Ca fait bien trois jours que je comate. C'est à
Ca fait bien trois jours
que je comate. C'est à dire que je ne fous strictement rien, vaquant de mon lit
à mon ordinateur, de mon ordinateur à la cuisine et de la cuisine à mon lit.
Sans envie particulière, rien. Vu un film nul Tomb Raider mais je le savais, je
n'ai donc pas été déçu. Quant à voir, c'est un bien grand mot car je me suis
très vite endormi. Les seules sorties que je me suis accordées, sont
l'inévitable achat de clops et la répétition car une série de quatre concerts
approche et il faut bien se préparer. Préparation du matos ce matin, histoire
d'être prêt et de ne pas avoir à courir partout le jour où nous allons jouer.
C'est fait, il ne reste plus qu'à jouer. Je suis retourné chez moi à glander
encore un peu plus si c'est possible. J'ai raté le téléfilm de la 6, pourtant
très prometteur, un chef d'uvre de la télévision allemande intitulé je crois
l'enfant du bonheur. Quand je rate des grands moments de la télévision comme
celui-là, je m'en veux pour la journée et plus. Sachant que j'ai un
magnétoscope, c'est encore plus rageant. Espérons que M6 aura la bonne idée de
le reprogrammer prochainement, sinon je ne m'en remettrai pas.
Entamé la lecture de "la rage de vivre" de Mez Mezzrow roman
autobiographique d'un musicien de jazz, qui a découvert et appris le Blues en
prison, pendant les années de prohibition. Ca a l'air sympa, même si l'argot
employé fait un peu vieillot. C'est amusant car dans la préface, Henri Miller
en parle comme d'une référence que, je le cite, "tous les écrivains
contemporains américains" devraient consulter pour l'apprendre et
l'utiliser. Je sais bien que le bouquin a souffert de la traduction mais c'est
surtout le passage du temps qui a émoussé le côté novateur du langage employé.
Enfin, c'est ce que j'imagine parce qu'à dire la vérité je n'en sais rien du
tout et si j'en parle c'est uniquement pour faire mon malin et remplir mon
entrée du jour.
La semaine s'annonce chargée avec, comme je l'écrivais tout à l'heure pas moins
de quatre concerts, dont deux à l'extérieur et qui promettent d'être de
véritables galères. Une scène non bâchée, sur une place exposée au vent et aux
diverses intempéries qui ne manqueront pas de menacer nous tomber dessus. Dure
la vie d'artiste, le matos va souffrir. Nous aussi. En attendant ces journées
épuisantes, je me ménage (je me ménage souvent) et essaye de jouer un peu,
histoire de ne pas me retrouver avec les doigts couverts d'ampoules dès le
premier jour. J'aurais été plus intelligent, je m'en serais occupé avant parce
que ça m'étonnerait qu'en deux jours j'arrive à former une couche de corne
suffisante pour protéger mes précieux doigts.
A me demander pourquoi j'écris. J'atteins sans problème le but fixé, à savoir
écrire sans rien raconter de spécial, sans objectif particulier, sans passion
aucune. J'aime bien atteindre les buts que je me fixe. Je suis fier de moi.