux
dailleurs, jai tendance à passer mes vacances ainsi depuis pas mal dannées
déjà. Je ne sais pas, lenvie me manque de voir des tas de têtes dabrutis et
dentendre les cris et les pleurs quimmanquablement les gosses poussent quand
jai le malheur daller en ville (je suis en ville mais aller en ville signifie
aller au centre ville, expression couramment utiliser dans les petites villes
notes à lusage des Parisiennes qui croiraient en lisant cette expression que
jhabite la campagne) Je nai pas non plus denvie particulière pour quelque escapade
à la campagne. Quant à voir mes amis, cest presque au-dessus de mes forces,
jai vraiment besoin de temps en temps de faire un break et de ne plus les voir
afin de môter la sensation détouffement et demprisonnement quun contact
trop fréquent laisse parfois ressortir. Lété est vraiment la période de
lannée où jai le plus besoin de me retrouver seul et peinard chez moi. Je ne
mennuie pas un instant, je trouve toujours quelque chose à faire pour
moccuper, ne serait-ce que mallonger sur mon lit et ne penser à rien (cest
très reposant en fait) Je maperçois que je ne lis guère plus que pendant
lannée scolaire, ni même que je joue plus de basse que dhabitude (cest à
dire pas souvent) En ce moment cest un peu différent forcé que je suis dassimiler
un nouveau répertoire mais ce nest pas habituel. Reste à savoir ce que je fais
de mes journées, sachant que je ne fréquente pas particulièrement le tchat (un
peu plus que pendant lannée scolaire) En fait, je crois que quelquun me vole
mon temps, je ne le vois pas passer. Plus dun mois de vacances maintenant et à
peine limpression dy être, cest grave. Limpression de fin commence à me
gagner alors quil me reste quatre semaines. Je commence même à penser combien
la rentrée va être difficile et surchargée. Les bras men tombent à lavance.
Je sais déjà que je rentrerai sans plaisir (reprendre le boulot ne me fait
jamais plaisir) mais je me réconforte en pensant que jaurai peu de temps pour
mapitoyer sur mon triste sort de travailleur. Un boulot énorme mattend entre
la préparation des cours dune nouvelle matière que je vais enseigner, les
épreuves du bac à concevoir entièrement (déjà huit mois de retard, les copies
sont à rendre pour octobre, ça craint) les week-ends pris pour les concert,
Il
ne faut plus que jy pense, je ne veux pas me gâcher les quelques jours quil
me reste avec de si sombres pensées.
Mon pied me fait toujours mal, plus de dix jours après le début de la crise.
Jen viens à me demander sil sagit vraiment de ça et sil ny aurait pas
autre chose. Pour le coup, jai hâte de recevoir les résultats de lanalyse de
sang afin dêtre fixé. En plus, jai limpression que le mal sest déplacé
progressant lentement mais sûrement le long de mon pied (sil atteint la jambe,
je me la coupe au niveau du genou pour enrayer la progression) Après une
relative accalmie, jai de nouveau des douleurs qui mobligent à prendre du
doliprane (publicité gratuite) et même avec, je nen suis pas quitte des
élancements. Merde, pourquoi ai-je attendu autant de temps avant daller
consulter ? Des fois je pourrais me donner des baffes tant je le mérite. En
attendant, je continue à ne plus boire et manger un peu plus équilibré mais les
résultats ne sont pas franchement probants. A croire que mon organisme sest
adapté à la boisson et à la nourriture « nimporte quoi tant quil y a de la
bidoche et pas de légumes »
Se lever à six heures cest bien mais quand même, jaimerais arriver à dormir
un peu plus car le soir je tombe de sommeil très tôt et je suis bon à rien.
Jaurais besoin dune sortie ou quelque chose dans ce genre pour recaler un peu
mes nuits. Lobjectif (excitant) de la journée sera de me coucher plus tard ce
soir. Mon audace parfois meffraie. Par contre, jaime beaucoup écrire tout de
suite après mon réveil. Le moment est particulièrement propice, tout est calme
et serein, pas de crainte à avoir dêtre dérangé, lidéal. Dommage de ne pas me
souvenir de mes rêves (la dernière fois que cela mest arrivé, javais rêvé des
surs Greniers, tu parles dun cadeau) ce serait une source inépuisable pour
alimenter mon journal. Je me débrouille sans bien sûr mais ce nest pas si
évident que ça de trouver toujours quelque chose à raconter (doù les entrées
qui se ressemblent étrangement à toujours raconter les mêmes conneries dun
intérêt à peu près nul sauf pour moi, et encore) et il faut vraiment que je
sois dans une période où jai envie décrire pour continuer. Mais voilà, le
plaisir est là et je ne boude jamais mon plaisir.