On s'enrichit par la fatigue et plus encore par l'économie *
Les gens à qui il n’arrive rien de spécial ont aussi le droit d’être fatigués. J’étais fatigué hier, je le suis toujours. J’attends du week-end qui arrive qu’il me permette de me reposer.
Après le travail, détour par le QG, pour l’apéro. Si les pintes bues ne reposent pas, elles transforment la fatigue en une enveloppe d’ouate, en modifiant les perceptions sensorielles de celui qui les boit. Pas d’abus cependant, car je suis invité à l’apéro chez Cé et je ne souhaite pas arriver d’équerre chez elle.
Chez Cé, apéro dans le jardin. Nous discutons. Elle m’apprend qu’elle a refusé l’offre qui lui été faite de servir d’interprète à une rencontre d’éditeurs et d’écrivains, dont R. Butlin. C’est d’autant plus dommage que j’eusse pu l’accompagner. Cela m’aurait amusé de rencontrer des gens d’un milieu que je ne connais absolument pas, celui de l’édition.
Après l’apéro, nous dînons puis, je rentre chez moi (je ne passe pas systématiquement pas mes nuits à dormir chastement auprès de mes ex) Je suis sur les rotules et me couche immédiatement.
L’autre peinture réalisée par mes soins, qui ne me plaît guère, est appelée à disparaître dans un avenir proche sous une nouvelle couche de peinture fraîche :
Bien que je sois en week-end, je dois passer au travail pour deux missions de la plus haute importance, ramener ma demande d’autorisation d’absence, pour « convenance personnelle » et prendre rendez-vous avec le patron d’un de mes élèves en stage pour arranger sa situation. Moi qui n’aime pas du tout téléphoner, me voilà ravi.
* Proverbe turc (un jour, je serai riche)
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