4 octobre 2007
1496 : je suis pour l'euthanasie automobile
S’il y a une chose dont je devrais me souvenir, c’est combien il est difficile de se lever tôt quand se lever est obligatoire (pour aller bosser par exemple) Autant quand je n’ai pas de contraintes je me lève sans problèmes autant quand il s’agit d’aller travailler la même action me demande d’immenses efforts. Comme ce matin, où je n’ai rien trouvé de mieux que de reculer un peu l’heure fatidique et m’accorder un sursis.
Mardi a été conforme à une journée de travail avec ses cours, ses pauses où je cours pour pouvoir et fumer et boire un café (la loi anti-tabac qui interdit de fumer dans les lieux publics, si elle est bonne pour la santé est une catastrophe pour la convivialité et la relaxation entre deux cours) ses tracasseries administratives qui n’en finissent plus et qui minent le moral de beaucoup en instaurant en même temps une ambiance morose qui mine tout le corps enseignant… Une journée bien remplie qui s’achève bien tôt, quand je m’endors alors que j’essaie d’avancer un peu dans la lecture d’un pourtant excellent livre (les cheveux de Bérénice de… je ne sais plus et j’ai la flemme d’aller voir)
Mercredi, le jour des chiards, qu’un malheureux hasard d’emploi du temps m’accorde également. J’eusse préféré un autre jour. Enfin remis du week-end, je décide de m’occuper un peu des affaires courantes que j’aie fortement tendance à repousser éternellement. Aussi, j’amène ma voiture à la casse. J’ai longtemps hésiter avant de m’en débarrasser mais la pauvre était vieillissante, elle allait me coûter cher en réparations diverses et variées, et j’ai finalement renoncé à l’envoyer sur le billard. J’ai donc opté pour l’euthanasie automobile. Non sans un petit pincement au cœur, surtout quand j’ai ouvert la porte une dernière fois et regardé avec émotion le tapis de cendres et de miettes de tabac qui recouvrait le sol. Des années pour arriver à un tel résultat et voilà, ma voiture va finir broyée et concaténée. J’ai été lâche, je n’ai pas demandé à assister à sa fin.
Ensuite, un peu de marche pour m’en revenir et l’après-midi était déjà là. La volonté et l’envie de travailler m’ayant déserté, j’ai choisi de continuer à visionner « Oz », la série qui se passe en milieu carcéral. Beaucoup plus violente que « Prison break », plus dure, je l’adore. Je la regarde pour la deuxième fois, avec plaisir. Elle m’occupe tout l’après-midi, jusqu’à ce que je reçoive un sms de CA : elle m’invite à un de nos traditionnels apéros virtuels. J’accepte avec joie car cela faisait un certain temps que je n’avais plus eu de ses nouvelles et que c’est toujours une joie de trinquer via nos webcams avec elle et de papoter. Hormis quelques problèmes pour régler le son et l’image, je passe un très bon moment à bavarder. Comme il n’est de bonne compagnie qui ne se quitte, nous finissons par nous dire au revoir et à la prochaine fois. Si je suis obligé de changer d’établissement, je viserai l’académie où habite CA. Peu de chance de l’avoir mais ça vaut le coup d’essayer.
Je me dépêche de me sustenter pour ne pas rater la série « les bleus », petite série française que j’aime bien. J’ai beau me dépêcher, je n’en rate pas moins le début. Je finis par m’installer confortablement et au bout de quelques minutes, je m’endors devant l’écran de mon portable, sur lequel je suivais la série. Je me réveille un peu plus tard, je ne comprends pas pourquoi une des actrices principales a changé de couleur de cheveux et pourquoi est-elle moins belle avant de réaliser qu’il est un peu plus de minuit et que ce n’est plus la même série. Il ne me reste qu’à m’endormir, ce que je fais sans peine, jusqu’à la dure réalité de la sonnerie du réveil.
Et me voilà prêt à entamer une nouvelle journée de travail, a priori sans surprises.
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