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JAM
20 décembre 2004

Ecritoire malaisé des pâles fontaines

Alors voilà ce que j'ai décidé. La lecture de "Etre heureux, ce n'est pas nécessairement confortable" m'a enthousiasmé. Mais si elle m'a marqué moi, cela ne veut pas dire qu'elle marquera les autres. Et je ne veux pas bradé ce qui me touche. Donc, je ne veux plus faire de prosélytisme alors que je sais qu'il n'emportera pas l'adhésion de mes interlocuteurs. Par contre, il arrive trop à point par rapport aux questions que je me pose, pour fixer ce que je pressentais, pour m'apprendre les mots qui me manquaient et les concepts qu'intituivement je possédais sans jamais pouvoir l'exprimer pour ne rien faire. J'ai donc décidé de me l'accaparer, c'est à dire l'ingurgiter jusqu'à ce que son contenu s'imprime en moi et devienne moi. Car j'ai trouvé en chaque page une résonnance qui m'a fait vibrer. Ce qui me gêne pour l'instant, c'est que je ne peux que copier, c'est à la fois moi et pas moi. Moi, parce que comme je le disais, je suis profondément d'accord avec ce qui est écrit, la pertinence des propos m'a séduit, et pas moi parce que je ne l'aurais pas exprimé ainsi, pas en ces termes qui ne sont pas les miens mais ceux d'un autre. Là encore, un choix s'offre à moi, celui de lire et relire encore, analyser chaque page et en tirer quelque chose qui m'est propre, avec mes mots cette fois ou alors, lire et relire encore et m'imprégner suffisamment du vocabulaire employé, de la tournure d'esprit de l'auteur et de les faires mien. J'ai choisi la deuxième solution. Sans exclure tout à fait la première, c'est à dire sans m'enfermer dans des règles qui n'ont rien d'immuables. J'irai au gré de mes envies ou plutôt, de mes besoins. Et le lieu où je ferai ce travail, ce sera mon journal. J'ai conscience d'imposer quelque chose qui apparaîtra comme rébarbatif à beaucoup de mes innombrables lectrices et de mes quelques lecteurs, mais je leur reconnais suffisamment d'intelligence pour sauter les lignes, les paragraphes, les entrées qui les gonfleront. Une petite précision tout de même. J'écris ce que je vais faire, mais rien n'indique que cela va s'inscrire dans la durée. Je me connais assez bien pour prévoir la fin prochaine de ce qui peut apparaître comme une lubie (c'en est peut-être une d'ailleurs)

Autant commencer tout de suite, maintenant que je suis chaud. Voyons voir. La méthode la plus logique serait de commencer par le début, de suivre le plan du livre et voir ce que je peux en faire. Je suis plutôt logique (quoi que) je vais faire comme si j'étais logique, je vais commencer par le début. Ah tiens, je vais écrire d'une couleur différente, comme ça, vous saurez quand ne pas lire. Je suis bon.

Etrange impression de voir une de ses lettres reproduite et accessible à la lecture par tous. Il n'y a aucun secret dévoilé, aucun squelette dans le placard et pourtant, l'impression reste. Je me demande si c'est bien sa place. Impression plus désagréable, celle de ne pas avoir été compris ou non, celle qu'écrire n'a servi à rien. Non, ce n'était pas un acte à prendre. Hum, ce paragraphe peut paraître obscur, je me laisse emporter par ce que j'ai ressenti, je stoppe.

Dimanche a été des plus paisible. Un dimanche que j'ai aimé. Parce que je l'ai partagé avec Camille, parce que nous avons partagé du temps ensemble, à ne rien faire, à lire côte à côte ou à chacun son tour prendre possession de l'ordinateur pour écrire ou lire, à déguster tranquillement une soupe au cresson ou un cocktail dans ce bar à l'ambiance si particulière, qui me fait penser, moi qui ai des références à Simenon. Simenon avait l'art de planter un décor, de décrire une atmosphère, comme personne ou presque. Et cet endroit dégage une atmosphère Simenon. Le pianiste a même fait une brève apparition, le temps d'ajouter encore une couche d'atmosphère, à sa manière, en égrenant quelques notes de musique. Un dimanche panini aussi (un dimanche panini, c'est un dimanche lors duquel je dîne d'un panini ; c'était le premier dimanche panini de ma vie) Dimanche a été paisible.
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