1528 : potron-jacquet

Je suis debout dès potron-jacquet (un synonyme de potron-minet) La faute à moi de m'être couché trop tôt. Définitivement, je suis un couche-tôt.

La grève d'hier m'a démontré une fois de plus le manque d'engagement de mes collègues. Nous étions très peu nombreux à nous retrouver pour la manifestation (quatre...) Au demeurant, le cortège était relativement clairsemé. Je m'y attendais plus ou moins et je n'ai pas été surpris mais c'est toujours décevant. Aussi décevant que la réunion syndicale qui a suivi à mon boulot où nous nous sommes retrouvés à trois, même pas assez nombreux pour jouer à la belote... Les élections pour le conseil d'administration et tout le monde s'en fiche ou presque. En attendant, mes collègues qui ne s'intéressent à rien de tout ça ne seront pas les derniers à gueuler que tout va mal, que c'est une honte et là, je saurai quoi leur répondre.

Je n'avais rien à faire l'après-midi, je n'ai donc rien fait. J'ai surfé, dragué sans succès sur Mytik (manque de motivation sans doute) tchaté avec plus de succès avec une femme des Trouveursdamisadultes qui, manque de chance, habite bien trop loin, envoyé quelques sms pour préparer le concert de vendredi et l'après-midi s'est mine de rien retrouvé derrière moi.

A l'heure de l'apéro, mon pote monsieur F. est venu se faire payer un coup à boire et m'a branché sur une de ses connaissances de travail inscrite elle aussi sur Mytik. J'ai décidé de suivre la piste, je verrai bien où elle me mènera, en espérant qu'il y ait quelque chose de sexuel au bout.

J'ai ensuite passé un coup de fil à madame F. (Fanny) qui est devenue une amie et rien d'autre, avec laquelle je passe parfois des soirées à parler en picolant. Ces soirs là, nous dormons ensemble et nous ne faisons vraiment que dormir ensemble. Nous discutons une bonne heure au téléphone.

Comme je suis claqué, je décide d'aller me coucher en espérant terminer le polar en cours, "Haka" de Caryl Férey, un auteur que j'apprécie et dont j'ai déjà lu "Plutôt crever" et "La jambe gauche de Joe Strummer". Manque de bol, le sommeil m'emporte avant que je ne l'achève. Il n'est pas encore vingt-deux heures.