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JAM
7 août 2004

J’hésite à en parler pour ne pas créer de

J’hésite à en parler pour ne pas créer de jalousie auprès de mon lectorat (féminin ou éventuellement masculin) mais j’ai eu hier une journée particulièrement exaltante et je sais qu’en ces temps de disette que constituent juillet et août, c’est une denrée particulièrement rare. C’est donc avec retenue et une certaine réserve que je vais dévoiler le programme. Mais jugez plutôt.

Levé de bon matin, cinq heures du matin, je me connecte presque aussitôt sur le tchat de la RDJ histoire d’arriver le premier, ce qui bien évidemment arrive, grillant de justesse l’infortuné IneXistant, qui essaye pourtant désespérément de me damer le pion depuis près d’une semaine sans jamais y parvenir et ce malgré le décalage horaire qui l’avantage indiscutablement. Petit déjeuner, décrassage, habillage, puis rédaction d’une entrée que personnellement je trouve magnifique mais je ne suis guère objectif quand il s’agit de juger de mes entrées. Mais quand même elle était très bien cette entrée. Bon, n’en parlons plus. Papotage sur le tchat, avec les lève-tard (il était au moins neuf heures) puis envie soudaine d’action. N’écoutant que moi-même, je décide d’aller faire en tour en forêt, à la recherche de champignons qui ne doivent pas manquer après les quantités d’eau tombées les jours précédents. Voiture jusqu’à la forêt (j’aurais pu y aller à pied, mais à l’heure où je vous écris, je serais encore sur le chemin du retour, voire de l’aller car je connais mes limites et une marche de trente kilomètres les dépassent allègrement) Arrivée en forêt (ça tombe bien, c’était mon but) Et là, à part des centaines de champignons mobiles de couleurs orange sombre appelés aussi limaces, je ne trouve strictement rien. Déception car d’une part je ne trouve pas de champignons ce qui est une atteinte grave à mon raisonnement : pluie + saison des champignons = champignons et d’autre part parce que je sais que les limaces ne sont pas comestibles, à part peut être chez quelques tribus pygmées du fin fond de la forêt amazonienne (ou alors d’Afrique car je ne me rappelle plus exactement d’où sont originaires les tribus de pygmées ; je ne sais pas non plus si elles mangent les grosses limaces oranges sombres et baveuses des forêts de ma région ; franchement, ça m’étonnerait) Fort de cette entreprise couronnée d’insuccès, je décide de retourner chez moi. Pas découragé par l’échec, je suis un battant, je m’exécute aussitôt, reprenant la voiture pour les mêmes raisons qu’à l’aller (sauf qu’en plus là, je n’avais pas envie de laisser ma voiture sur place, la préférant nettement en ville surtout quand moi aussi je suis en ville) Retour maison, re-papotage, re-nouvelle idée forte : je vais aller faire des courses. Et à Carrouf encore. Toujours de bonne volonté, soucieux de me faire plaisir et d’exécuter les moindres de mes désirs, je m’exécute aussitôt, sans pour autant perdre ma lucidité habituelle car je profite de l’heure où je subodore qu’il n’y aura pas grand monde aux caisses, ce qui m’arrangerait bien car j’ai horreur d’attendre aux caisses. Voiture jusqu’à Carrouf (si j’avais choisi d’y aller à pied je serais certainement de retour mais j’aurais été bien embêté pour ramener mes courses, alors encore une fois voiture ; d’autant plus que je m’étais même autorisé à faire les choses en grand, c’est à dire des courses avec chariot) Courses. Je rencontre un pote qui a eu la même idée que moi sauf que lui est en famille donc si ça se trouve l’idée n’est pas vraiment de lui mais de sa femme (dans ce cas là, il subit les courses, contrairement à moi, qui les savoure) Pas d’autres incidents à signaler. Par contre, j’ai eu raison de venir à cette heure là car il n’y a presque personne aux caisses, si ce n’est des caissières (tant mieux finalement, c’est plus pratique pour s’acquitter de ses achats) Retour maison (oui, en voiture et non, je n’ai pas oublié de rendre le chariot, il ne tenait pas dans le coffre, les couses si, tant mieux) Rangement de mes achats à leur bonne place (les produits frais au frigo, les conserves au placard …) Je décide de manger. Je mange. Je décide de m’allonger un peu pour lire, parce que toutes ces émotions m’ont épuisé et que j’aime bien lire. Je m’allonge sur mon lit et je commence à lire (le tome III du « Guide galactique » de Douglas Adams, je suis toujours dessus) La fatigue me vainc et je m’endors. Un coup de sonnette plus tard, une heure après avoir été vaincu par le sommeil donc, et ma sieste est interrompue. Et là, c’est magique, j’arrive à me souvenir d’un bout de mon rêve, dans lequel je roulais à mobylette (et oui), j’ôtais mon casque à un feu, ainsi que le guidon (j’ignore pourquoi) à un feu. Celui-ci passant au vert, je m’apercevais que rouler sans casque n’est pas trop difficile en soi mais sans guidon, c’est plutôt coton. Cependant, j’y arrivais. Malheureusement, les voitures klaxonnant derrière moi (rouler sans guidon empêche d’atteindre des vitesses élevées) attiraient l’attention de deux gendarmes, eux aussi à mobylette (ça devait être la mode) croisant ma route. Eux, prisonniers de l’habitude qu’ont les gendarmes d’arrêter les contrevenant à la loi, m’arrêtaient (mes rêves sont logiques, c’est triste) et j’essayais de leur prouver que je n’avais pas intentionnellement roulé sans casque et sans guidon. Malheureusement, je n’arrivais à retrouver ni l’un ni l’autre alors pour me sauver, je passais à une autre scène dans laquelle j’étais dans une maison, je ne sais pas laquelle, avec des amis, qu’en réalité je ne connais pas mais qui avaient des chiards, ça je m’en souviens. D’ailleurs, l’un de ceux-ci me balançait un marron sur la poitrine. Et c’est la que ça devient magnifique (façon de parler), la réalité rattrapant la fiction car l’impact du marron a correspondu exactement au premier coup de sonnette. Je me souviens même avoir ressenti l’impact dans ma poitrine alors qu’en fait, c’est plutôt mes oreilles qui ont dû percevoir la sonnette et celles-ci ne sont pas situées dans ma poitrine. Mais bon, j’étais encore à moitié endormi, ceci explique cela. Entre le premier et le deuxième coup de sonnette j’ai encore eu le temps de rêver que j’engueulais celui que j’estimais être l’instigateur de cette farce au goût au combien douteux (et là, je me suis bien rendu compte que je rêvais car je n’engueulais même pas le chiard, par diplomatie envers les parents, mes amis dans le rêve mais faut pas déconner, je ne les connais pas dans la réalité alors je ne savais pas comment ils auraient pu réagir, ce qui ne me ressemble guère) qui je le voyais nettement ricanais dans mon dos ce qui prouve bien qu’il y était pour quelque chose. Je me disais que c’est quand même bien les rêves car même me tournant le dos, j’arrivais à voir l’expression moqueuse de son visage. Le troisième coup de sonnette m’a totalement réveillé. C’était un pote qui venait boire le café. Il était temps à quinze heures trente. Mais bon, je me dis qu’un café ne pourra pas me faire de mal à moi non plus, qu’il m’aidera à me réveiller, opération toujours longue et délicate après une sieste riche en rêves extraordinaires, donc je ne le renvoie pas et l’invite même à monter chez moi plutôt que de rester comme un con dans la rue. Café, papotage, il repart. Je me dis que je ne peux pas terminer une aussi folle journée sans activité folle aussi me décide-je pour une séance de repassage. Je repasse. Je m’aperçois que mon fer est un peu encrassé (c’en est un à centrale vapeur qui est très bien mais qui à la mauvaise idée de s’encrasser à cause du calcaire contenu dans l’eau) Je me dis que je ne l’ai pas nettoyé depuis au moins trois ans et qu’un bon décrassage ne lui ferait pas de mal. Comme mon fer à repasser est pourvu de fonctions intéressantes tel que « self-clean », je décide de le self-cleaner. Je le self-clean. Bien que rarement imaginatif habituellement, une idée me traverse l’esprit, réminiscence des expériences de physique de la classe de cinquième, au cours desquelles j’avais appris que le vinaigre dissolvait le calcaire. Profitant de cette lucidité et de cet improbable souvenir, je décide de mêler du vinaigre à l’eau pour parfaire le nettoyage de l’engin. Aussitôt dit, aussitôt fait. J’ai maintenant la preuve qu’un self-clean dure longtemps, surtout quand il s’agit d’ôter les odeurs de vinaigre, particulièrement tenaces et que plusieurs opérations successives de rinçages doivent être menées à bien pour leur totale éradication. Mais courageux comme pas un, je m’exécute jusqu’au bout, montrant une patience infinie et profitant des temps morts pour entreprendre une lessive (j’en avais déjà lancé une le matin même, mais avec une telle exubérance d’activités, j’avais oublié de le mentionner) Le fer finalement propre, je repasse à nouveau mais je m’aperçois que j’ai cassé le système de vapeur qui n’est plus contrôlable. Je m’en fiche un peu mais quand même, soyez bon avec votre fer à repasser et voyez comme il vous remercie. Quelle engeance ! Fin du repassage vers vingt heures. Je mange en regardant « une nounou d’enfer » Un peu crevé quand même et fan, je regarde ensuite « Koh-Lanta » (et oui) Encore plus crevé, je regarde pour la première fois « Marjolaine et les millionnaires » (pauvre fille) Je lis un peu et je m’endors, pour de bon puisque je ne me réveille que ce matin. Je fais presque une grasse matinée car je ne me lève qu’à six heures trente. Preuve irréfutable que la journée d’hier a été faste mais usante.

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