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JAM
23 décembre 2004

Les pièges de l'éducation à la gentillesse

Réf. : "Le bonheur, ce n'est pas nécessairement confortable" de Thomas d'Ansembourg

p.67
Cinq conditionnements à la gentillesse qui forment un tout. Encodés par nous, pendant l'enfance, avec souvent de bonnes intentions de la part des parents, des éducateurs qui ont délivrés les messages.
Exemple : "soit gentil, range ta chambre" codé "je t'aime si tu ranges ta chambre", "Travaille bien à l'école" codé "je t'aime si tu travailles bien à l'école", vécus comme un écrasement, pour ne pas risquer de vivre un rejet, un renvoi ou un désamour.
Besoin d'amour, de sécurité affective prioritaire pour l'enfant. Loyauté aveugle par crainte du désamour.
Nous apprenons donc à taire et refouler nos frustrations plutôt que de les écouter et les comprendre. Nous apprenons à faire des choses par devoir plutôt que par amour, par peur de perdre plutôt que par joie de donner, dans la culpabilité plutôt que dans la responsabilité.
(ah la la, il est fort le Thomas, il m'apprend tout sur tout, note de moi)
Premier piège : nous avons plus appris à faire qu'à être
Insécurité affective : je t'aime si tu fais, agis, réponds et corresponds, si tu "performes"
Question à se poser : si je me sentais en pleine sécurité affective, assuré totalement que je suis aimé et reconnu comme je suis, avec mes défauts et mes qualités, est-ce que je ne lèverais pas un peu le pied pour en faire moins et me réjouir un peu plus d'être ? (j'ai répondu oui, note de moi)
Habitude culturelle : nous sommes valorisés par l'action, l'effort, la performance et le résultat. L'intériorité est suspecte d'oisiveté, mère de tous les vices  (intériorité : consacrer du temps à nos relations, goûter la compagnie de nos proches, contempler la nature, rêver, méditer, ne rien faire), synonyme de paresse, voire d'inadptation sociale.
Nous apprenons à marcher droit plutôt qu'à chercher le trésor (métaphore de l'auteur qui aime bien ça, résumée ici en une phrase, note de moi)
Ce que nous recherchons et dont nous ne sommes pas toujours concient : un profond contentement de l'être dans la communion avec le tout (le Thomas est un peu mystique sur les bords, n.d.m.)
Résultat : nous cherchons mal, pas au bon endroit, pas au bon moment, pas de la bonne manière (il est dur avec nous, ndm)
Histoire : quelqu'un cherche quelque chose sous un réverbère. Un passant lui demande ce qu'il fait là, il répond "je cherche mes clés." Le passant se met à chercher avec lui. Puis un autre, puis encore un autre, jusqu'à un moment où l'un des passants lui demande "mais vous êtes bien sûr de les avoir perdues ici ?" "Non", réponds l'homme, "mais ici au moins, on voit clair".
Encore une métaphore (je vous l'avais dit qu'il aimait ça, ndm) (je laisse tomber l'interprétation de la métaphore, j'ai la flemme, ndm)
En résumé : nous ne savons pas toujours ce que nous cherchons et quand nous le cherchons, nous le faisons dans un cadre connus, nous ne sortons pas du sentier battu (de la lumière) Si nous procédons autrement, ce serait reconnaître que nous avons consacré du temps à faire quelque chose dépourvu de sens, nous seront confrontés à la critique des autres qui se sont mis à chercher avec nous, croyant bien faire. De plus, cela nous obligera à nous aventurer dans l'ombre, pas facile de chercher dans le noir, à rencontrer des obstacles, des dangers. Comme il est difficile d'avancer dans le noir, que nous ne sommes pas préparés à ça, nous devrons demander de l'aide, ce qui ne va pas de soi. Enfin, il nous restera à constater que ce que nous voulons, ce n'est pas forcément l'objet de nos recherches, mais satisfaire nos besoins (dans la métaphore de la clé, ce que le passant veut, ce n'est pas la clé, c'est rentrer chez lui)
Je saute quelques pages, j'y reviendrai ultérieurement. Comme j'en ai un peu marre pour aujourd'hui, je vais me contenter d'énoncer les autres pièges, ndm
Deuxième piège : nous n'avons pas mis notre sécurité et notre confiance en nous, mais dans le regard de l'autre
Troisième piège : nous avons appris que la différence était menaçante.
Quatrième piège : gentils garçons, gentilles filles, nous n'avons pas appris à dire ni à entendre non.
Cinquième piège : nous n'avons pas appris à bien vivre nos sentiments ni, a fortiori, à les utiliser de manière satisfaisante.


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