Finalement, la semaine de la rentrée aura été
Finalement, la semaine de la rentrée aura été assez courte, suffisamment pour que je me crois encore en vacances. Jai donc passé un vendredi comme jai passé tous les jours des vacances ou presque, en ne faisant pas grand chose, si ce nest traîner sur le tchat (énormément) La journée a été à peine perturbée par le passage de F. venu prendre le café et des nouvelles (très intéressé quil était par mon week-end à Paris) et par un déménagement pour lequel javais promis mon aide. A part ça, jai pu encore regarder quelques séries à la télévision, pour mon plus grand malheur, moi qui voudrais tant me désintoxiquer et ne plus avoir ce réflexe imbécile dappuyer sur le bouton du poste. Ceci dit, je nai pas regardé « star académie » (bon, jai craqué sur la fin, je suis quand même aller voir la tête et surtout écouter la voix des nouveaux candidats mais jai une excuse, jétais très fatigué) Je me suis donc endormi devant le poste allumé, comme cela marrive bien souvent et je ne dois quà une coupure de courant, causée par je ne sais quel phénomène mais pas un orage, de ne pas avoir dormi toute la nuit en compagnie de limage et du son. Il faut vraiment que je me reprenne en main et que je cesse ces bêtises, synonymes de perte de temps et de neurones.
Parce que le problème, cest que je ne suis plus en vacances. Une tonne de boulot mattend et je nai toujours pas commencé à esquisser le moindre geste pouvant signifier que jallais me mettre au travail. Enfin si, jai sorti mon emploi du temps et je suis en train décrire cette entrée avec lui sous les yeux. Je me réjouis de voir que la semaine prochaine est une petite semaine avec seulement dix-huit heures de cours (une semaine sur deux jai vingt et une heures) cest dire si un rien me fait plaisir. Dix-huit heures signifient un peu moins de travail de préparation et un peu moins de fatigue et dusure engendrée par la présence des élèves. Jaimerais vraiment pouvoir boucler ce week-end le travail de la semaine, voir plus si affinités. Je vais tenter de my atteler sans regarder le tchat et autres dissipateurs de volonté (jai une volonté très volatile, qui séparpille donc volontiers)
Depuis quelques temps, jai réfléchi (oui, cela marrive, pas trop souvent mais ça marrive) à propos du personnage anti-chiards primaire que je joue depuis pas mal de temps maintenant. Jen suis arrivé à la conclusion que jen avais un peu marre et que cela avait cessé de mamuser. Sans compter que je me suis un peu laissé emporter pour le jouer en permanence, que ce soit dans le virtuel ou le réel. Je me suis posé la question de savoir ce qui avait déclenché le processus me conduisant à ça et jy ai trouvé deux raisons (cest déjà pas mal) La première est que je nai pas une envie particulière ou pressante de devenir père, je me suis toujours abstenu de me poser la question. Etant donné que je suis célibataire cela navait aucun sens. Jessaye de ne pas inverser le sens de la marche « normal », à savoir une première étape qui consisterait à rencontrer lâme sur (jadore cette expression « âme sur », elle a une sonorité un peu désuète qui menchante) et une seconde qui voudrait que le couple formé décide de pondre un chiard (on ne se remet pas facilement de plusieurs années danti-chiarisme primaire) comme concrétisation de leur amour ou je ne sais quoi (mais surtout pas avec lintention de sauver un couple qui bât de laile) Je ne remonterai jamais le courant, à savoir désirer trouver une femme dans le but davoir un enfant. Donc, je ne peux même pas envisager désirer un enfant avant davoir rencontré et vivre avec quelquun. Ca, cétait la première raison. La seconde est la place que la société accorde à lenfant, les regards attendris des parents sur leur rejeton, quils considèrent tous comme une merveille du monde en puissance et pour le chic quils ont de mettre mal à laise tous les gens quils croisent en leur demandant leur avis et leur imposer leur point de vue erroné (leur chiard sera comme tous les autres, un enfant insupportable et bruyant, un ado insupportable, apathique ou rebelle de mes deux, un futur parent insupportable et rendu à limage de leurs propres parents) Je ne développe pas trop la seconde raison parce que je nen ai pas envie mais elle ma grandement aidé à développer et à parfaire mon rôle danti-gosse enragé. Ne pas vouloir désirer denfant nempêche cependant pas denvisager le fait den avoir et là, je suis assez embêté. Je me dis que jamais je ne voudrais donner une éducation qui ressemble à celle quon voit trop souvent, jaurais envie de les priver de télévision, de jeux vidéos, de téléphones portables, de leur inculquer autre chose quun individualisme forcené (qui atteint des sommets, je men rends compte tous les jours en étant prof ; être prof dune classe entière de centres du monde, heure après heure, jours après jours est épuisant) Bref, tout me porte à croire que jaurais envie de donner une éducation inadaptée à la société, conduisant à des adolescents, des adultes asociaux. Ce nest pas une fatalité mais pour y survivre, pour que cela se passe sans heurts, il faudrait des enfants assez forts et relativement imperméables aux pressions de la société. Cest finalement pour ça que je naime pas trop y penser. Pour ce à quoi ça mène comme conclusion, ce nest pas enthousiasmant.
Plus danti-chiarisme primaire donc, sauf peut-être quelques rechutes, les jours où je serai passablement énervé ou quand jaurai envie de mamuser. Si ça ne mamuse plus guère actuellement, cest surtout parce que le public auquel je madresse habituellement nest plus choqué ou surpris depuis bien longtemps déjà. Quand un public est las, il faut renouveler le spectacle. Lacteur va donc démissionner de son rôle et ça ne sera pas plus mal ainsi.
Tiens, ça faisait bien longtemps que je navais pas parlé de moi je crois. Ca fait du bien de temps en temps même si ce nest pas lexercice le plus facile auquel je me sois confronté. Je ne serai jamais un introspectif, je le crains (bon, en même temps, les journaux introspectifs sont en général assez chiants donc ce nest pas tellement grave)