Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
JAM
14 juillet 2005

Tout afflue à Paris *

La capitale de la mère patrie a été honorée de ma présence, hier, pendant une bonne partie de la journée. Sorti de mon trou de bon matin, je me suis dirigé vers la gare (je connais le chemin par coeur, je pourrais y aller les yeux fermés, ce que j'évite toutefois de faire quand je conduis) Légèrement en retard, pour une raison inconnue, j'ai bien failli rater mon train. Le distributeur sur lequel j'avais jeté mon dévolu pour prendre mon billet est tombé en panne, au moment même où j'allais payer, ce qui m'a obligé à aller faire la queue au guichet. Alors que je demande un billet tout simple, la caissière m'annonce que la réservation est obligatoire. Ben tiens ! De plus, le train est non-fumeur. Je tiens à aller à Paris, je suis à la bourre, je paye sans m'indigner (ce qui m'aurait faire du temps) mais je n'en pense pas moins.

J'arrive à attraper le train, qui part à l'heure et qui arrive à l'heure. Si la SNCF commence à respecter ses horaires, je me demande quelle catastrophe va nous tomber sur le crâne (Sarkozy président ?) Elle est sur le quai, elle m'attend.

Qui est-elle ? Cendrillon, mais je n'en dirai pas plus. Nous avons été toute la journée ensemble, mais je continuerai à dire « je » parce que je maîtrise mal la première personne du pluriel.

Donc, je décide d'aller boire un café et je discute, je me présente, je me dis ce que je fais dans la vie, un peu le genre de conversation qui arrive quand deux personnes se rencontrent pour la première fois. C'était d'ailleurs le cas.

Ensuite, je décide d'aller me promener le long des quais de la Seine, qui pourraient être très romantiques si ces enfoirés de touristes étrangers ne décidaient pas de se coller à moi quand la place existante est immense. Je discute encore, je fais connaissance de tous mes sens en ouvrant en grand bouche, yeux, oreilles, ce qui doit me donner l'air ahuri.

Je poursuis mon chemin et monte à la terrasse de l'IMA, que je ne recommande à personne, car c'est un endroit fantastique et surtout très tranquille. La vue sur Lutèce est magnifique, les oliviers centenaires (je ne suis pas très calé pour donner un âge aux arbres que je croise ; ceci pouvaient tout aussi bien être âgés de quelques dizaines d'années, voire moins, mais des oliviers centenaires, ça en jette plus) Après quelques temps, je repars pour de nouvelles aventures, qui passe par un long trajet à pied, qui me fait traverser la Seine, des rues sans hôtel, de jolies places tranquilles, des boulevards plus bruyants.

L'étape suivante est un salon de thé extraordinairement tranquille au regard de la populace qui grouille à Beaubourg. Un lieu bien caché dont je ne dévoilerai évidemment pas l'adresse. Je me désaltère tout en devisant. Les aiguilles ont déjà bien avancées et l'heure de me séparer est proche. A cette idée, je suis un peu triste mais comme un connard l'a dit « c'est la vie »

Une dernière petite halte repos dans le jardin bien trop fréquenté des Halles, avant de dire au revoir et de me retrouver seul, ce qui ne m'arrange que pour une seule chose, la continuation de mon récit à la première personne du singulier sans que son utilisation me paraisse étrange.

De me retrouver seul, je n'ai plus tellement envie de rester à Paris. Comme je n'avais prévenu personne de ma venue, il m'est d'autant plus facile de rebrousser chemin, de le parcourir en sens inverse jusqu'à la gare. Ce que je parviens à faire sans me tromper une seule fois de route et en un temps records, ce qui finit de m'achever. Il fait chaud, très chaud, et je suis épuisé, de n'avoir que très peu dormi, de la tension de la rencontre, des émotions.

Je dois encore me farcir une queue gigantesque (rien de sexuel, vraiment) jusqu'au guichet automatique, avant de pouvoir prendre le train du retour. Encore un voyage sans encombre, qui arrive à l'heure promise, l'heure due, ce qui m'inquiète grandement quant à l'avenir de la SNCF. Pour le retour, je monte dans LA voiture fumeur du train (une lectrice m'avait vertement tancée quand j'avais utilisé le terme incorrect de wagon, réservé aux marchandises)

A l'arrivée, une vieille s'étale de tout son long sur le quai, elle ne bouge plus. Avec d'autres, je m'approche, me rendre compte si elle a clamsé ou non, me retiens de lui donner des coups de pieds pour finir le boulot quand je m'aperçois que non, elle n'est pas morte. L'attroupement grandissant, le personnel de la SNCF venu en nombre à la rescousse, je me dis que ma présence est inutile, surtout que le spectacle est moins réjouissant qu'il ne promettait, aussi je m'éloigne rejoindre ma voiture, qui heureusement n'a pas été enlevé par la fourrière. Puis, je rentre (qu'est-ce que j'aurais pu faire d'autre avec ma voiture ?)

Le soir, harassé, je me couche de très bonne heure et dors d'une traite jusqu'à cinq heures du matin, la grasse matinée quoi.

J'ai horreur des jours fériés quand je suis en vacances. J'estime que c'est un gâchis et que le gouvernement ferait bien de déplacer le quatorze juillet à une autre date, plus intéressante. Puisqu'une telle décision me paraît impossible à prendre pour le gouvernement incompétent de la nation française, je propose comme solution de rechange, de décaler les vacances d'étés de quinze jours. Ce serait tout bénéfice, car les premiers jours de juillet sont en général toujours accompagné de mauvais temps, tandis que début septembre voit le soleil et la chaleur régner en maître. Je vais écrire une lettre en ce sens au ministre de l'instruction.

Catastrophique : le programme télé du jour est minable.

* Jean-Jacques Rousseau

Publicité
Commentaires
M
Pralinette> Elle avait au moins 45 ans. Non, je rigole, elle avait ses 80 ans bien tapés (pas par moi hélas)
P
"une vieille s'étale...." <br /> Tu me fais rire !!<br /> Euh...quel âge la vieille ? fais gaffe à ce que tu vas répondre ! :-)
.
passons.
M
Oui mais Paris sera toujours Paris.
.
mais... non rien.<br /> <br /> ah paris... oui c'est dommage. paris, paris... tant pis.
Publicité