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JAM
9 janvier 2005

« Le bonheur, ce n'est pas nécessairement confortable » de Thomas d'Ansembourg

Réf. : « Le bonheur, ce n'est pas nécessairement confortable » de Thomas d'Ansembourg

Cinquième piège : nous n'avons pas appris à bien vivre nos sentiments ni, a fortiori, à les utiliser de manière satisfaisante.

Alain Souchon : « j'en ai des mots d'amour qui sonnent, mais maladivement cachés, comme chez les autres hommes, dedans. »

Nous avons appris à faire et à courir et pas à être avec nos sentiments. Nous avons à nous couper de nos émotions ou en tout cas à nous en méfier.

Les émotions dont nous ne nous occupons pas s'occupent de nous.

Goûter un état de bien être intérieur profond nécessite de connaître et acquérir la maîtrise de nos sentiments. Même si pour cela il faut se colleter avec eux.

Petite phrase : « Maîtriser ses sentiments et ses émotions, cela ne veut pas dire les refouler ; cela signifie plutôt être capable de bien les connaître pour en faire un usage conscient. »

Les stades de l'apprentissage (PNL)
 
premier stade : inconsciemment incompétents. Nous croyons maîtriser alors que nous n'avons aucune idée de la chose. Exemple : enfant qui monte sur une moto et qui fait « vroum vroum » en croyant qu'il pilote vraiment l'engin.
      
Deuxième stade : consciemment incompétents : l'ado qui s'aperçoit qu'il doit apprendre à rouler et mesure combien c'est différent que de faire « vroum vroum »
        
Troisième stade : consciemment compétents. Quand les éléments sont acquis mais que la pratique nécessite une grande concentration et une implication conséquente. Le jeune motard qui doit penser passer la première, mettre le clignotant,…
        
Quatrième stade : inconsciemment compétents. L'apprentissage est intégré, de sorte qu'il n'y a plus besoin de réfléchir.

Ecouter les sentiments désagréables et les utiliser pour se transformer. La colère

Aristote : « N'importe qui peut se mettre en colère, c'est facile. Ce qui est difficile, c'est se mettre en colère face à la bonne personne, dans la bonne mesure, au bon moment, pour un bon motif et de la bonne façon. »

p.170

petite phrase : « Nos sentiments désagréables à vivre (colère, peur, tristesse, solitude, etc.) nous renseignent sur le fait que nous avons quelque chose à demander plus clairement, à transformer en nous ou à lâcher »

Qu'avons-nous à demander plus clairement ?

Nous partons du principe que ce que nous demandons est forcément compris par l'autre, comme nous le souhaitons et qu'il se conforme à nos attentes. Nous attendons aussi qu'ils se conforme à des attentes non formulées car nous les croyons évidentes. Combinaison tragique : mal exprimé/mal écouté.

Qu'avons-nous à transformer dans notre façon de faire ou d'être ?

La colère peut être un signal que nous maintenons des habitudes de fonctionnement qui ne nous conviennent plus. En prendre conscience donne le choix de continuer ou d'en changer.

Qu'avons-nous à lâcher, à quoi sommes-nous invités à renoncer ?

Bien des colères viennent de ce que nous nous accrochons à tout ce que nous avons eu, connu, été, ou à tout ce que nous voudrions avoir ou être. Nous avons du mal à lâcher, à tourner la page, à renoncer, à choisir et à accepter les conséquences de nos choix.

p.173

« Nous serions plus en paix, donc plus heureux, si nous exprimions plus tôt nos colères à la bonne personne, de façon responsable, vraie et bienveillante. »

p.174

Interprétation par l'auteur de la phrase de Jésus : « je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. » : ne ronronnez pas dans la complaisance, dans le conformisme, dans l'ennui, dans la prétendue harmonie qui n'est que l'anesthésie des relations ankylosées par l'habitude dans des fonctionnements de façade. Quittez cette fausse paix qui n'est qu'assoupissement et démission ; dites, transformez, secouez, créez, inventez, tranchez, « frictionnez » et lâchez !

p.175

petite phrase (il est en forme l'auteur, il en lâche des petites phrases, ndm) : « oser exprimer à temps sa colère ou son désaccord est une des clés de la non-violence. »

p.176

(là, je suis obligé de citer en entier Bernanos, qui est cité par l'auteur et qu'il a piqué à Marshall Rosenberg dans son livres – qui doit être pas mal – « les mots sont des fenêtres ou des murs »)

Je pense depuis longtemps déjà que si un jour les méthodes de destruction de plus en plus efficaces finissent par rayer notre espèce de la planète, ce ne sera pas la cruauté qui sera la cause de notre extinction, et moins encore, bien entendu, l'indignation qu'éveille la cruauté, ni même les représailles de la vengeance qu'elle s'attire… mais la docilité, l'absence de responsabilité de l'homme moderne, son acceptation vile et servile du moindre décret public. Les horreurs auxquelles nous allons maintenant assister ne signalent pas que les rebelles, les insubordonnés, les réfractaires sont de plus en plus nombreux dans le monde, mais plutôt qu'il y a de plus en plus d'hommes obéissants et dociles. » (ouf, ndm)

Conclusion : nous ne ferons pas l'économie de la colère, et espérer pouvoir vivre toute une vie sans la ressentir ni rencontrer celles des autres paraît utopique (à l'auteur, ndm)

p.177

Ecouter les sentiments désagréables et les utiliser pour se transformer. La peur.

La peur est un élément de la vie, pas un accident.

Trois types de peur (d'après Guy Corneau) :

La peur circonstancielle : liée à notre éducation, à notre rapporte culturel à la vie, aux risques, aux dangers, aux temps, aux autres.

La peur essentielle : réactionnelle, comme la peur circonstancielle mais pas dû à une circonstance précise. Expression d'un certain niveau de besoins insatisfaits qui sont propres à notre parcours personnel dans notre milieu et notre éducation, et qui consistent souvent à des besoins blessés dans l'enfance : peur de l'abandon, du rejet, du contrôle ou de l'oppression, peur de ne pas être aimé, peur de la solitude ou de la foule, peur de manquer de quelque chose, peur de l'insécurité matérielle ou affective, peur de ne pas être reconnu ou compris.

La peur existentielle : liée à notre condition d'être humain quels que soient notre éducation et notre parcours socio-culturel.

Bon, je continuerai plus tard.

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