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JAM
15 janvier 2005

No dream that night

Encore une nuit sans rêves. Pourquoi ne m'est-il que très rarement octroyé le droit de m'en souvenir ? Etrange. J'ai beau me suggérer, de m'ordonner même, avant de m'endormir, de me les rappeler, rien n'y fait. Chaque matin je me réveille avec l'impression d'avoir été absent de moi. Je ne peux rendre compte d'aucune activité cérébrale. Pas une image, rien. Même pas une impression. Qu'est ce que j'aimerais pourtant ! Oui, une impression ma satisferait presque.  Me sentir joyeux, triste, nerveux, fébrile, apaisé. Mais non. Je suis neutre. Désespérément neutre.

Demain ou après-demain, je m'attaquerai à la rédaction de deux ou trois souvenirs. Afin d'illustrer ce que j'en disais il y a quelques temps. Des souvenirs qui n'ont aucun intérêt en eux-mêmes, sauf peut-être pour moi. Mais les souvenirs qui nous marquent ne sont pas toujours ceux auxquels nous serions en droit de nous attendre. Enfin, nous verront bien ce que cela donnera.

Une impression curieuse m'étreint. J'ai une furieuse envie d'avancer, de changer, et en même temps, quelque chose me retiens, comme si je sentais qu'il n'était pas temps encore, qu'il fallait attendre encore. Ou alors, c'est que je ne me rends pas compte que ce que je voudrais, c'est être arrivé et avoir changé, sans laisser le temps nécessaire pour y arriver. Et ce que je prends pour de la réticence de ma part, n'est que le non-constat qu'effectivement j'avance et je change. Certes j'observe bien quelques changements en moi, mais les progrès me paraissent lents, si lents. Quant à avancer, je sais qu'au fond de moi, je suis déjà prêt à le faire mais j'attends un signal. Lequel, je ne sais pas, mais ce que je sais par contre, c'est que quand je le recevrai, je le reconnaîtrai. Patience, rien ne presse. Malgré l'urgence que je ressens, malgré le désir intense. Non, rien ne presse.

"Les carnets de guerre" de Louis Barthas me prennent aux tripes. Je le subodorais mais le livre m'apporte la preuve des souffrances endurées par l'être humain en tant de guerre - et pour la France, si cette comparaison a quelques valeurs, ce dont je doute, la guerre de 14-18 fût la pire, et de loin - de la bêtise des généraux et des gradés en général, de leur manque de morale et de conscience pour tout ce qui concerne l'humain. Je découvre avec stupéfaction, tout ce que peux endurer un homme, et c'est inimaginable.

Pas très inspiré ce matin...

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