31 mars 2006
Ouaich
Ce n’est pas que je m’inquiète mais si quand même un peu, je n’ai toujours pas reçu la convocation pour aller passer l’agrég. Bien que n’ayant pas révisé du tout, bien que mes connaissances dans certaines matières se soient depuis longtemps délabrés au point qu’il n’en reste que des lambeaux et encore, des souvenirs de lambeaux, j’ai très envie d’aller passer trois jours à me creuser la tête sur des problèmes presque insolubles et de toute manière impossible à résoudre dans le temps imparti. Normalement, c’est pour dans une semaine, j’aimerais bien qu’ils se dépêchent un peu. C’est que j’ai mon autorisation d’absence à demander, moi.
En admettant qu’ils ne m’oublient pas, j’ai décidé cette année de faire une entorse à mes habitudes, qui veulent que je descende toujours au même hôtel, tenu par une femme rigolote, qui est comme une mère pour ses clients. Cette fois, je trouverai un hôtel en ville, ce sera plus pratique et plus agréable pour les soirées. Cela me donnera l’occasion, si le temps le permet, d’aller voir place Jeanne d’Arc, si la statue équestre de la pucelle est toujours debout et surtout de mâter l’autochtone femelle attablé à la terrasse d’un café, tout en me désaltérant et me reposant de l’intensité des efforts intellectuels fournis dans la journée.
Hier matin, je me suis levé vers cinq heures du matin, pour préparer mon cours (je travaille mieux le matin que le soir) Je prépare le tout comme il faut, j’étais même content de moi, c’est dire, sauf qu’une malencontreuse fausse manipulation a effacé tout mon travail et je ne m’en suis pas aperçu. Comme j’étais dans l’urgence, je n’ai pas pris garde de vérifier ce qui avait été imprimé. J’arrive au boulot, je regarde et je m’aperçois de ma connerie. Un qui ne faisait pas le malin, c’était bien moi. Du coup, je me dépêche d’aller prendre un bouquin, j’en trouve un qui me convient, j’explique à mes élèves ce qui s’est passé en leur disant qu’à cause de moi, ils vont être obligé de copier. J’étais bien embêté car je les avais déjà fait copier il y a peu, en leur disant qu’écrire un peu leur ferait le plus grand bien. Dans un intervalle de temps aussi rapproché, je craignais la rébellion mais pas moyen de faire autrement. Ils l’ont bien pris et finalement, le cours s’est très bien passé. J’arrive de mieux en mieux à gérer le temps. Ca paraît sans doute idiot, mais ce que je trouvais le plus difficile au début, c’était de jauger la longueur d’un cours. Je préparais en me demandant sans cesse si cela allait être suffisamment long, si je n’allais pas me retrouver le bec dans l’eau à plusieurs encablures de la sonnerie. C’est un peu le problème de ne préparer qu’aux tous derniers instants et de ne pas prévoir de marge. Je n’arrive à travailler qu’ainsi, j’y arrive de mieux en mieux.
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