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JAM
16 mai 2005

La vie est une ivresse continuelle : le plaisir passe, le mal de tête reste *

Hier, j’ai attendu vainement que la nouba qui avait élu domicile dans mon crâne se calme. Rien à faire. J’ai été une larve toute la journée (plus que d’habitude encore) J’ai partagé mon temps entre les siestes, « Barnaby » - la série qu’il fait bon regarder le dimanche après-midi quand on a la tête qui fait boum, « Into the sun » avec l’incroyable Steven Seagal (je suis définitivement fan) et quelques bandes dessinées, relues avec délice.

J’avais trop bu, trop fumé la veille. J’ai répondu par l’affirmative à l’invitation de Cé. Nous avons passé la soirée à discuter, tout en fumant et en buvant (ce que je n’aurais pas dû faire pour éviter les conséquences désastreuses sur l’organisme) Encore une soirée agréable qui s’est terminée dans le lit de Cé. En tout bien tout honneur si j’omets quelques caresses innocentes ou presque.

Elle m’a prêté deux livres de Ron Butlin dont « le son de ma voix » au style si particulier, dont le sujet est l’alcoolisme chronique d’un homme qui pourtant incarne la réussite. Je ne résiste pas à l’envie de recopier le premier paragraphe (pour illustrer la particularité du style, cela me semble indispensable) : « Tu étais à la fête quand ton père est mort – et à l’instant où tu l’as appris, un miracle a eu lieu. Un vrai miracle. Il n’a pas duré, bien sûr, mais est resté convaincant assez longtemps. Puis, une heure plus tard, tu as raccompagné une et tu l’as forcé à faire l’amour. Tu te cramponnais à elle, alors qu’elle pleurait et suppliait : maintenant encore, ses larmes sont ce qui te rapproche le plus de la sensation de chagrin que tu as pu avoir à la mort de ton père. Tu as trente-quatre ans ; toit ce qui t’est jamais arrivé t’arrive encore. »

Après la non-journée d’hier, je dois me remettre en selle pour affronter la semaine qui vient. J’ai bien du mal. Je devrais me raser, préparer mes cours, décoller de ma chaise et de l’ordinateur. Je vais y arriver mais cela va me demander des efforts. J’ai envie de me recoucher, je me suis levé à trois heures trente et je n’ai plus le temps. Je regrette presque d’avoir décidé de ne pas faire grève, mais en y réfléchissant bien, je sais que c’est une mauvaise idée. Une grève dans la fonction publique ne peut que permettre la réussite du gouvernement. Autant de gréviste, autant de journées de salaire en moins dans la poche des travailleurs. Je me demande s’il ne comptait pas là-dessus justement pour récupérer de l’argent pour les vieux et les handicapés. Malgré tout, j’espère que mes élèves ne se déplaceront pas, je n’ai aucune motivation aujourd’hui.

* Proverbe persan

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