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JAM
1 mars 2006

Vecteur de productivité : l'insomnie

Finalement, la purge n’était pas là et nous avons pu souffler. Sauf que, bien qu’effectivement absente, elle n’a pas pu s’empêcher de venir faire un tour au lycée, sur les coups de dix-sept heures trente cette conne (excusez ce langage peu compatible avec ma classe habituelle mais il faut ce qu’il faut quand il s’agit de parler de la purge) J’étais avec collègue S en salle fumeur, pour fumer la dernière clope de la journée au boulot (on est fou nous, en salle fumeur, on fume) quand soudain, je l’aperçois par la fenêtre en compagnie de collègue M qui se dirigent vers notre salle (normal, nous attendions M) Interrompant la conversation en cours (avec deux autres collègues) je dis : « Bon, il est temps que j’y aille. » tout en montrant d’un signe de tête à S qui s’amenait. Il regarde, jauge la situation en exactement une seconde et trois dixième et annonce à sont tour : « Ah oui, moi aussi. » Sans même prendre le temps de finir nos cigarettes, ni même de les éteindre, nous avons enfilé nos manteaux et nous sommes dirigés vers la sortie, sous le regard ébahi de nos autres collègues. Traversant la salle des profs non-fumeur, je dis à S : « Merde, ils arrivent trop vites, on va devoir la croiser. On va faire le grand tour pour l’éviter. » « Ok » me répond-il, car je crois qu’il la supporte encore moins que moi (j’en suis même certain et je peux vous assurer que déjà, je ne peux pas la supporter (c’est dire)) Donc, nous faisons le grand tour, ce que personne ne fait jamais mais heureusement à cette heure là, il ne reste plus grand monde, ce qui fait que notre manège passe inaperçu. Priant pour qu’elle ne décide pas de partir directement, nous nous hâtons vers la sortie, que nous atteignons sans encombre, avec un ouf de soulagement et hilare, car nous songeons à combien notre comportement est stupide. Stupide d’accord, mais au moins je n’ai pas eu à parler à la purge et ça, c’est grand. Je l’appelais de mes vœux naguère, elle est arrivée, l’insomnie. Levé à trois heures trente, j’en ai profité pour préparer une partie de mes cours pour demain. Je retrouve avec un grand plaisir la tranquillité des fins de nuit et en plus, je trouve que tôt le matin est une période propice pour le travail. J’arrive très vite à me concentrer et j’avance assez vite. J’ai plutôt intérêt d’ailleurs car je viens de passer deux heures et demie pour préparer une partie de cours qui va durer à tout casser une demi-heure, à condition que je fasse traîner. Pourquoi n’ai-je pas fais prof de maths ? Les cours seraient trop simples à préparer. Ah oui mais j’aurais des copies à corriger. Bon, je préfère enseigner ma matière finalement. Je passe la journée en réunion qui, fort heureusement, n’a lieu qu’à trois quarts d’heure de route. L’occasion de retrouver d’autres collègues mais aussi de s’ennuyer ferme. Et demain, conseil de classe. Une rentrée sur les chapeaux de roue et moi, je préfère les rentrées pépères.
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Commentaires
G
Il m'arrive aussi assez souvent de me poser cette question existentielle "pourquoi n'ai-je pas fait prof de maths?". Pas de préparation de TP, pas de matériel à installer, ranger, etc..., moins de classes (ça veut dire moins de bulletins, moins de conseils de classe, moins de parents à rencontrer, etc...)<br /> Moi aussi je suis du matin, je bosse plus vite le matin très tôt, dans l'urgence, quoi!<br /> d'ailleurs, là, j'y suis...
A
Ah, si je pouvais te transferrer toutes mes insomnies d'un clic !!!
A
tu pourrais être l'auteur du "Manuel pour éviter la purge"....
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