The show must go on ?
Une
autre idée a germée dans ma petite tête : et si j'essayais de
remplacer le système d'exploitation de mon ordinateur par un
autre ? Je regarde et je trouve qu'il existe un
« mandrakelinux » qui me paraît tout à fait convenable. Donc,
je le télécharge. L'affaire en est là parce qu'il est gros à
télécharger et qu'il faut un peu de temps. Je ne pouvais tout de même
pas reporter mon envie d'écrire afin d'attendre la fin du
téléchargement et de l'installation de la bête. Je vais m'y essayer cet
après-midi, je verrai bien ce que cela donnera. Si mon ordinateur
fonctionne encore ce soir, je donnerai des nouvelles (je me doute bien
de l'inquiétude dans laquelle cette nouvelle vous plonge et de votre
curiosité sur l'issue de cette manipulation osée. Je le note et j'en
tiendrai compte)
Ce
soir, répétition. Il y a bien longtemps que nous n'avons pas été au
complet pour le faire et comme la date du concert approche, il est plus
que nécessaire de se dérouiller un peu. Je dois bien dire que je suis
nettement moins motivé qu'il fût un temps et que la perspective ne
m'emballe pas spécialement. Je le fais pour le financement de l'album,
qu'il ne nous reste pas sur les bras avec une montagne de dettes, mais
sans réel plaisir. J'envisage plus ou moins d'arrêter. Je ne trouve
plus mon compte dans ce qui était un loisir que j'ai apprécié pendant
de longues années. Il y a l'usure causée par le surplace que j'observe
depuis de longs mois. Il y a mes priorités, qui ont changé. Il y a
l'éclatement du groupe. Non pas que les membres soient fâchés ou que
nous nous entendons mal, mais chacun suit sa voie et les routes nous
éloignent inexorablement. Répéter tous ensemble est devenu presque
impossible et bien souvent nous ne nous retrouvons qu'à trois ou quatre
pour répéter. Je ne suis pas triste de ce fait. Notre longévité est
déjà importante pour un groupe amateur. Plus de huit années. Bien sûr,
c'est un peu dommage que les liens se relâchent au moment même où nous
arrivions enfin à produire quelque chose, mais le disque peut être vécu
comme une apothéose ou le couronnement d'une « carrière ». Je
n'aurais donc aucun regret, si le groupe s'arrêtait. Je ne perdrais pas
les amis que je me suis fait pour autant, je sais qu'il y a d'autres
aventures musicales en perspective.
D'ailleurs,
à ce propos, j'ai envie depuis très longtemps de changer un peu de
style, ou de le faire de manière différente. L'âge peut-être. Envie de
tempos plus calmes, de sons plus acoustiques. C'est une envie parmi
d'autres.