13 février 2007
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Je ne sais pas si j’ai assez dormi mais toujours est-il que je me suis réveillé, et donc levé, à quatre heures trente. Le sommeil est encore vaguement présent et je n’écarte pas la possibilité de m’octroyer une ou deux heures de repos supplémentaires. Je ne pense pas hélas que j’arriverai à me rendormir.
J’ai reçu hier des nouvelles de Félicie, qui voit plutôt d’un bon œil une nouvelle rencontre. Une date a même été fixée, qu’elle me confirmera au dernier moment. Notre arrangement est ainsi fait que c’est à moi de la contacter, quand je le désire, et à elle de décider si oui ou non, une rencontre l’agrée. Notre première rencontre date d’environ six ou sept mois, nous avons dû nous voir trois fois. La rareté de nos rencontres fait un peu l’originalité de notre relation mais c’est très bien ainsi : nous nous voyons, ne nous donnons plus de nouvelles pendant des mois et nous rencontrons à nouveau.
La dernière fois, c’était il y a environ deux mois (juste avant que l’année deux mille six n’échoit) J’attends donc de ses nouvelles, avec un peu d’impatience et bien envie de la revoir. Pour les lectrices adorées que cela intéresserait, Félicie a la particularité d’avoir des sens hyper développés. En outre, elle mesure à deux centimètres près la même taille que moi, ce qui en fait une grande femme (sans être un géant, je mesure tout de même un mètre quatre-vingt, une taille moyenne pour un homme mais plus rare chez une femme)
A noter qu’entre notre première et deuxième rencontre, Félicie avait réalisé pour moi un bol décoré d’un poisson, en hommage à ma mémoire de poisson rouge. Pensant que nous ne nous reverrions plus, elle l’avait hélas cédé à quelqu’un d’autre (il faut dire que quatre mois se sont écoulés entre notre première et deuxième rencontre) La revoir me fera plaisir.
Demain verra l’avènement de la tyrannique Saint-Valentin et, à moins d’une invitation mythique (ou autre) de dernière minute, je me la consacrerai. Si je scrute les tréfonds de ma mémoire, je ne crois pas avoir jamais fêté la Saint-Valentin, y compris du temps où j’étais en couple (période qui ne dura guère que de deux ans)
N’y voie pas Ô, lectrice adorée, une pingrerie de ma part, ni même une déficience aigue de romantisme, mais plutôt un désaccord profond avec l’exploitation commerciale de ce jour. J’avoue que ce n’est pas bien malin de ma part et que je devrais faire un effort ce jour là car j’ai passé l’âge de faire mon rebelle à deux balles en révolte contre la société de consommation, à laquelle j’appartiens pleinement. Aussi, je me promets, si l’occasion se présente de tout bien faire comme il faut, d’offrir des fleurs, d’inviter au restaurant et de niquer comme une bête (car c’est bien ainsi que la soirée se termine, non ?) si d’aventure un jour de la Saint-Valentin me voit en compagnie d’une femme avec qui j’aurais une relation privilégiée, de couple ou plus si affinités.
Et pour prouver ma bonne foi, je t’envoie virtuellement Ô, lectrice adorée et néanmoins célibataire, un bouquet de roses, et une boîte en forme de cœur, moquettée d’un pilou rouge, emplie de succulents chocolats magiques (ceux qui te font maigrir quand tu les manges) Et bien sûr, en fin de soirée, nous ferons l’amour comme des bêtes (car c’est bien ainsi que cela se termine, hein ?)
J’avais bien l’impression que quelque chose n’allait pas avec mes élèves du lundi, sans arriver à mettre le doigt dessus. Depuis hier, je sais, grâce à une discussion avec eux. Selon eux, je leur demande trop de travail et surtout, je ne plaisante jamais et ça les stresse. J’avoue bien volontiers qu’ils ont raison sur toute la ligne. Pour ce qui est du travail, c’est vrai que ce que je leur demande est sans commune mesure avec ce que demandait la purge, qui ne demandait rien (et du coup, ils n’ont strictement rien fait avec elle les quatre premiers mois de l’année) mais selon moi, c’était plutôt un hommage à leurs capacités, ravi que j’étais de voir combien ils étaient capables. Je devrais me flageller pour ne pas leur avoir assez dit. Quant à la plaisanterie (et au fait que je ne souris jamais avec eux) je leur ai expliqué qu’étant arrivé en cours d’année, j’ai observé une conduite de début d’année, quand il s’agit d’instaurer une relation saine avec une classe. Pas de foutoir, pas de démagogie. Je leur ai expliqué que la plaisanterie et la bonne humeur viendraient avec le temps, une fois que j’aurais appris à les connaître et que je pourrais leur faire confiance, c'est-à-dire quand je serai sûr qu’une plaisanterie n’entraîne pas un relâchement total de leur part et donc le bordel.
Je ne me cherche plus d’excuse car c’est vrai, j’ai merdé. Je n’ai pas pris conscience assez rapidement que ce groupe était bien différent de ceux que j’ai pu avoir dans le passé. C’est vrai que j’aurais pu leur faire plus confiance et relâcher la pression un peu plus tôt. Bon, ce n’est pas dramatique non plus et tout n’est pas perdu. Je tiendrai compte de leurs remarques et agirai en conséquence. En faisant attention cependant car mon humour est généralement assez mal compris de mes élèves (les nouveaux en tout cas) En fait, ils je me suis aperçu qu’ils comprenaient et prenaient assez mal l’ironie et le second degré.
Autre groupe aujourd’hui, j’en profiterai également pour faire le point. J’aurai moins de problèmes avec eux car c’est une typologie de groupe auquel je suis plus habitué, à savoir un groupe difficile, avec un caïd qui n’en fait qu’à sa tête, à la forte intelligence mais orientée conflits, des élèves peu motivés et agités. Comme c’est ce dont j’ai plus l’habitude, j’y arrive beaucoup mieux et je commets moins d’erreur. Je ne pense même pas que j’aurai à prendre l’initiative de faire le point. Je sais que mon caïd a déjà repéré hier que je parlais à l’autre groupe, il a même voulu s’immiscer dans la conversation, et je sais qu’il prendra la parole dès le début de la séance. Eh bien nous parlerons.
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