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JAM
16 avril 2007

1445

Se réveiller un lundi des vacances à six heures, ne pas se rendormir, ne pas s’attarder au lit, se lever, donc. C’est le programme que j’ai suivi à la lettre sans raison particulière, sinon parce que j’étais réveillé, que je n’arrive jamais à me rendormir et que je déteste m’attarder au lit. Vous conclurez avec moi que la seule solution était que je me lève. Et maintenant, je ne sais pas quoi faire. Je rectifie : et maintenant, je n’ai rien envie de faire. Je songe au travail que je dois impérativement terminer avant la fin des vacances, cela ne m’emballe pas. Je me dis que je pourrais aller faire quelques courses, mais les magasins sont fermés. J’ai un peu surfé sur le net, mais à cette heure là, il n’y a pas grand-chose de neuf par rapport à la veille au soir. J’ai choisi d’écrire un peu. Si vendredi a été l’occasion d’une soirée qui s’est prolongée fort tard dans la nuit, où l’alcool a coulé à flot dans mes veines, témoin ma dernière entrée, extirpée de mes doigts sous influence éthylique, celle de samedi a été beaucoup plus calme. La journée l’avait déjà été (calme) Très plaisante grâce notamment à une conversation à bâtons rompus avec une lectrice (adorée, mais j’avais laissé entendre que je n’écrirais plus cette expression) et, en fin d’après-midi, une terrasse où j’ai empli mes yeux du spectacle réjouissant des passantes aux vêtements allégés, aux chairs qui se dévoilent timidement et parfois beaucoup moins. Cela me fait songer que j’écoutais à la radio que le string n’était plus à la mode cette année, qu’il avait disparu des défilés de lingerie. Eh bien sachez que je déplore cet odieux abandon. Remettons le string à l’honneur ! Mais j’en reviens à mes passantes, dont le flot continu et alléchant a réveillé en moi une libido qui, de toute manière, était sur le point de se réveiller. Un coup de pouce charmant. Mais je n’ai pas profité de ce coup de pouce et ma libido n’a rien eu à se mettre sous la dent car je n’avais personne à voir ce soir là. Pour la calmer un peu (elle n’était pas déchaînée mais alerte, il fallait agir) j’ai fait un tour sur mythique, cela faisait bien longtemps. Au programme deux conversations débouchant l’une sur rien et l’autre… Rien non plus sur l’heure mais prometteuse d’un futur rendez-vous. Une femme ravissante, intelligente, de haute tenue morale, pleine de principes. Aie ! Voilà qui ne va pas me faciliter la tâche. Cela dit, elle est d’accord pour une rencontre, elle est au courant, je ne lui ai rien caché, que mon but est de coucher avec elle et je la fais rire. L’affaire est délicate mais pas perdue, je conserve donc quelque espoir. Dimanche fut nettement plus calme que samedi, qui l’était déjà. Autant dire que je n’ai strictement rien fait. Je n’ai bien sûr absolument pas profité du temps superbe, préférant resté cloîtré chez moi, concédant au printemps l’ouverture des fenêtres de l’appartement, et c’est tout. J’ai regardé quelques films, quelques séries, lu, surfé, fait quelques exercices (je vous rappelle que je suis devenu un grand sportif) déjeuné frugalement, dîné frugalement, craqué sur des gâteaux apéritifs en début de soirée, anéantissement mes efforts de frugalité, et couché tôt, harassé que j’étais par cette épuisante journée. Je dois bien admettre que je suis un casanier forcené et il faudrait que cela change un peu, que je prenne l’habitude de sortir de chez moi, fréquenter le monde du dehors, profiter d’un beau soleil, quand il est beau, du vent, de la pluie, arpenter les rues grouillantes d’un samedi après-midi en me promenant sans but, ou au contraire avancer d’un air affairé, vers une mystérieuse destination, entamer la conversation avec les connaissances que je croiserai, pressé que je serai de me débarrasser des gêneurs qu’elles seront, hypocrite jusqu’à la poignée de main faussement chaleureuse et au sourire forcé. Et j’irai me promener dans les jardins publics, horripilé par les cris des chiards qui s’amuseront sans se douter qu’ils m’agaceront prodigieusement avec leurs jeux d’enfants débiles. Je materai, intéressé, leurs mères, cherchant à deviner lesquelles sont volages, lesquelles aimerai-je qu’elles le soient, lesquelles voudrais-je qu’elles ne le soient pas. Je finirai sans doute par m’asseoir à une terrasse et reprendrai mon activité préférée, la seule que parfois je pratique, l’observation critique des passantes. Oui, je devrais bien faire l’effort de ces sorties pour profiter du grand air pollué du centre ville. Ce serait bon pour ma santé. C’est important la santé.
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Commentaires
M
dondon> la veille, c'est moi qui étais déchiré.<br /> <br /> Mlle compliquée> le hasard fait bien les choses, ça faisait longtemps ! comment vas-tu ?
M
un petit coucou... comme ça... à tout hasard.<br /> <br /> j'espère que tu vas bien.<br /> <br /> H.
D
ça c'est une entrée qui déchire !<br /> <br /> ouais, vraiment bien.
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