Le boulot m'ennuie

Le film était pourtant agréable à regarder, « Starwars » et je ne l’avais jamais vu. Cela ne m’a nullement empêché de m’endormir devant et d’être réveillé par la publicité (dont le niveau sonore, comme chacun sait, est beaucoup plus élevé que le reste) Je ne sais pas si je connaîtrai un jour la fin de l’histoire. J’essaierai de voir la fin à la prochaine rediffusion.

La rentrée est derrière moi, cette première journée a été ennuyeuse au possible. M. est en congé paternité pour quinze jours et il ne me reste que la purge pour discuter ; je préfère la fuir plutôt que de subir sa conversation rasoir. J’essaye de faire des efforts, de trouver une étincelle d’intérêt dans ce qu’elle me dit quand elle m’adresse la parole mais rien n’y fait, je n’y arrive pas. La conversation de la purge est comme la mue d’un serpent : une enveloppe vide et sèche.

Un mouvement de grève est lancé pour lundi prochain. Je crois que je vais le suivre. Si jamais bonne raison il y a, vacances et jours fériés sont en tête. Je n’ai jamais vu un projet aussi mal mené. La décision a été prise à la va-vite, en profitant de l’émotion causée par l’hécatombe due à la canicule chez les vieux mais n’a nullement été pensée et encore moins préparée. Il me semble qu’une cacophonie sans précédent va régner ce jour là. Je n’ai toujours pas compris comment un fonctionnaire qui travaille rapportera de l’argent. Si quelqu’un pouvait m’expliquer, je lui en serais reconnaissant.

J’ai eu une idée. J’ai proposé à mes collègues d’emmener ce jour-là de l’osier et de faire tresser des paniers par les élèves, que nous pourrions vendre sur les marchés. Les fruits de la vente constitueraient notre effort pour que les vieux se payent des brumisateurs et autres climatiseurs. Mon idée n’a pas été acceptée. Je soupçonne mes collègues de ne pas vouloir aider les vieux.

Je suis toujours mécontent de moi (lire mon entrée d’hier) j’ai toujours le même sentiment de malaise. Je fais avec mais c’est particulièrement désagréable. Vivement qu’il passe.

Curieusement, le référendum qui s’annonce est l’un des sujets principaux de conversation et je n’arrive pas à m’y intéresser. Je n’ai pas ouvert l’enveloppe contenant le texte, je n’ai pas l’intention de le lire. Je me contente d’écouter vaguement ce qui se dit à droite et à gauche mais personne n’est réellement convaincant. J’ai la vague impression que personne n’y comprend rien mais que tout le monde tente de faire croire le contraire. Je préfère rester avec mes certitudes, dans la plus complète ignorance de la réelle teneur des textes, plutôt que d’essayer de comprendre. Ce qui ne m’empêche nullement de recommander à tout le monde de voter oui. Sans avancer d’autres arguments que de voter non ne mène à rien, que ce serait un recul formidable, que cela n’aidera en rien (alors que je n’en sais rien du tout)

Votez oui !

Je me demande si dans le Nord, le « oui » n’est pas remplacé par « ui ». Dans le doute, je rajoute : votez ui !

Pour les téléspectateurs de M6 :
Si tu votes pour le oui, envoie un sms au 123456789 et tape 1.
Si tu votes pour le non, envoie un sms au 123456789 et tape 2.

Etant donné l’effervescence que provoque ce sujet, je me demande si le taux de participation sera important ou non. Si c’est le cas, ce sera bien la seule bonne surprise de ce scrutin.

Pour finir, une petite phrase de Momo blanchot, piquée dans « Nocturne indien » de Antonio Tabucchi : « les gens qui dorment mal apparaissent toujours plus ou moins coupables : que font-ils ? Ils rendent la nuit présente. »