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JAM
13 janvier 2005

Entrée rapide

Qu'y a-t-il de meilleur, quand fatigué par une semaine harassante de travail, qui même si elle n'est pas harassante est quand même semaine de travail, qu'un bain aromatisée avec une huile que la publicité promet délassante ? Vous faites couler l'eau, chaude, très chaude, vous versez la dose approprié de liquide dans l'eau qui commence à remplir la baignoire, et vous attendez. Impatient. Puis, l'eau finit par remplir son oeuvre, remplir la baignoire. Précautionneusement, vous enfoncez un doigt timide dans l'eau que vous subodorez bouillante, et vous n'êtes pas déçu. La chaleur est au rendez-vous.

Alors, vous vous déshabillez, si ce n'est déjà fait, et vous enjambez le rebord de la baignoire. Toujours, vous vous attendez à ressentir la brûlure d'une eau trop chaude et toujours vous la ressentez. Mais vous êtes sur votre lancée et vous pensez à tous les bains que déjà, vous avez pris, qui toujours, vous ont procuré cette même sensation de brûlure et que n'osant vous avouer vaincu, vous avez bravé avec bonheur.

Cette fois-ci, il n'en sera pas autrement. Du pied maladroit, peureux, vous passerez à la jambe, puis, d'un seul coup, à la deuxième. Déjà, vous avez vaincu. Non pas les flots bouillonnants mais vos réticences à la félicité. Ce premier geste est immédiatement d'une tentative hardie de votre part. Délibérément, vous plongez votre séant dans le liquide. Votre souffle est coupé. La peau de vos membres inférieurs, de votre sexe, se teinte instantanément d'une couleur rouge, vos poils, si vous êtes un homme ou une femme nature, se dressent et un afflux d'énergie vous envahit. Vous y êtes.

Vous avez rempli votre mission, ou presque. Car le plus dur est fait. Le contact a eu lieu, votre corps a accepté la caresse redoutable d'une eau brûlante. Confiant, vous plongez le reste de votre corps et goûtez sereinement maintenant à toutes les sensations qui déferlent et envahissent le moindre de vos pore. Vous y êtes.

Il ne reste plus qu'à jouir. Vite, vite, vous profitez sans arrière-pensée, sans regrets ni remords, de l'instant que vous vous êtes offert. Nul ne peut vous le prendre, il vous appartient. Vous êtes dans la place et nul ne vous la conteste ou dispute. Vous êtes le seul maître de votre bon plaisir. Vous y êtes (troisième fois que je l'écris, vous devez maintenant avoir assimilé cette donnée)

Le monde vous appartient. Vous êtes libre. Les perspectives sont belles. Que ferez-vous ? Vous avez le choix. Vous pouvez décider de ne rien faire. Quel plaisir ! Se laisser aller sous les effleurements de l'onde, quel autre plaisir mérite le nom de plaisir ? Vous pouvez prendre un livre et doucement vous laisser envahir par la quiétude du moment, laissant vos pensées dériver tranquillement au rythme des flots. Vous pouvez vous masturbez, et profiter ainsi de la sensualité, de l'érotisme du bain. Homme, je sais ce que sais, votre verge affolée par son environnement si doux ne demande qu'à exprimer toute sa force. Femme, je ne sais, mais j'imagine sans peine que l'occasion s'y prête volontiers. Vous pouvez vous laver. Mais là, c'est vraiment que vous le faites exprès. Vous recourez à l'utile, alors que toutes les conditions sont réunies pour que le futile orgasmique explose. Vous pouvez vous raser, pour faire plaisir à l'amant, les désirs des amants sont souvent difficiles à satisfaire mais sont largement récompensés par les plaisirs qu'ils apportent. Vous pouvez saisir votre téléphone, appeler la personne que vous aimez, que vous estimez, que vous appréciez, et lui faire profiter de ce bonheur aussi simple (qu'un coup de fil, pub pour une de mes ex-entrées)

Qu'importe votre choix, il vous appartient.

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