Jhésite à en parler pour ne pas créer de
Jhésite à en parler pour
ne pas créer de jalousie auprès de mon lectorat (féminin ou éventuellement
masculin) mais jai eu hier une journée particulièrement exaltante et je sais
quen ces temps de disette que constituent juillet et août, cest une denrée
particulièrement rare. Cest donc avec retenue et une certaine réserve que je
vais dévoiler le programme. Mais jugez plutôt.
Levé de bon matin, cinq heures du matin, je me connecte presque aussitôt sur le
tchat de la RDJ histoire
darriver le premier, ce qui bien évidemment arrive, grillant de justesse
linfortuné IneXistant,
qui essaye pourtant désespérément de me damer le pion depuis près dune semaine
sans jamais y parvenir et ce malgré le décalage horaire qui lavantage
indiscutablement. Petit déjeuner, décrassage, habillage, puis rédaction dune
entrée que personnellement je trouve magnifique mais je ne suis guère objectif
quand il sagit de juger de mes entrées. Mais quand même elle était très bien
cette entrée. Bon, nen parlons plus. Papotage sur le tchat, avec les lève-tard
(il était au moins neuf heures) puis envie soudaine daction. Nécoutant que
moi-même, je décide daller faire en tour en forêt, à la recherche de
champignons qui ne doivent pas manquer après les quantités deau tombées les
jours précédents. Voiture jusquà la forêt (jaurais pu y aller à pied, mais à
lheure où je vous écris, je serais encore sur le chemin du retour, voire de
laller car je connais mes limites et une marche de trente kilomètres les
dépassent allègrement) Arrivée en forêt (ça tombe bien, cétait mon but) Et là,
à part des centaines de champignons mobiles de couleurs orange sombre appelés
aussi limaces, je ne trouve strictement rien. Déception car dune part je ne
trouve pas de champignons ce qui est une atteinte grave à mon raisonnement :
pluie + saison des champignons = champignons et dautre part parce que je sais
que les limaces ne sont pas comestibles, à part peut être chez quelques tribus
pygmées du fin fond de la forêt amazonienne (ou alors dAfrique car je ne me
rappelle plus exactement doù sont originaires les tribus de pygmées ; je ne
sais pas non plus si elles mangent les grosses limaces oranges sombres et
baveuses des forêts de ma région ; franchement, ça métonnerait) Fort de cette
entreprise couronnée dinsuccès, je décide de retourner chez moi. Pas découragé
par léchec, je suis un battant, je mexécute aussitôt, reprenant la voiture
pour les mêmes raisons quà laller (sauf quen plus là, je navais pas envie
de laisser ma voiture sur place, la préférant nettement en ville surtout quand
moi aussi je suis en ville) Retour maison, re-papotage, re-nouvelle idée forte
: je vais aller faire des courses. Et à Carrouf encore. Toujours de bonne
volonté, soucieux de me faire plaisir et dexécuter les moindres de mes désirs,
je mexécute aussitôt, sans pour autant perdre ma lucidité habituelle car je
profite de lheure où je subodore quil ny aura pas grand monde aux caisses,
ce qui marrangerait bien car jai horreur dattendre aux caisses. Voiture
jusquà Carrouf (si javais choisi dy aller à pied je serais certainement de
retour mais jaurais été bien embêté pour ramener mes courses, alors encore une
fois voiture ; dautant plus que je métais même autorisé à faire les choses en
grand, cest à dire des courses avec chariot) Courses. Je rencontre un pote qui
a eu la même idée que moi sauf que lui est en famille donc si ça se trouve
lidée nest pas vraiment de lui mais de sa femme (dans ce cas là, il subit les
courses, contrairement à moi, qui les savoure) Pas dautres incidents à
signaler. Par contre, jai eu raison de venir à cette heure là car il ny a
presque personne aux caisses, si ce nest des caissières (tant mieux
finalement, cest plus pratique pour sacquitter de ses achats) Retour maison
(oui, en voiture et non, je nai pas oublié de rendre le chariot, il ne tenait
pas dans le coffre, les couses si, tant mieux) Rangement de mes achats à leur
bonne place (les produits frais au frigo, les conserves au placard
) Je décide
de manger. Je mange. Je décide de mallonger un peu pour lire, parce que toutes
ces émotions mont épuisé et que jaime bien lire. Je mallonge sur mon lit et
je commence à lire (le tome III du « Guide galactique » de Douglas Adams,
je suis toujours dessus) La fatigue me vainc et je mendors. Un coup de
sonnette plus tard, une heure après avoir été vaincu par le sommeil donc, et ma
sieste est interrompue. Et là, cest magique, jarrive à me souvenir dun bout
de mon rêve, dans lequel je roulais à mobylette (et oui), jôtais mon casque à
un feu, ainsi que le guidon (jignore pourquoi) à un feu. Celui-ci passant au
vert, je mapercevais que rouler sans casque nest pas trop difficile en soi
mais sans guidon, cest plutôt coton. Cependant, jy arrivais. Malheureusement,
les voitures klaxonnant derrière moi (rouler sans guidon empêche datteindre
des vitesses élevées) attiraient lattention de deux gendarmes, eux aussi à
mobylette (ça devait être la mode) croisant ma route. Eux, prisonniers de
lhabitude quont les gendarmes darrêter les contrevenant à la loi,
marrêtaient (mes rêves sont logiques, cest triste) et jessayais de leur
prouver que je navais pas intentionnellement roulé sans casque et sans guidon.
Malheureusement, je narrivais à retrouver ni lun ni lautre alors pour me
sauver, je passais à une autre scène dans laquelle jétais dans une maison, je
ne sais pas laquelle, avec des amis, quen réalité je ne connais pas mais qui
avaient des chiards, ça je men souviens. Dailleurs, lun de ceux-ci me
balançait un marron sur la poitrine. Et cest la que ça devient magnifique
(façon de parler), la réalité rattrapant la fiction car limpact du marron a
correspondu exactement au premier coup de sonnette. Je me souviens même avoir
ressenti limpact dans ma poitrine alors quen fait, cest plutôt mes oreilles
qui ont dû percevoir la sonnette et celles-ci ne sont pas situées dans ma
poitrine. Mais bon, jétais encore à moitié endormi, ceci explique cela. Entre
le premier et le deuxième coup de sonnette jai encore eu le temps de rêver que
jengueulais celui que jestimais être linstigateur de cette farce au goût au
combien douteux (et là, je me suis bien rendu compte que je rêvais car je
nengueulais même pas le chiard, par diplomatie envers les parents, mes amis
dans le rêve mais faut pas déconner, je ne les connais pas dans la réalité
alors je ne savais pas comment ils auraient pu réagir, ce qui ne me ressemble
guère) qui je le voyais nettement ricanais dans mon dos ce qui prouve bien
quil y était pour quelque chose. Je me disais que cest quand même bien les
rêves car même me tournant le dos, jarrivais à voir lexpression moqueuse de
son visage. Le troisième coup de sonnette ma totalement réveillé. Cétait un
pote qui venait boire le café. Il était temps à quinze heures trente. Mais bon,
je me dis quun café ne pourra pas me faire de mal à moi non plus, quil
maidera à me réveiller, opération toujours longue et délicate après une sieste
riche en rêves extraordinaires, donc je ne le renvoie pas et linvite même à
monter chez moi plutôt que de rester comme un con dans la rue. Café, papotage,
il repart. Je me dis que je ne peux pas terminer une aussi folle journée sans
activité folle aussi me décide-je pour une séance de repassage. Je repasse. Je
maperçois que mon fer est un peu encrassé (cen est un à centrale vapeur qui
est très bien mais qui à la mauvaise idée de sencrasser à cause du calcaire
contenu dans leau) Je me dis que je ne lai pas nettoyé depuis au moins trois
ans et quun bon décrassage ne lui ferait pas de mal. Comme mon fer à repasser
est pourvu de fonctions intéressantes tel que « self-clean », je décide de le
self-cleaner. Je le self-clean. Bien que rarement imaginatif habituellement,
une idée me traverse lesprit, réminiscence des expériences de physique de la
classe de cinquième, au cours desquelles javais appris que le vinaigre
dissolvait le calcaire. Profitant de cette lucidité et de cet improbable
souvenir, je décide de mêler du vinaigre à leau pour parfaire le nettoyage de
lengin. Aussitôt dit, aussitôt fait. Jai maintenant la preuve quun
self-clean dure longtemps, surtout quand il sagit dôter les odeurs de
vinaigre, particulièrement tenaces et que plusieurs opérations successives de
rinçages doivent être menées à bien pour leur totale éradication. Mais
courageux comme pas un, je mexécute jusquau bout, montrant une patience
infinie et profitant des temps morts pour entreprendre une lessive (jen avais
déjà lancé une le matin même, mais avec une telle exubérance dactivités,
javais oublié de le mentionner) Le fer finalement propre, je repasse à nouveau
mais je maperçois que jai cassé le système de vapeur qui nest plus
contrôlable. Je men fiche un peu mais quand même, soyez bon avec votre fer à
repasser et voyez comme il vous remercie. Quelle engeance ! Fin du repassage
vers vingt heures. Je mange en regardant « une nounou denfer » Un peu crevé
quand même et fan, je regarde ensuite « Koh-Lanta » (et oui) Encore plus crevé,
je regarde pour la première fois « Marjolaine et les millionnaires » (pauvre
fille) Je lis un peu et je mendors, pour de bon puisque je ne me réveille que
ce matin. Je fais presque une grasse matinée car je ne me lève quà six heures
trente. Preuve irréfutable que la journée dhier a été faste mais usante.