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JAM
26 juin 2007

1483 : j'ai deux mains gauches

Peut-être que la nouvelle lectrice, fraîchement débarquée sur mon excellent journal et déjà impatiente et brûlante d’en savoir plus sur moi, ne le sait pas encore mais j’espère que la lectrice de longue date, l’adorée, s’en souvient : j’ai deux mains gauches et un Q.E.P. (Quotient Esprit Pratique) tendant nettement vers la partie gauche de la courbe gaussienne des Q.E.P. Ce préambule était indispensable avant de raconter la mésaventure anecdotique qui m’est arrivée pas plus tard qu’hier après-midi. Un ex-collègue, désormais heureux retraité, avait réussi à me convaincre d’acheter un cubitainer de vin rouge, soit vingt-deux litres d’un breuvage pas dégueulasse du tout mais là n’est pas la question. Hier donc, voilà qu’il me livre le fameux cubi dans un carton. Après son départ, voilà que me vient l’idée pas saugrenue du tout de goûter mon acquisition. Je me mets donc à l’action et c’est là que mon Q.E.P. me joue des tours. Du carton, je ne voyais que l’emballage or, apprenez-le si tout comme moi vous l’ignoriez mais avant que vous ne fassiez la même erreur que moi, le rôle du carton est bien plus important que je ne le croyais. Me voilà donc à déballer aussi délicatement qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine le cubi. Je dois dire qu’à ce moment là naquit un premier soupçon : il me semblait que le cubi était particulièrement souple, limite sac plastique gonflé d’eau et je me suis demandé un instant comment allait-il se tenir. Ce premier soupçon ne dura que l’espace d’un instant et je continuais sur ma lancée. Deuxième étape, après avoir consciencieusement massacré le carton pour sortir le cubi, j’ai entrepris non sans mal de poser le cubi sur une table (un sac de vinasse de vingt-deux kilos n’est guère maniable) Soufflons un peu et changeons de paragraphe. Me voilà avec le cubitainer sur la table, le robinet dans l’une de mes deux mains gauches (la gauche je crois) à me demander comment se montait-il. Un examen sommaire du dispositif m’en fit à peu près comprendre le fonctionnement et en même temps naquit le second soupçon : percer l’opercule fut-il placé en haut n’allait il pas laisser la possibilité au liquide de s’échapper ? Hélas, Je balayais de mon esprit cette remarque pourtant ô combien pertinente. Et je déchirais l’opercule. J’ai passé près d’une heure à tout nettoyer. Plus tard. Je m’apprêtais à passer une soirée tranquille, à regarder la suite de la première saison des 4400 (très bien) quand un appel d’Ella changea mon programme. Elle était avec Sophie dans un troquet et m’invitait à les rejoindre. Ces propositions là, il ne faut pas me les faire deux fois, aussi sautai-je dans ma voiture et allai. S’ensuivit une soirée où j’ai trop bu (une fois de plus) mais où avec Sophie, nous avons réussi à tirer les vers du nez d’Ella à propos de la soirée qu’elle avait terminée avec Stan. Pas trop de détails intimes sur ce qui s’est passé cette nuit là (sinon qu’Ella m’a confirmé qu’elle n’était pas adepte de l’amour oral ; ouais, je ne suis pas le seul à avoir picolé et raconté n’importe quoi) mais plutôt ce qu’elle souhaitait. Et me voilà chargé de convaincre Stan d’accepter la proposition en or qu’elle lui fait : coucher de temps en temps ensemble tout en restant bons copains. Franchement, il n’y a bien que Stan pour décliner ce genre de proposition ! Enfin bref, nous avons parlé de tout et de rien et aussi de cul. En fin de soirée, Ella me propose de me ramener chez moi, ce que j’accepte car je dois avoir largement dépassé le taux d’alcoolémie généralement admis (je crois même que je dépasse celui d’un gendarme au boulot, c’est dire (bon d’accord, elle était facile celle-là)) Je les invite à boire un dernier verre chez moi, sans arrière-pensée aucune. Elles acceptent et nous buvons un dernier verre, tout en discutant encore un peu. Il est plus de deux heures du matin quand elles partent et moi, je m’écroule dans mon lit. Réveil laborieux ce matin, tôt, couronné d’un mal de crâne que je fais passer à grands coups d’aspirine. Vaseux. Je songe qu’il faut que j’aille chercher ma voiture si je ne veux pas qu’elle soit alignée par des fonctionnaires un peu trop zélés de la milice municipale. Ce serait salaud quand même parce que si j’ai laissé ma voiture, c’est par pur civisme et pour ne pas être un danger de la route. C’est vrai qu’ils ne sont pas sensés être au courant de ma soirée mais bon, quand même, hein ? J’arrive tant bien que mal à émerger, juste ce qu’il faut pour me mettre en route et retrouver ma voiture, même pas verbalisée alors qu’il est près de dix heures du matin.
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Commentaires
M
Non, non, je préfère la réflexion à l'action mais je ne m'écoute pas toujours.
B
J'aime bien ta façon d'ouvrir les cubitainers. Tu as l'air d'un gars qui préfère l'action à la réflexion (quelquefois).
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