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JAM
25 décembre 2004

Anecdotes

Des nouvelles d'une importance capitale :

Mon avocat se porte bien. Bien que je ne l'aie pas arrosé pendant près d'une semaine, il se porte à ravir. Apparemment, sa décision de ne plus se développer tient bon. Pas une seule nouvelle feuille depuis bien longtemps déjà. Je préfère croire qu'il est entré en hibernation et que sa croissance reprendra avec les beaux jours. En attendant, il coule des jours paisibles à la fenêtre de mon bureau, à tendre ses feuilles vers l'extérieurs, sous le fallacieux prétexte de recevoir un maximum de lumière mais avec sans doute des velléités de liberté. Il peut s'accrocher, je ne suis pas prêt de le dépoter et le laisser partir seul dans la campagne. Qu'il continue à emmagasiner toutes les fumées que mes cigarettes rejettent, c'est tout ce que je lui demande.

Mon kumquat se porte bien. Bien que je ne l'aie pas arrosé pendant près d'une semaine, il se porte à ravir. Il se développe doucement, très doucement. Les feuilles apparaissent certes, mais combien de temps faudra-t-il pour qu'il mue en une vraie plante, qu'il cesse de ressembler à une mauvaise herbe ? Nul ne le sait. Il a définitivement adopté l'avocat, dont il copie scandaleusement l'attitude. Lui aussi semble à la recherche de lumière, lui aussi tend vers elle, désespérément, car la lumière n'est pas ces derniers temps. La lumière est partie loin, laissant sa place à l'obscurité, aux nuages et à la pluie. Qu'importe ! Rien ne l'arrête mon kumquat. Il restera ainsi le temps qu'il faudra, à guetter le moindre signe de changement, enfermé qu'il est dans ses certitudes. Lui aussi aime la fumée de mes cigarettes. En tout cas, elle ne le dérange pas.

Peinture : rien de neuf. Les œuvres de l'été continue à sécher, planquées au fond d'une armoire. Il m'arrive de les sortir, de leur faire prendre l'air, dans un souci de rien du tout, juste parce que je n'ai rien d'autre à faire que de les sortir. Ensuite, je les enferme à nouveau. L'été qui vient, je recommencerai sans doute à badigeonner les toiles de nouvelles couches de peinture à l'huile ou d'acrylique. Un jour peut-être sortira de mes barbouillages successifs un chef d'œuvre. On ne sait jamais. En réalité, la probabilité qu'une telle chose arrive est faible. Restons dans l'imaginaire où tout peut arriver.

Musique : l'album est mixé, enfin. Après presque un an d'enregistrement, nous croyions ne jamais voir le bout. Nous nous apercevons maintenant qu'il ne s'agit que d'une étape, un pallier qu'il était nécessaire de franchir mais qui en aucun cas n'est un but, un objectif. Nous nous attaquons maintenant aux étapes suivantes, le mastering, le pressage, la distribution. De la production aussi. Nous avons besoin de producteurs. Je m'en occupe. Disons que j'ai quelques idées sur la personne à qui m'adresser. Je m'en occuperai sans doute cette semaine, la convaincre qu'elle qui s'occupe de culture ne peut que participer à une œuvre créatrice. Heureusement, elle m'aime bien et il me reste à espérer qu'elle ne sera pas sourde à mes appels de collaboration.

Lecture : après la lecture acharnée du livre dont je ne rappellerai pas le nom, pour l'avoir trop cité déjà, je m'attaque aux « Suite française » d'Irène Némirovsky. Une très belle écriture, vraiment très belle et pas vaine. Elle n'écrit pas pour la beauté du style, même si elle la possède, mais pour raconter une histoire. L'histoire avec un petit h. Ce ne sont pas des moments glorieux qu'elle dépeint, mais plutôt un abcès, que nul n'a touché pendant longtemps de peur de guérir, car la guérison n'est pas toujours facile, elle demande à regarder le mal de près. Elle le regarde. Elle le raconte. Elle n'en a pas guérit, elle en est morte, mais peut-être participera-t-elle à notre guérison à tous (me voilà lyrique)

 Voiture : ma voiture est en panne. Elle refuse de démarrer, malgré mes suppliques, malgré mes remédiations maladroites. Le fait est que j'ignore absolument d'où la panne peut venir. Les symptômes, je les connais, pour avoir vu mes successifs moyens de locomotion en souffrir systématiquement, tous les hivers. Et pourtant, si j'ai pu me rendre compte des effets, jamais je n'ai trouvé les causes. Il a fallu que je demande de l'aide, help, que l'on me guide, que l'on prenne ma voiture en main pour lui faire entendre raison. En attendant, je suis piéton. Je n'ai plus la puissance entre mes mains, je suis impuissant. Que quelqu'un répare ma voiture ! S'il vous plaît.

« Remédiation » est un mot inconnu de mon traitement de texte. Il est pourtant très utilisé de nos jours, que ce soit à l'éducation nationale ou en communication. Je l'ai entendu ou lu plus de mille fois. Donc, bien que cela me fasse de la peine de contredire mon traitement de texte, je continuerai à l'utiliser.

Télévision : je suis totalement guéri. Je ne la regarde plus du tout. Elle ne me manque pas. Je suis dans une phase téléphobique. Les rares fois où je succombe, c'est pour un programme, toujours le même, « Caméra Café » Je suis fan de « Caméra Café ». Il faut dire que les émissions de Bruno Solo et Yvan le Bolloc'h ont rythmé mon adolescence. Je ne me rappelle plus des titres mais je sais que j'ai toujours été fan et que dès que j'en avais l'occasion, je regardais. Je trouve qu'avec « Caméra Café » ils ont trouvé un rôle à leur mesure, j'adore.

Voilà, le plein d'anecdotes est fait.
 
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