Jécris un peu plus tard ce matin. Afin de rompre
Jécris un peu plus tard
ce matin. Afin de rompre la monotonie de lécriture imposée à telle ou telle
heure, afin de connaître les sensations décrire après la douche (écriture
propre donc), afin de
je ne trouve pas dautres raisons. Et dabord, cest nul
de se justifier, si jai envie décrire plus tard, je le fais et voilà.
Jai un tempérament à me faire du souci. Pour rien des fois, mais rien narrive
à me raisonner, ni les auto-engueulades, ni les tentatives de recours à la
logique. Je minquiète. Cest égoïste comme comportement : je me dis que sil
arrive quelque chose, je risque de souffrir du changement, je suis en quelque
sorte la victime de ce qui peut arriver aux personnes de mon entourage. Le plus
pénible étant que ne montrant que rarement mes sentiments, jai lair dêtre
insensible alors quà lintérieur, mon estomac est noué. Au contraire, je joue
au bravache, rassurant les autres et écartant dune pichenette leurs objections
alors que je ne crois pas un mot de ce que je raconte. Ce nest pas de
linsensibilité non, cest labsolue certitude que ce que jéprouve narrangera
rien et ne sera daucune utilité, bien au contraire. La sensation que jéprouve
suivant le degré dimportance de ce qui me préoccupe ne varie pas, ni plus
aigu, ni plus forte. Le souci que je ressens est raccordé à un interrupteur, il
fonctionne en oui-non. Des fois, il y a quand même de bonnes raisons de se
faire du souci, même si cest vain.
Jai la preuve que de se badigeonner de la béthadine sur le pied, cest nul,
sauf si vous avez envie de salir votre moquette auquel cas cest une méthode
très efficace. Jai beau faire attention, marcher sur le talon pour éviter den
mettre partout, joublie au bout de dix secondes le but de la manuvre pour ne
plus penser quau ridicule quil y a à marcher avec le talon plutôt que
lensemble de la voûte plantaire, surtout dun pied et je marche normalement,
maculant la moquette de tâches dune couleur pas très éloignée mais quand même
(ce qui donne le même effet que de jouer deux notes proches, genre si et do,
cest à dire une dissonance) Je commence à mhabituer au niveau design de la
moquette, qui évolue jour après jour mais quand même, ce nest pas très
esthétique.
Je lis les tomes deux et trois du « Guide Galactique » de Douglas Adams (pas en
même temps mais lun après lautre, en commençant par le tome deux avec une
logique irréfutable) et je trouve une certaine similitude avec les Terry
Pratchett, au détail près que les mondes dans lesquels se situe laction sont
très différents (le futur proche ou très éloigné jusquà la fin du monde,
voire le passé pour Douglas Adams, les royaumes magiques à la Tolkien pour
Terry Pratchett) Pourtant, autant la lecture de Terry Pratchett ma déçu autant
celle de Douglas Adams me plaît (je nirai pas jusquà lenthousiasme
cependant) Il me semble pourtant que Terry Pratchett est bien plus renommé que
Douglas Adams, qui a lénorme désavantage dêtre mort (la mort apporte parfois
la célébrité mais là, non) Finalement, je men fiche.
Une lectrice me harcèle pour que je couche avec elle (ou pour coucher avec moi
plutôt, enfin, ça dépend du point de vue tout ça) Prête à toutes les bassesses,
elle irait jusquà agresser dans la rue à des jeunes (tiens, cest une bonne
idée ça) pour me faire plaisir. Evidemment troublée par mon aveu de lautre
jour sur la possible grosse dimension de mon sexe, elle voudrait se rendre
compte par elle-même (ce qui est légitime et une des conséquences non désirées
de laveu, je ne cherchais quà provoquer la curiosité avec une chose dont tout
le monde, je le croyais, se foutait éperdument) Bien sûr, je lui ai répondu
quelle nétait ni assez vieille, ni assez riche pour mintéresser mais malgré
tout elle sacharne, la gredine. Mais cest toujours non.
Pour finir, des nouvelles de mon avocat, avec une photo, prise hier. Il va
bien, il est devenu une grande tige pas très élégante (style adolescent à la
puberté) avec une touffe de feuilles à son extrémité. Un examen attentif ne ma
pas permis de déceler de boutons dacné, ce dont je suis très content car la
comparaison avec un adolescent boutonneux na rien de glorieuse. Tout va bien
pour lui, il coule des jours heureux devant la fenêtre de mon bureau, profitant
un maximum de la lumière du jour (il faut voir sa jeune tige arquer pour
recueillir le maximum de photons, cest un spectacle magnifique) Bien sûr, jai
un peu honte de lui imposer labsorption de la fumée de mes cigarettes aussi
laisse-je la fenêtre largement ouverte afin de ne point trop lintoxiquer. Les
champignons lont délaissé depuis quelques jours mais une plante dorigine
inconnue les a remplacés, il nest donc pas seul et cest tant mieux. Je me
demande même si je ne vais pas le rempoter. Ce qui minquiète un peu cest mon
ignorance totale de lopération et je ne voudrais pas lui infliger les mêmes
tortures quavec ma brillante idée de le tailler. Donc pour le moment, je le
laisse tranquille en attendant de me renseigner auprès de professionnels de
rempotage. Jenvisage même de faire venir un spécialiste si seulement
jarrivais à en trouver un dans les pages jaunes (jai vérifié, il ny a pas de
catégorie rempoteur davocat) Mais passons, voyez plutôt la photo :
05/08/2004
Une petite entrée,
spéciale dédicace à Misschoc
qui passe de formidables vacances en Espagne. En fait, cest un extrait tiré du
tome II du Guide Galactique (Le Dernier Restaurant avant la Fin du Monde) de Douglas
Adams qui ma bien fait marrer.
«
- Je crois même pouvoir révéler, dit la fille en se tournant vers le capitaine
qui avait commencé à sassoupir, quil a lintention de tourner le prochain
(documentaire) sur vous, capitaine.
- Oh ! Vraiment ? dit ce dernier en se réveillant en sursaut. Cest
terriblement sympathique.
- Il a une approche très construite, vous savez, le côté : fardeau des
responsabilités, solitude du chef
»
Le capitaine envisagea lidée en marmonnant dans sa barbe puis répondit enfin :
« Eh bien, personnellement, je ninsisterais pas trop sur ce côté, voyez-vous,
on nest jamais tout seul quand on a un canard en caoutchouc. »
Il brandit son canard et le fit ovationner par la foule.
Je sais, cest stupide, mais ça ma bien fait rire quand même.
Un autre extrait, que jai bien aimé et qui représente assez bien le style de
lauteur (à mon avis, qui nest pas celui dun expert mais bon, je men fiche,
pas besoin dêtre un expert pour lire) et qui est un monologue du maître de
lunivers parlant à son chat :
Il consulta le chat, qui était pour lheure bien plus occupé à ingurgiter le
poisson quà se pencher sur ses spéculations.
« Et quand jentends leurs questions, est ce que tu entends-toi aussi des
questions ? Quest ce que leurs voix signifient pour toi ? Peut-être que tu
crois simplement quils te chantent des chansons. »
Il réfléchit à la chose et vit la faille dans sa supposition.
« Peut-être quils te chantent des chansons et cest au contraire moi qui suis
simplement persuadé quils me posent des questions. »
Il sinterrompit à nouveau. Il lui arrivait de sinterrompre des jours entiers
rien que pour voir leffet que ça fait.
« Je crois que je dois avoir raison de penser quils me posent des questions,
reprit-il. Faire tout ce chemin et me laisser des trucs rien que pour le
plaisir de te chanter des chansons, voilà qui dénoterait un comportement fort
bizarre. Ou du moins, cest ce quil me semble. Qui peut le dire ? Qui ? »
Voilà, ça mamuse.
Sinon, visionnage de « Sous le soleil », excellente série de TF1. Des fois, on
se sent fier dêtre Français quand on voit la qualité des productions de la
télévision. Que de suspense ! Que de rebondissements ! Quelle qualité de jeu !
Quelle justesse de linterprétation ! Cest tout bonnement hallucinant.
Le chaos sinstalle dans mon appartement en moins dune semaine. Nettoyé de
fond en comble en fin de semaine dernière, cest déjà le bordel. Pour le
moment, je nai trouvé quune solution : nettoyer et ranger à nouveau.
05/08/2004