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JAM
19 avril 2005

Frédérique et Séverine

Le courage me manque pour aller chez le coiffeur. Je vais plutôt aller à la recherche les quelques bandes dessinées qui manquent pour compléter mes séries.

L’après-midi. Je suis allé chez le coiffeur. Cela s’est très mal passé.

D’abord, il n’y avait pas de place pour me prendre. Je trouve qu’il y a de l’abus, je n’y vais pas souvent et un salon digne de ce nom ne devrait pas me refuser ! Ont-ils conscience de l’honneur que je leur fais en visitant leur modeste échoppe, en leur permettant de glisser leurs doigts grossiers dans ma sublime chevelure ? Je me rends compte que non. Ingrats !

Ensuite, le vieux coiffeur que j’attendais était deux coiffeuses, charmantes, souriantes et sympathiques. Jeunes de surcroît. Me voilà bien, le test concocté n’était pas adapté. Cela me consola un peu de la déconvenue de ne pouvoir être pris directement. Les pécores ont osèrent me proposer un rendez-vous. « Mon charme opèrerait-il déjà ? » me demande-je, avant de comprendre qu’elles désiraient simplement que je m’inscrive à la suite d’une liste importante de personnes pour me couper les cheveux. Légère déconvenue. Légèrement dépité, je refusais. Me rendant compte du désespoir sans nom que ce refus avait entraîné, leurs yeux brillant d’une larme qui n’allait tarder à  poindre, mais ne pouvant revenir sur ma décision, irréfutable, j’acceptais leur carte. Frédérique et Séverine.

Je jette un œil sur la carte curieusement ornementée de deux grenouilles et je lis : Frédérique et Séverine.  « Ah, ah ! » me réjouis-je intérieurement, nous voilà présentés. Je dois avouer que je n’ai pas eu la présence d’esprit de me présenter. Elles ont dû me prendre pour un goujat, cette idée m’est insupportable. Je lis aussi « masculin – féminin – junior. » Aie ! Cela ne cadre absolument pas avec l’idée que je me fais d’un coiffeur de quartier. Il ne manquerait plus qu’en y allant, je tombe sur une bande de « juniors » L’affaire est mal engagée.

Je décide de jeter l’éponge (je jette tout, l’œil, l’éponge, ma gourme… Non, pas ma gourme) et leur dis en revoir. Je ne leur promets pas de les appeler car je ne sais si je la tiendrais. Un petit sourire triste prend possession de leur visage, un de ces sourires commerçant, dont seuls les commerçants ont le secret sinon, je n’appellerais pas cela un sourire commerçant, soyons logique. Je sens le regret qui les étreint. J’ai envie un instant de faire demi-tour, de leur accorder un rendez-vous, mais le soleil brille dehors et mon cœur est de pierre. Je les laisse à leur triste sort. En plus, j’ai trouvé qu’une odeur désagréable flottait dans la boutique.

Je ne suis pas plus avancé. J’ai toujours besoin de me faire couper les cheveux et pas d’autre cible à l’horizon. Je vais peut-être appeler Frédérique et Séverine finalement.

La matinée n’étant pas terminée, j’étais parti tôt de chez moi, je décide d’aller faire du shopping. Mon shopping consiste à aller dans les librairies et éventuellement chez les disquaires. Mon shopping n’a pas de magasins de vêtements ou de chaussures dans sa liste. Direction un magasin discount, où il fait bon acheter mais où il ne fait pas bon vendre. Je trouve quelques bandes dessinées intéressantes, que j’achète. Je trouve aussi l’intégrale de la saison de « Ally Mc Beal » en DVD, je l’achète aussi (à quinze euros l’intégrale, c’était une affaire) puis je me dirige vers la CANF (j’ai truqué le nom) et je ne trouve pas grand chose. Je n’achète rien. Je n’aime pas acheter à la CANF.

Cela dit, je rencontre une connaissance qui est vendeur au rayon disques. Grâce à lui, notre disque va pouvoir être mis en vente à la CANF, mon expédition n’aura pas été inutile.

Je file ensuite dans un vrai magasin destiné aux bandes dessinées et j’en déniche deux qui me conviennent. Je les achète. La libraire me parle du temps alors que je suis en train de payer. « Tiens » me dis-je « je devrais peut-être lui demander si elle coupe les cheveux » J’y renonce, il me semble que la question lui semblerait saugrenue.

Je rentre chez moi, épuisé.

Déjeuner.

Sieste.

Ecrire.

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