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JAM
16 avril 2005

J'ai retrouvé la foi

Je n’avais pas envie d’aller jusqu’au temple de la laideur (Carrouf) alors j’ai choisi une moyenne surface pour mes courses bimensuelles. J’avais raison, il y avait moins de monde, donc moins de gens laids. L’ambiance est différente. Les gens semblent moins pressés, moins à l’affût de la pseudo bonne affaire et pour tout dire, ils semblent être là uniquement pour faire des courses. Quand je vais à Carrouf, j’ai plus l’impression que pour beaucoup, le but n’est pas le ravitaillement, mais la promenade au pays des denrées alimentaires. Une étincelle de bonheur illumine leurs yeux bovins. J’y verrais presque un signe d’intelligence mais non, heureusement, le jogging et les baskets sont là pour me rappeler que c’est impossible. Leur intelligence s’arrête à réussir à pousser un chariot et ne pas se tromper dans le produit soldé à acheter. Avouons qu’avoir un bataillon de caissières comme guide spirituel n’est pas la meilleure solution pour insuffler un climat propice à l’élévation de l’esprit. Non, je n’ai rien contre les caissières mais beaucoup sont connes. Je parle au féminin, mais l’arrivée des caissiers il y a quelques années n’a rien arrangé à l’affaire. Ils valent leurs congénères. J’oubliais de parler des vendeurs en rayon. Ils sont très cons eux-aussi. Les vendeuses aussi.

Donc, je suis allé dans une petite chapelle de la vente. Comme je le soulignais précédemment, moins de gens entraîne moins de laideur à supporter. Mieux, il y avait des clientes que je trouvais belles et des clients qui devaient être beaux aussi, si je les avais regardés (je n’ai regardé que les clientes) Je me suis senti plus à l’aise, car nous étions tous là pour la même raison, remplir nos chariots de produits indispensables à notre survie plus un faible quota de produits dispensables. Le choix limité de l’offre, l’absence d’attrape-couillons à l’emballage alléchant le chaland, les caissières moins connes, la rareté des vendeurs et vendeuses en rayon, tout est réuni pour que cela aille vite. On fait dans l’efficace. Le chariot huilé convenablement, préparé pour des courses de compétition, à la prise en main aisée, les rayons intelligemment agencés plutôt que commercialement agencés rendent la séance agréable. Pour un peu, j’y prendrais goûts et déjà l’envie me taraude d’y revenir. J’ai retrouvé la foi.

Après une telle expérience, j’avais besoin de repos, aussi me suis-je accordé une sieste généreuse et sans rêve. Quelques minutes de lecture, mon esprit fatigué enchaîne les San Antonio avec un grand plaisir, et voilà que je plonge dans un sommeil réparateur. Les rêves l’ont déserté, fini le temps béni où j’arrivais à me souvenir de quelques bribes. Des nuits sans rêves, tout comme moi (j’ai un peu laissé tomber pour l’instant)

Il me semble que l’heure de l’apéro approche. Le QG me tend ses bras accueillants et m’attend avec impatience. Quelques pintes seront les bienvenues pour calmer ma toux qui ne se calme pas. Elles doperont les effets des antibiotiques. C’est ma nouvelle équation : antibiotiques + levures contenues dans la bière = développement de l’effet guérison des antibiotiques.

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