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J’ai tellement de tâches ménagères désagréables à faire et si peu de courage que je préfère l’écrire plutôt que de me mettre à l’ouvrage. Mon appartement est dans un état de désordre presque indescriptible et les bras m’en tombent. Il va pourtant falloir que je m’y mette, malgré le manque de volonté, si je veux qu’il retrouve une apparence normale. Déesse du ménage, viens-moi en aide (j’ai naturellement pensé que pour le ménage, c’était une Déesse et non un Dieu, allez savoir pourquoi) Longue journée que celle d’hier, entre le boulot, qui ne devait durer que le temps de la mâtinée et qui s’est prolongé jusqu’au milieu de l’après-midi, l’apéro, le dîner en quatrième vitesse, la répétition et la soirée qui m’a gentiment amené jusqu’à des quatre heures du matin, heure à laquelle j’ai enfin pu me coucher. Pour une fois, nous avions prévu une répétition sobre. Nous n’avons pas réussi. Ensuite, direction la soirée, qui promettait d’être intéressante puisque organisée par le personnel presque exclusivement féminin d’un établissement de santé. Je pense que cela a dû se savoir car sur place, il y avait une forte proportion de velus. La plupart étaient scotchés au bar, délaissant la piste de danse. Ce n’était pas plus mal car si moi aussi, j’ai fréquemment fait des détours par la case zinc, j’ai pu bouger mon corps au rythme de la musique en bonne compagnie. Mais sinon, rien qui vaille d’être signalé, juste une bonne petite soirée, de celles qui rendent les matins difficiles. Au cours de la soirée, j’ai reçu deux coups de fil de Fanny. Je suppose qu’elle voulait que je la rejoigne mais comme je ne les ai pas eu à temps, je n’ai pas pu. Je crois que je la verrai ce soir, à moins qu’elle n’ait envisagé autre chose. Au ménage, je vais ajouter la sieste à mon programme, sous peine de ne pas tenir debout.