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JAM
31 janvier 2006

La vache à lait

Pour une fois, j’ai regardé un film jusqu’au bout. « Gangs of New York » se laisse voir sans ennui. La veille déjà, j’avais regardé « le Négociateur » un film un peu cul-cul, sans aucune originalité. Deux soirées, deux films. Je dois couver quelque maladie sournoise. J’hésite encore à faire grève jeudi. Non pas que je ne sois pas d’accord avec les revendications, je les trouve plus que légitimes, mais mes finances font de la résistance. Je vais devoir faire la sourde oreille et surtout ne pas consulter mon compte si je veux espérer y participer. Cela dit, les manifestations ont lieu dans la matinée, ce qui me permettrait de les suivre tout en allant en cours l’après-midi. C’est peut-être là une solution envisageable. Surtout que j’imagine que comme d’habitude, très peu de personnes se déplaceront pour défiler. A suivre… J’assistais hier à la réunion syndicale où nous avons fait le point sur la situation du lycée pour les années à venir. Elle n’a rien d’enviable, car nous perdons plusieurs postes et devons faire face à la fermeture de sections. D’une certaine manière, au regard du nombre d’élèves, ces fermetures sont logiques. Effectivement, comment justifier de garder des sections de vingt-quatre élèves quand nous avons seulement dix inscrits ? Seulement, c’est ne pas voir très loin que d’en tirer immédiatement la conclusion qu’il faut fermer, car c’est ne pas tenir compte du creux démographique actuel. De plus, c’est plutôt grave pour l’avenir. Fermer une demie section de bep, c’est se priver de notre recrutement habituel pour les bac. Mathématiquement, nous devrions donc perdre des sections bac d’ici un ou deux ans. En admettant que nous résistions quand même, nous ne serons pas prêt à recevoir les élèves quand le creux démographiques sera passé. Donc, la résistance s’organise. Nous avons prévu des actions pour aller chercher le client là où il est, dans les collèges. C’est quand même malheureux que ce soit à nous de faire ce travail, qui demande de la volonté et de l’investissement en temps, beaucoup de temps. Cela ne peut se faire qu’au détriment de ce pour quoi nous sommes payés : enseigner. Mais que faire quand le couteau est sous la gorge et que l’on vous culpabilise en vous disant que c’est d’abord pour vous et pour conserver vos postes qu’il faut le faire ? Comment refuser d’organiser des journées portes ouvertes, des stages élèves, des stages profs, d’organiser des manifestations pour que l’on parle de votre filière, d’aller dans les collèges porter la bonne parole, de courir les salons, les forums ? Délicat. En attendant, j’ai fait ou je vais faire tout ça cette année. Et je le referai sans doute les années à venir. Et ça me gave. Je viens de m’apercevoir que j’ai oublié d’aller chercher un ordre de mission pour la visite de stage que je dois effectuer demain. Or celui-ci est indispensable pour le remboursement de mes frais de déplacement. Conclusion, je vais devoir aller au boulot aujourd’hui, ce qui ne m’enchante guère. J’avais prévu de ne pas y retourner avant jeudi (voire lundi prochain si je faisais grève)
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