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JAM
28 décembre 2004

Journée télé

La journée d’hier a été largement occupée par le visionnage de vidéos et de téléfilms plus ou moins intéressants. Pour le plus, « les carnets de Monsieur Manhattan » qui sont excellents. Il faut dire que je suis fan de Benoît Poelverde donc je ne suis pas le mieux placé pour juger ses prestations. N’empêche que. Dans le plus encore, « Caméra Café » saison un. Là aussi, je suis fan. C’est le seul programme que je regarde encore régulièrement à la télévision et je suis rarement déçu. Voilà, ça, c’était pour le mieux.

Pour le pire, il y a d’abord Haripoteur trois. Bon. Autant j’aime les livres, autant les films m’ennuient. Celui-ci n’échappe pas à la règle. Je ne nie pas qu’il est très bien réalisé, que les effets spéciaux sont très impressionnants (bien que je ne sois pas un spécialiste des effets spéciaux et que « impressionnant » sur un écran ordinateur quinze pouces est très relatif. Le film est ennuyeux. Très ennuyeux. Bien sûr, l’intrigue du livre est respectée, à peu près (en fait, je ne me souvenais pas du livre) mais rien à faire, je n’accroche pas. Les deux premiers épisodes m’avaient déjà ennuyés (le second plus que le premier) le troisième a eu le même effet. Bon, je ne vais pas me plaindre, je n’avais qu’à pas regarder.

Pour le pire, encore pire que Haripoteur, j’ai regardé le téléfilm de la six : Astéroïdes. Et là, le pompon. Je ne dirais pas qu’il m’a ennuyé, je l’ai regardé jusqu’au bout, mais il est pire tout de même. L’histoire : une astronome découvre qu’autour d’une comète, deux astéroïdes se détachent et ont de grandes chances de percuter la terre. Le premier de petite taille, risque de provoquer des dégâts très importants, quant au second, c’est bien simple, il risque d’éradiquer la race humaine. Elle décide d’appeler le centre des situations d’urgence (ce n’était pas ce nom là, mais ça y ressemble) que l’autre héros (car elle, c’est l’héroïne du téléfilm) dirige, d’une main de maître (c’est un superman des temps moderne, il sauve tout le monde, il ne vit que pour son travail) Vite, il apprécie la situation et prend la bonne décision. Le premier astéroïde, c’est une chance pour le téléfilm, va s’écraser en Amérique, sur Kansas City. Aussitôt, il convainc le président des Etats-Unis (qui lui aussi prend la bonne décision) de faire évacuer la ville.

En quarante-huit heures, c’est fait. L’astéroïde peut bien s’écraser, l’humanité rigolera. Quand même, il reste deux personnes en ville (Jack, c’est le nom du héros et un pompier noir, autre héros –il y a beaucoup de héros dans ce téléfilm – très courageux, volontaire pour toutes les situations dangereuses, mais qui aime quand même sa femme et ses enfants – il leur téléphone souvent pour leur dire que même s’il est obligé de travailler et de risquer sa peau, il les aime -) Donc les voilà au bord d’un pick-up, où, au péril de leur vie, ils ont installé un blessé (sa voiture à percuté le camion de pompier du héros caution des minorités noires) quand l’astéroïde percute un barrage. Petite précision, l’astéroïde est un pétard mouillé, le con s’est désagrégé dans l’atmosphère et il est devenu ridiculement petit. Petit peut-être, mais quand il percute le barrage, celui-ci cède, vomissant des quantités énormes d’eau dans les rues de Kansas City. Les héros sont poursuivis par l’eau. Le pick-up va vite. Même, quand il tourne dans les rues, l’eau tourne aussi, c’est fantastique. Ils ont une bonne idée, ils se réfugient sur un pont. Ils endurent la furie des eaux. Ils s’en sortent miraculeusement.

Fin du premier épisode (il y en a plusieurs) Alors que tout le monde se réjouit, l’héroïne prévient qu’en fait, c’est la cata, le deuxième astéroïde, le mahousse, se dirige sur la terre (au début, elle n’en était pas vraiment sûre, mais là, plus de doute possible) Les conséquences risquent d’être terribles pour l’humanité (je l’ai déjà dit je crois). Re-coup de fil au héros, re-coup de fil au président, qui décide d’utiliser l’arme secrète des Etats-Unis (un missile laser terrible) au risque de déplaire au Chinois (les mauvais, dans les téléfilms américains de notre époque sont Chinois et plus les Russes) Ils chargent les missiles à bord de trois avions. L’un des avions est pris dans une tornade (parce qu’en plus de l’astéroïde, il y a une tornade balaise qui s’approche des States) et son missile subit des avaries. Merde, il n’y a plus que deux avions, c’est la crise. Idée heureuse du général (lui aussi a de bonnes idées) : on ne va utiliser que deux avions et tant pis pour la triangularisation. Evidemment, ça met un peu de stress à tout le monde, chacun se demandant si deux missiles suffiront. Ils recalculent les coordonnées, les donnent aux avions, ceux-ci tirent. C’est gagné. L’astéroïde explose. Le spectateur desserre un peu les fesses. C’est l’euphorie. D’autant plus que c’est jour de fête nationale. C’est la fête. Le téléspectateur croit que c’est la fin. Surtout que l’héroïne invite le héros à Dallas, où elle réside. On se dit que ça y est, il y a baleine sous roche, ça va niquer à tout va. En plus, ce qu’il y a de bien, c’est que le fils de l’héroïne aime bien le héros.

J’en étais là, à me réjouir de tant de bonheur, quand, coup de fil à l’héroïne de la part de son adjoint (style baba-cool, le bon gars qui ne vit que pour l’astronomie, qui doit être secrètement amoureux de sa patronne mais qui ne dit rien) C’est la catastrophe (encore) L’astéroïde n’a pas été détruit mais il s’est fragmenté en des centaines d’astéroïdes qui tous vont tomber sur la terre. Panique. Rien à faire. L’héroïne et le héros regagnent dare-dare le centre militaire de je-ne-sais-plus-où. L’héroïne a du mal, elle ne veut pas laisser son fils seul à Dallas, même s’il est chez son grand-père. Elle part quand même.

Le pompier noir est mobilisé (il est volontaire, il a signé, c’est pour en chier, ce qu’il dit à son épouse éplorée mais qui comprend, il lui dit qu’il les aime, elle et ses enfants) A un moment, ça merde, car ils ne savent pas trop où la pluie d’astéroïde va retomber. Un peu plus tard, ils l’apprennent : ce sera Dallas. Manque de bol quand même, puisque c’est là qu’est le fils de l’héroïne qu’elle a eu tant de scrupules à laisser quand elle est partie. D’un autre côté, pour la dramatique du téléfilm, c’était mieux. Bon, quand même, pour la véracité de l’histoire, quelques astéroïdes tombent ici ou là, provoquant quelques milliers de morts. J’accélère un peu. Les astéroïdes tombent sur Dallas, c’est le border. Tous les héros s’en sortent. Ils s’en sortent mais sont comme des cons dans la ville dévastée à errer un peu partout et à tenter de se retrouver les uns les autres. La réserve la plus importante de pétrole du monde entier est en feu, le héros pompier se porte volontaire pour aller aider à l’éteindre (avant, il téléphone à sa femme pour lui dire qu’il est obligé d’y aller, il a signé, c’est pour en chier, mais qu’il les aime, elle et ses enfants) Il part. Il prend tous les risques que les autres pompiers ne voulaient pas prendre, avec son ami, qui meure dans l’opération. Lui s’en sort, mais il est triste de la mort de son ami. Il va ensuite à Dallas, prêter main forte (c’est son métier, bla bla)

Le fils de l’héroïne a miraculeusement échappé à l’astéroïde avec son grand-père, ils étaient réfugiés dans la cave de la maison, dont il ne reste absolument rien. Ils décident de se diriger vers l’hôpital (le grand-père est chirurgien, je ne sais pas si je vous l’avais dit) mais l’hôpital est en ruine. Voulant s’assurer qu’il n’y avait plus rien, le grand-père commet une imprudence, tombe dans un trou et se brise les jambes et le poignet droit. Le fils de l’héroïne se retrouve seul. Plutôt que de rester à côté, en attendant des secours, il part tout seul ce petit con. Pendant un bout de temps, tout le monde se cherche (c’est un peu chiant) Finalement, l’héroïne retrouve le grand-père. Le sergent qui l’accompagne part chercher du secours et tombe (par hasard) sur le héros pompier, qui vient aider et se porte volontaire pour aller chercher le grand-père. Il ne téléphone pas à sa femme pour lui dire qu’il les aime, elle et ses enfants, car il n’y a pas de téléphone, tout est en ruine et en feu. L’héroïne retourne chercher son fils, le héros pompier (ça m’énerve, je ne me rappelle plus de son prénom) l’accompagne. Ils errent un peu, finissent par le retrouver. Il est en mauvaise posture. Suspendu dans le vide, accroché à je ne sais pas quoi, au dessus du cratère creusé par la météorite. Le héros pompier se propose d’aller le chercher mais à ce moment là, Jack arrive en hélicoptère. On voit bien que c’est un héros puisqu’il arrive pile au bon moment, malgré la fumée. Il se pose, court et se propose lui d’aller chercher le garçon. Le héros pompier comprend que c’est important pour lui et lui laisse sa place (tout de suite, un tutoiement viril entre eux. On sent les hommes qui se sont reconnus de la même race des seigneurs) Le sauvetage dure un bon moment, la corde est trop courte, obligeant le héros à prendre des risques, le machin auquel le fiston était suspendu bascule dans le vide, mais heureusement le héros l’a rattrapé à temps, la remontée est difficile, à échapper aux rochers qui leur tombent sur la tête. Mais enfin, ils y arrivent.

Tout le monde est réuni. Le héros sert l’héroïne dans ses bras, l’héroïne sert son fils dans ses bras, le héros sert le fiston dans ses bras, le héros sert la main du héros pompier. C’est le point d’orgue du film. Une image très belle, le héros blanc et le héros noir, l’un à côté de l’autre, regardant ensemble dans la même direction, à travers la fumée, le fond du cratère. On sent l’amitié virile, l’émotion qui les lie. C’est beau. Après, c’est la fin du téléfilm, tout le monde est heureux de se retrouver, on comprend que le héros et l’héroïne vont niquer, que le pompier noir va retrouver sa femme et lui dire de visu qu’il les aime, elle et ses enfants.

Bon, c’est un résumé succinct, j’ai passé sous silence quelques épisodes, mais l’esprit du téléfilm est là. Un grand moment.

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Commentaires
M
Tessa> J'ai raté la Boum, zut !<br /> <br /> Linlin> Non, pas de cul, mais de l'amitié virile, du courage, de l'altruisme. Bon d'accord, c'est chiant.
A
Félicitations !<br /> Regardez ça et ne pas s'endormir<br /> c'est fabuleux !<br /> D'autant que, si j'ai bien tout compris, il n'y a même pas de scènes de cul.
T
Moi j'ai regardé La boum hier, mon Manu.<br /> Mais j'ai laissé tomber Sous le soleil.
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