Le whisky est le cognac du con *

J'écris avec la crainte qu'à tout instant l'ordinateur puisse lâcher. J'ai à peu près réussi à installer quelques logiciels essentiels mais j'ai eu à chaque fois tant de problèmes que je serais surpris que le résultat soit très stable. De toute manière, j'en ai ma claque de cet ordinateur, qui a eu tant de problèmes depuis que je l'ai acheté. J'ai donc décidé d'en acheter un, j'en aurais besoin pour mon travail et je n'ai pas l'intention d'endurer les caprices de l'actuel plus longtemps. Bien que je ne tienne jamais mes comptes, je sais que je vais fortement grever mon budget. Tant pis, je vais rester cigale un moment encore, il sera toujours temps de devenir fourmi quand la bise sera venue.

Deux films regardés avec beaucoup de plaisir :
- « Les vieux de la vieille » décidément excellent, que je ne me lasse pas de voir et voir encore. Les acteurs (Jean Gabin, Pierre Fresnay et Noël-Noël), les dialogues (Audiard bien sûr), tout est bon, il n'y a rien à jeter. Je ne résiste pas à recopier quelques bribes des dialogues pour ceux qui n'auraient pas eu la chance de voir ce film :

« Si j'te disais, mon Baptiste, qu'l'année dernière, rien qu'en comptant les avant-centre, les inter, 'pis l'gardien d'but, qu'y z-appellent ça... eh ben, l'ont eu un tibia, une rotule d'cassée, 'pis une fluxion d'poitrine... T'vas pas m'dire qu'on avait ces rendements-là avec l'picon-citron ! »
« Si vous allez aussi vite que je vous emmerde, pour une fois vous serez en avance sur l'horaire. »
« C'est pas les yeux qui sont mauvais, c'est les bras qui sont trop courts. »
« Ah y'a pas à dire, dans la vie faut toujours s'fier aux apparences. Quand un homme a un bec de canard, des ailes de canard et des pattes de canards : c'est un canard. Et ce qui est vrai pour les canards l'est aussi pour les petits merdeux. »

- « Comment réussir quand on est con et pleurnichard » que je découvrais avec surprise, car c'est le genre de film dont on a l'impression de les avoir vu mille fois. Les acteurs sont tous excellents, notamment Jean Carmet, dont la performance est magistrale (je le cite car il est mort et qu'il est de bon ton d'apprécier les acteurs décédés ; dans le cas de Jean Carmet, je n'ai nul besoin de me forcer)

Je suis souvent tête en l'air. En me servant un apéritif hier, un double-whisky bien tassé, je me trompe de bouteille et verse du Ricard à la place. Sans m'apercevoir pas de mon erreur, je bois le verre cul-sec (ça m'arrive) Je sais bien que le Ricard n'est pas plus fort que le whisky mais l'effet est assez surprenant.

* Pierre Desproges

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