Sexe II

Je pourrais presque écrire que je suis un vieux briscard du diarisme, puisque cela fait plus de quatre ans que mon journal existe. Je sais que certains ont commencé largement avant moi, mais d’autres sont arrivés bien après. Disons que je suis un briscard tout court. Je connais les ficelles pour attirer le badaud. Il y a un mot magique : sexe. Vous l’inscrivez dans votre titre, pour peu que vous soyez dans un endroit fréquenté et le résultat ne se fait pas attendre, les lecteurs affluent. La petite entrée de cet après-midi est un bon exemple. J’ai multiplié par deux ou trois le nombre de lectrices (et de lecteurs) Pas de magie là-dessous. Le sexe attise la curiosité, c’est tout.

Je veux bien admettre que la photo de mon sexe était nulle, que l’effet photoshop était pourri, mais le but n’était pas spécialement d’afficher mon sexe en photo. Cela, je l’avais déjà fait, il y a longtemps. Non, si j’ai mis mon sexe en photo, c’était avec la louable intention de ne pas tromper mon lectorat avec un titre qui n’aurait rien à voir avec l’entrée. Cela m’arrive souvent mais là, pas question de rigoler, il s’agissait de sexe. Je me rappelle que la première fois que j’avais montré mon sexe dans mon journal, j’avais été traité de pervers. Rien de tel maintenant. Tout le monde le fait. J’avais également montré mon cul et les critiques avaient affluées. La plus amusante avait été publiée sur le forum de la défunte cev, quand l’administratrice de l’époque s’était indignée que les photos de cul (c’était le cas de le dire) n’avaient pas leur place dans un journal. J’exagère, elle ne l’avait pas dit comme cela, elle avait pris des pincettes mais bon, j’avais compris le message. Maintenant, tu peux bien mettre ce que tu veux en photo dans ton journal, c’est normal. Les petites provocations ne durent qu’un temps, très limité.

Je me demande bien pourquoi j’ai appliqué un effet photoshop sur la photo. Etant volontiers exhibitionniste, montrer mon sgeg ne me gêne pas particulièrement. Quant à l’excuse que je donne dans un des commentaires, pipeau. Etant donné le nombre de bites qu’ils voient sur le net à longueur de journées, une de plus ou de moins doit les laisser complètement indifférents. C’est dommage, je n’ai pas conservé l’originale, j’aurais pu changer. Je ne me vois pas recommencer la délicate manipulation qui consiste à bander, puis me prendre en photo en tenant fermement l’appareil photo d’une main et génital de l’autre. L’exercice est peu excitant et plutôt malaisé. Par contre, si des lectrices veulent échanger, voire acheter ces photos artistiques, je trouverai la motivation nécessaire.

Je dois trouver un titre à cette entrée. J’ai bien envie de mettre « sexe II » mais je me demande s’il n’y a pas un peu d’abus. Oh ! Après tout, on va dire que c’est la journée sexe.

Passons.

Demain, je me suis donné pour délicate mission d’aller chez le coiffeur. Je n’y suis pas retourné depuis le départ en retraite de l’ancien. J’avais décidé de me raser le crâne (sabot de deux ou trois) mais je crois que je vais attendre cet été. Il faut d’abord que je le teste sur une coupe classique (ma coupe habituelle, c’est à dire la coupe « premier de la classe ») Le pauvre ! Il ignore que demain il va subir un test. Il ne se doutera de rien mais je serai attentif. Je l’étudierai avec attention. Je ne tolère qu’un seul sujet de conversation, le temps qu’il fait. Ses tarifs doivent être bas. L’attente ne devra pas excéder un quart d’heure, la coupe non plus. Sa boutique devra obligatoirement être achalandée en lotion Petrolhan. Il me reste  encore quelques heures pour trouver d’autres critères de sélection. Il n’est pas dit que celui à qui je confierai ma superbe chevelure blond-vénitien (je préfère à rouquin) à n’importe qui.

Comments

[Solstyce]

C'est vrai que "Sexe II", ça attire plus le badaud que "le bruit de la machine".

Les voies du badaud sont impénétrables.