1494 : déjà un mois

Déjà un mois depuis la rentrée. Je n’ai pas disparu, j’ai simplement du mal à venir écrire ici. Une fois brisée la belle discipline que je ne m’étais pas imposée mais qui s’était imposée par elle-même et qui me faisait écrire régulièrement, reprendre le chemin du clavier et de jam s’est avéré difficile. De la lassitude sans doute et le besoin de faire un vrai break. J’espère que ce n’est qu’une phase. Toujours est-il que la vie continue, rythmée par les semaines de travail et les week-end où je m’achève la santé en ne dormant pas assez et en buvant trop. L’âge n’aidant pas, le temps de récupération s’allonge et les débuts de semaine, comme ce matin, sont difficiles. Je hais mon radio-réveil et pire encore, je me hais quand je devance son appel alors que je suis épuisé. Au boulot, malgré une ambiance générale assez morose, une perspective d’avenir encombrée par de gros nuages noirs qui, loin de se dissiper, s’accumulent au-dessus de nos têtes (mes collègues et moi) je suis plutôt tranquille, car mes classes sont bien sages par rapport à ce que j’aie pu connaître dans le passé. La question qui me travaille actuellement c’est : que dois-je faire pour l’année prochaine ? J’hésite entre ne rien faire, croiser les doigts et prier pour éviter la carte scolaire qui se profile à l’horizon ou devancer l’inéluctable et commencer à envisager une mutation. J’aime beaucoup mon lycée, j’aime bien ma vie à Troudecul, j’ai pour l’instant choisi de ne rien faire. J’ai encore deux ou trois mois pour me décider, je verrai bien si la situation s’améliorera ou pas. Je n’ai pas eu de nouvelles de Fanny de la semaine mais je n’ai pas cherché non plus à en avoir. Plus peut-être parce que les règles tacites de notre relation finissent par provoquer une certaine frustration que par lassitude. Elle s’oriente de plus en plus vers une relation d’amitié et les transgressions charnelles se font rares. Cela me satisferait si je ne ressentais pas un devoir de fidélité qui n’a pas lieu d’être. Résultat, je tergiverse, fait un pas en avant et deux en arrière pour rencontrer d’autres femmes. Un jour c’est oui et l’autre non. Je piétine et je n’aime pas ça. D’un autre côté, je manque du temps nécessaire à gérer d’hypothétiques rencontres. Cela me fait penser qu’il me semble bien qu’une collègue (dont je ne me rappelle plus le pseudo) me tourne autour. J’hésite sur la conduite à tenir. J’avais décidé de m’interdire toute relation sexuelle avec une collègue, à cause des conséquences possibles au niveau du boulot, mais je m’interroge. Ai-je le droit de refuser ce qui m’est offert sur un plateau ? Ne regretterai-je pas de ne pas avoir saisi l’occasion ? La décision est difficile à prendre. Le pire, c’est que si j’ai mal décodé les signes et qu’en fait elle ne me tourne pas du tout autour, je vais me prendre un râteau monumental si je lui propose de faire bibliquement connaissance. Je passe beaucoup de temps à faire de la musique. Le groupe fonctionne bien, l’ambiance y est excellente, nous avons déjà donné quelques concerts en ce début d’année scolaire et d’autres sont prévus. D’où les week-ends difficiles. Et zut, je n’ai plus le temps.