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JAM
30 juillet 2004

Alors là, il est quatre heures et trente-sept

Alors là, il est quatre heures et trente-sept minutes et je fais une insomnie. Réveillé vers quatre heures, j'ai tourné en rond quelques temps, craché mes poumons comme je le fais chaque matin depuis que je fume à nouveau et fini par me lever parce que je n'arrivais pas à me rendormir. J'ai allumé l'ordinateur et une clope, tout en continuant à tousser comme je ne sais pas quoi mais beaucoup, j'espère que la clope calmera la toux (c'est un peu paradoxal mais ça a l'air de fonctionner, je tousse moins) Un tour sur le tchat mais à cette heure là, y'a pas grand monde, un tour sur les quelques sites que je visite rituellement et quotidiennement et finalement je décide d'écrire, en me disant que c'est une occupation pas plus conne qu'une autre pour passer le temps jusqu'au matin ou mieux encore pour retrouver le sommeil. Je n'y crois guère mais ce n'est pas la fin du monde, je ferai la sieste.

Je m'arrête quelques instants, le temps de rouler une clope, de regarder mon bureau (il n'a pas changé, tout va bien) de constater qu'à cette heure là, la rue est très tranquille et que la température n'est pas désagréable, j'ai une pensée (fugitive) pour tous les travailleurs qui sont déjà debout, prêts à partir (traire les vaches ou je ne sais quoi) à tous les noctambules qui s'apprêtent à aller se coucher après une soirée en boîte puis, je me dis que je pense à n’importe quoi. Je constate que les oiseaux ne chantent pas encore ce qui me fait penser que le jour n’est pas prêt de se lever et que Téléphone mentait quand ils chantaient « le jour s’est levé » Je décide donc de ne plus penser à rien parce qu’à cette heure là, je ne suis pas doué.

Je ne me demande pas ce qui a provoqué cette insomnie, je le sais. Le savoir ne me procure aucun réconfort d’autant plus que cela ne m’aide pas à retrouver le sommeil. Comme c’est du domaine de l’inavouable, je ne peux rien dire (gniark gniark)

Là, je suis en train de me dire que les petits paragraphes c’est bien, je trouve mon entrée beaucoup plus claire que d’habitude. D’un autre côté, j’aime assez les longs paragraphes car je ne me relis pas donc j’en ai rien à faire qu’une entrée soit claire ou pas. Je me reprends en me posant la question : « et le respect de la lectrice ? » Ah oui ! C’est vrai, j’essaierai donc de faire des efforts. Puis, je continue à tousser (l’effet clope n’est pas si efficace que ça)

Toujours envie d’écrire mais plus d’idée. Ce n’est pas vraiment un problème, je ne vais pas m’arrêter pour si peu. Un coup d’œil à l’heure - quatre heures et cinquante-sept minutes – j’ai donc écrit pendant vingt minutes, environ deux mille caractères, ce qui fait une moyenne de cent caractères à la minute. Je m’impressionne. La cadence va baisser parce que je vais prendre une photo et l’insérer dans l’entrée.





C’est la vue que j’ai depuis la fenêtre de mon bureau. La photo a été prise sans flash, j’ai tremblé (au moins deux secondes d’exposition, dur de ne pas trembler), j’ai un peu retouché la photo et voilà le résultat. Il est mauvais mais je n’ai pas envie de faire mieux, la photo conviendra à l’entrée (je ferai croire que c’est une photo artistique)

L’insomnie creuse et j’ai faim. Dans ces cas-là, j’écoute volontiers mon estomac et m’exécute rapidement pour l’apaiser. Je crois que c’est ce que je vais faire. Boire un café et manger. Terminer ma clope avant (et même la commencer parce que je ne l’ai pas encore roulée) et rejoindre la cuisine. Faire chauffer du lait (et oui, café au lait) préparer des tartines de pain même pas frais (pas grave, je le ferai griller) m’attabler, manger. Déposer le bol, le couteau dans l’évier, ne pas faire immédiatement la vaisselle (ça gâcherait le petit déjeuner) Le tout en écoutant la radio. Le rituel du matin. Puis fumer une clope (cet ancien-nouveau rituel me pèse, j’ai envie d’arrêter de fumer, je n’y arrive pas, j’ai été con de recommencer, je fume comme un pompier – une quarantaine de clope par jour, je m’essouffle, je tousse, mon appartement pue, je pue, c’est nul) et me barrer de la cuisine. Retourner ici. Reprendre l’écriture peut être. Oh non, je vais mettre en ligne directement, j’irai plutôt lire ou peindre.

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