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JAM
4 septembre 2004

Finalement, la semaine de la rentrée aura été

Finalement, la semaine de la rentrée aura été assez courte, suffisamment pour que je me crois encore en vacances. J’ai donc passé un vendredi comme j’ai passé tous les jours des vacances ou presque, en ne faisant pas grand chose, si ce n’est traîner sur le tchat (énormément) La journée a été à peine perturbée par le passage de F. venu prendre le café et des nouvelles (très intéressé qu’il était par mon week-end à Paris) et par un déménagement pour lequel j’avais promis mon aide. A part ça, j’ai pu encore regarder quelques séries à la télévision, pour mon plus grand malheur, moi qui voudrais tant me désintoxiquer et ne plus avoir ce réflexe imbécile d’appuyer sur le bouton du poste. Ceci dit, je n’ai pas regardé « star académie » (bon, j’ai craqué sur la fin, je suis quand même aller voir la tête et surtout écouter la voix des nouveaux candidats mais j’ai une excuse, j’étais très fatigué) Je me suis donc endormi devant le poste allumé, comme cela m’arrive bien souvent et je ne dois qu’à une coupure de courant, causée par je ne sais quel phénomène mais pas un orage, de ne pas avoir dormi toute la nuit en compagnie de l’image et du son. Il faut vraiment que je me reprenne en main et que je cesse ces bêtises, synonymes de perte de temps et de neurones.

Parce que le problème, c’est que je ne suis plus en vacances. Une tonne de boulot m’attend et je n’ai toujours pas commencé à esquisser le moindre geste pouvant signifier que j’allais me mettre au travail. Enfin si, j’ai sorti mon emploi du temps et je suis en train d’écrire cette entrée avec lui sous les yeux. Je me réjouis de voir que la semaine prochaine est une petite semaine avec seulement dix-huit heures de cours (une semaine sur deux j’ai vingt et une heures) c’est dire si un rien me fait plaisir. Dix-huit heures signifient un peu moins de travail de préparation et un peu moins de fatigue et d’usure engendrée par la présence des élèves. J’aimerais vraiment pouvoir boucler ce week-end le travail de la semaine, voir plus si affinités. Je vais tenter de m’y atteler sans regarder le tchat et autres dissipateurs de volonté (j’ai une volonté très volatile, qui s’éparpille donc volontiers)

Depuis quelques temps, j’ai réfléchi (oui, cela m’arrive, pas trop souvent mais ça m’arrive) à propos du personnage anti-chiards primaire que je joue depuis pas mal de temps maintenant. J’en suis arrivé à la conclusion que j’en avais un peu marre et que cela avait cessé de m’amuser. Sans compter que je me suis un peu laissé emporter pour le jouer en permanence, que ce soit dans le virtuel ou le réel. Je me suis posé la question de savoir ce qui avait déclenché le processus me conduisant à ça et j’y ai trouvé deux raisons (c’est déjà pas mal) La première est que je n’ai pas une envie particulière ou pressante de devenir père, je me suis toujours abstenu de me poser la question. Etant donné que je suis célibataire cela n’avait aucun sens. J’essaye de ne pas inverser le sens de la marche « normal », à savoir une première étape qui consisterait à rencontrer l’âme sœur (j’adore cette expression « âme sœur », elle a une sonorité un peu désuète qui m’enchante) et une seconde qui voudrait que le couple formé décide de pondre un chiard (on ne se remet pas facilement de plusieurs années d’anti-chiarisme primaire) comme concrétisation de leur amour ou je ne sais quoi (mais surtout pas avec l’intention de sauver un couple qui bât de l’aile) Je ne remonterai jamais le courant, à savoir désirer trouver une femme dans le but d’avoir un enfant. Donc, je ne peux même pas envisager désirer un enfant avant d’avoir rencontré et vivre avec quelqu’un. Ca, c’était la première raison. La seconde est la place que la société accorde à l’enfant, les regards attendris des parents sur leur rejeton, qu’ils considèrent tous comme une merveille du monde en puissance et pour le chic qu’ils ont de mettre mal à l’aise tous les gens qu’ils croisent en leur demandant leur avis et leur imposer leur point de vue erroné (leur chiard sera comme tous les autres, un enfant insupportable et bruyant, un ado insupportable, apathique ou rebelle de mes deux, un futur parent insupportable et rendu à l’image de leurs propres parents) Je ne développe pas trop la seconde raison parce que je n’en ai pas envie mais elle m’a grandement aidé à développer et à parfaire mon rôle d’anti-gosse enragé. Ne pas vouloir désirer d’enfant n’empêche cependant pas d’envisager le fait d’en avoir et là, je suis assez embêté. Je me dis que jamais je ne voudrais donner une éducation qui ressemble à celle qu’on voit trop souvent, j’aurais envie de les priver de télévision, de jeux vidéos, de téléphones portables, de leur inculquer autre chose qu’un individualisme forcené (qui atteint des sommets, je m’en rends compte tous les jours en étant prof ; être prof d’une classe entière de centres du monde, heure après heure, jours après jours est épuisant) Bref, tout me porte à croire que j’aurais envie de donner une éducation inadaptée à la société, conduisant à des adolescents, des adultes asociaux. Ce n’est pas une fatalité mais pour y survivre, pour que cela se passe sans heurts, il faudrait des enfants assez forts et relativement imperméables aux pressions de la société. C’est finalement pour ça que je n’aime pas trop y penser. Pour ce à quoi ça mène comme conclusion, ce n’est pas enthousiasmant.

Plus d’anti-chiarisme primaire donc, sauf peut-être quelques rechutes, les jours où je serai passablement énervé ou quand j’aurai envie de m’amuser. Si ça ne m’amuse plus guère actuellement, c’est surtout parce que le public auquel je m’adresse habituellement n’est plus choqué ou surpris depuis bien longtemps déjà. Quand un public est las, il faut renouveler le spectacle. L’acteur va donc démissionner de son rôle et ça ne sera pas plus mal ainsi.

Tiens, ça faisait bien longtemps que je n’avais pas parlé de moi je crois. Ca fait du bien de temps en temps même si ce n’est pas l’exercice le plus facile auquel je me sois confronté. Je ne serai jamais un introspectif, je le crains (bon, en même temps, les journaux introspectifs sont en général assez chiants donc ce n’est pas tellement grave)

 

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