Dimanche, le jour où par habitude, les Français

Dimanche, le jour où par habitude, les Français (et bien d’autres sûrement) s’octroient le droit de faire une grasse matinée, bien méritée, fatigués qu’ils sont par une semaine harassante de travail. Je suis français (et oui) je me suis donc octroyé le droit de faire une grasse matinée. Je ne reviendrai pas sur ma semaine harassante de travail, c’est totalement inutile et pour tout dire j’aurais bien du mal à justifier le fait que la semaine que je viens de passer fût harassante d’une quelconque manière. Quant à la semaine de travail, je ne préfère pas en parler. Toujours est-il que ce matin je ne me suis levé qu’à huit heures, après une nuit de sommeil réparatrice et vraisemblablement peuplée de rêves. Personne n’a sonné chez moi pour me réveiller et je ne me souviens évidemment pas de ce qu’ils ont bien pu être.

Mon samedi a été aussi actif que mon vendredi mais d’une nature différente. Pas de courses ou de ménage (je sais varier les loisirs) Un peu de peinture, de basse, une promenade en ville où j’ai suivi le chemin qu’empruntent habituellement les touristes (les autres aussi, la ville n’est pas si grande que ça) j’ai admiré les monuments (rares) les maisons à colombage (assez nombreuses) j’ai essayé de repérer les touristes (rares eux aussi mais à un certain moment, des paroles échangées entre deux personnes dans une langue étrangère et incompréhensible m’ont mis la puce à l’oreille, quelques touristes sont effectivement là) Repos bien mérité à une terrasse, jus de tomate (nouveau dada après la période Perrier-citron dont je m’étais quelque peu lassé) Retour maison et mise en position allongée pour un repos bien mérité après la promenade et le repos bien mérité pris en terrasse. Je n’ai rencontré personne de connaissance en ville, preuve que mes connaissances préfèrent fréquenter Carrouf que le centre ville. Aucun élève non plus, ce qui n’est pas pour me déplaire. Quelques rares visages connus mais c’est tout.

Grosse fatigue et perte totale de volonté au moment de préparer le repas, pas d’envie particulière de sortir pour manger, recours à la solution miracle dans ces cas là : livraison de pizza. J’ai donc savouré une excellente pizza (elle n’était pas mauvaise, je n’en demande pas plus)

Un autre petit moment de repos, bien mérité, l’ingurgitation de pizza causant étant une cause de somnolence bien connue. Ensuite, j’ai allumé la télévision et regardé l’île de la tentation. Je n’en suis pas particulièrement fier mais ça m’a quand même obligé à veiller tard, l’émission ne commençant qu’à vingt-deux heures quarante. L’émission en elle-même n’est pas particulièrement haletante, TF1 ayant eu le mauvais goût de l’étirer au-delà du supportable en y ajoutant des résumés à n’en plus finir (plus de la moitié du temps certainement) Il n’y a guère d’action non plus ni même beaucoup de suspense. En résumé, je dirais que c’est un divertissement particulièrement insipide. J’aimerais donc qu’on m’explique pourquoi je la regarde systématiquement depuis deux ou trois semaines. Le désœuvrement n’est pas une réponse que j’accepterai.

Mon avocat se porte à ravir. Une petite alerte hier soir, au moment de me coucher quand j’ai vu ses feuilles un peu flétries. Un peu d’eau et une bonne nuit de sommeil l’ont ragaillardi. Je suis rassuré. Pour fêter ça, je vais fumer ma quatrième clope de la journée (quatre clopes en une heure, je me demande si je ne fume pas un peu trop moi)

J’avais promis à Théo que je n’écrirais pas aujourd’hui et demain, afin de ménager mes lectrices (et éventuellement mes lecteurs) usées par tant de lecture quotidienne et j’ai menti.

Ce n’est pas bien. Pour me faire pardonner un petit peu, j’ai aéré mon entrée en la partageant en des paragraphes clairs et concis.