Je m'ai cultivé et c'était bien

La soirée a débuté vers dix-sept heures, par un rapide passage au QG où, après un sage Perrier citron je craquais pour une pinte mettant là un terme, définitif, à mes bonnes résolutions deux mille six. J’aurai tenu une dizaine de jours, avec un juste un écart vendredi dernier, où nécessité faisant loi, je bus deux verres de Champagne et une bière, faute d’eau. Les résolutions sont faites pour ne pas être tenues jusqu’au bout, c’est bien connu. Au QG, il y avait comme à l’habitude M et S auxquels s’était joint B, qui n’était pas venu depuis un certain temps. Nous le soupçonnions d’avoir pactisé avec la purge aussi étions nous ravi de le voir parmi nous. Discutions sympathique mais qui ne s’est pas éternisée car je devais me rendre au théâtre. Je rentre chez moi, le temps de suivre « C dans l’air », l’émission était consacrée à Ségolène Royal. Celle-ci est toujours intéressante et ce n’est vraiment pas une corvée que de la regarder. Les invités sont en général pertinents et clairs, pas agaçants pour un sou, même quand je ne suis pas d’accord avec eux, ce qui ne manque évidemment pas d’arriver parfois. C’est à mon avis la meilleure émission de la 5 (ou de ARTE, je n’en sais rien) et je ne peux que vous engager à la regarder. Cela vous évitera notamment de brûler vos neurones à trop regarder TF1 ou M6. L’émission d’hier était donc très intéressante, je l’ai suivie avec grand plaisir. La fin de l’émission coïncidait avec l’heure de départ pour le théâtre, la vie est parfaitement minutée, c’est un bonheur. Je me rends donc au théâtre à pied, non pas que je sois un grand marcheur mais plutôt parce que la Maison de la Culture est toute proche et que j’aurais mis plus de temps à prendre la voiture. Peu de monde à la représentation, nous étions tout au plus deux cent cinquante personnes. Le fait que ce soit la cinquième représentation n’est sans doute pas étranger à la clairsemance de l’assistance (clairsemance n’est pas un mot qui existe ou s’il existe, il ne s’écrit pas comme cela, mon traitement de texte étant catégorique là-dessus) Je peux donc m’installer à une place mieux située que celle qui avait été réservée car me voilà au troisième rang, un peu excentré certes, mais à peine. J’ai comme voisin un couple de beauf, si j’en crois leur comportement bruyant tout au long de la pièce. Je n’avais pas de Kalachnikov à portée de main, dommage. « la Révolte » a été écrite en 1869 par Villiers L’Isle-Adam. La pièce met en scène deux comédiens qui pendant deux heures dialoguent et monologuent, sans interruption. J’ai trouvé le début un peu poussif. Pendant près d’une demi-heure (estimation du temps personnelle car je n’avais pas de montre) les silences entre chaque tirade des comédiens dure une trentaine de seconde (c’est un peu saoulant à force) Cependant, cette lenteur est nécessaire et cohérente avec la suite de la pièce, elle donne une bonne idée de la situation que vit la femme auprès de son mari. L’exercice ne doit pas être facile pour les deux comédiens, de laisser le silence s’installer et de reprendre au juste moment. Le comédien bafouille une ou deux fois, ce qui m’agace un peu, me perturbe et me fait craindre pour la suite. Il n’en sera rien et heureusement. Une fois, le passage lent passé, le reste est un véritable régal. Le texte d’abord est tout simplement excellent. Je vais tâcher de me procurer la pièce pour la lire, ne serait-ce que pour retrouver des répliques inoubliables (que j’aie déjà oubliée) du genre : « Tant que la poésie, les honnêtes gens ne seront pas saufs » ou « Défalquée de sa grâce féminine, il émane d’elle une pénétration toute virile » Hélas, ce ne sont pas les paroles exactes. Un texte très bon disais-je et des comédiens qui font un vrai numéro d’acteur, pas facile. L’accompagnement musical est réussi, le décor aussi. Que demander de plus ? De ne pas avoir de voisins bruyants et un siège confortable (j’ai déjà eu l’occasion de parler de l’inconfort des places, je ne reviendrai pas dessus) Une pièce que je recommande donc à tous ceux qui pourront aller la voir. Je sais qu’elle passera au théâtre de l’Athénée (dans le 9ème arrondissement, à Paris) du 19 janvier au 11 février, ne la loupez surtout pas. Les thèmes développés sont principalement la condition féminine et le rêve contre la réalité. J’ai trouvé la fin de la pièce particulièrement réussie mais je n’en dis pas plus pour ne pas tout dévoiler, des fois que certaines d’entre vous aient la bonne idée d’aller voir la pièce. Retour à l’appartement, il n’est pas très tard, vingt-deux heures tout au plus. A Troudecul, les pièces commencent tôt car n’oubliez pas que nous sommes un peuple de ploucs et que le plouc se couche en général avec le soleil et que vingt-deux heures en hiver, c’est déjà longtemps après la coucher de ce dernier. Vivement que nous ayons l’électricité. Je passe le reste de la soirée très agréablement en tchatant avec MC. Toujours ce problème avec le micro de ma webcam, qui ne fonctionne pas et du coup, je suis obligé de taper. J’ai retrouvé ce matin le CD qui contenait les drivers initiaux de ma carte son, je les ai réinstallé. En outre, j’ai téléchargé les derniers drivers de la webcam et les ai installés eux aussi. Je ne sais pas si le problème sera résolu mais je l’espère parce que j’ai les nerfs d’avoir acheté un engin qui ne fonctionne pas parfaitement. Un rapide tour sur les forums m’apprend que je ne suis pas le seul à avoir des problèmes avec cette webcam que par conséquent, je ne recommande surtout pas. Evitez donc d’acheter une Labtech pro, c’est de la daube.

Comments

[Manu]

Le risque est grand en effet. Je le sais pour être un grand amateur de M6 et de ses émissions de télé-réalité.

[armoni]

Tu trouves que j'ai les neurones brûlés à force de regarder TF1 et M6 ? Remarque, t'as pas tort...