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JAM
5 août 2004

J’écris un peu plus tard ce matin. Afin de rompre

J’écris un peu plus tard ce matin. Afin de rompre la monotonie de l’écriture imposée à telle ou telle heure, afin de connaître les sensations d’écrire après la douche (écriture propre donc), afin de… je ne trouve pas d’autres raisons. Et d’abord, c’est nul de se justifier, si j’ai envie d’écrire plus tard, je le fais et voilà.

J’ai un tempérament à me faire du souci. Pour rien des fois, mais rien n’arrive à me raisonner, ni les auto-engueulades, ni les tentatives de recours à la logique. Je m’inquiète. C’est égoïste comme comportement : je me dis que s’il arrive quelque chose, je risque de souffrir du changement, je suis en quelque sorte la victime de ce qui peut arriver aux personnes de mon entourage. Le plus pénible étant que ne montrant que rarement mes sentiments, j’ai l’air d’être insensible alors qu’à l’intérieur, mon estomac est noué. Au contraire, je joue au bravache, rassurant les autres et écartant d’une pichenette leurs objections alors que je ne crois pas un mot de ce que je raconte. Ce n’est pas de l’insensibilité non, c’est l’absolue certitude que ce que j’éprouve n’arrangera rien et ne sera d’aucune utilité, bien au contraire. La sensation que j’éprouve suivant le degré d’importance de ce qui me préoccupe ne varie pas, ni plus aigu, ni plus forte. Le souci que je ressens est raccordé à un interrupteur, il fonctionne en oui-non. Des fois, il y a quand même de bonnes raisons de se faire du souci, même si c’est vain.

J’ai la preuve que de se badigeonner de la béthadine sur le pied, c’est nul, sauf si vous avez envie de salir votre moquette auquel cas c’est une méthode très efficace. J’ai beau faire attention, marcher sur le talon pour éviter d’en mettre partout, j’oublie au bout de dix secondes le but de la manœuvre pour ne plus penser qu’au ridicule qu’il y a à marcher avec le talon plutôt que l’ensemble de la voûte plantaire, surtout d’un pied et je marche normalement, maculant la moquette de tâches d’une couleur pas très éloignée mais quand même (ce qui donne le même effet que de jouer deux notes proches, genre si et do, c’est à dire une dissonance) Je commence à m’habituer au niveau design de la moquette, qui évolue jour après jour mais quand même, ce n’est pas très esthétique.

Je lis les tomes deux et trois du « Guide Galactique » de Douglas Adams (pas en même temps mais l’un après l’autre, en commençant par le tome deux avec une logique irréfutable) et je trouve une certaine similitude avec les Terry Pratchett, au détail près que les mondes dans lesquels se situe l’action sont très différents (le futur proche ou très éloigné – jusqu’à la fin du monde, voire le passé pour Douglas Adams, les royaumes magiques à la Tolkien pour Terry Pratchett) Pourtant, autant la lecture de Terry Pratchett m’a déçu autant celle de Douglas Adams me plaît (je n’irai pas jusqu’à l’enthousiasme cependant) Il me semble pourtant que Terry Pratchett est bien plus renommé que Douglas Adams, qui a l’énorme désavantage d’être mort (la mort apporte parfois la célébrité mais là, non) Finalement, je m’en fiche.

Une lectrice me harcèle pour que je couche avec elle (ou pour coucher avec moi plutôt, enfin, ça dépend du point de vue tout ça) Prête à toutes les bassesses, elle irait jusqu’à agresser dans la rue à des jeunes (tiens, c’est une bonne idée ça) pour me faire plaisir. Evidemment troublée par mon aveu de l’autre jour sur la possible grosse dimension de mon sexe, elle voudrait se rendre compte par elle-même (ce qui est légitime et une des conséquences non désirées de l’aveu, je ne cherchais qu’à provoquer la curiosité avec une chose dont tout le monde, je le croyais, se foutait éperdument) Bien sûr, je lui ai répondu qu’elle n’était ni assez vieille, ni assez riche pour m’intéresser mais malgré tout elle s’acharne, la gredine. Mais c’est toujours non.

Pour finir, des nouvelles de mon avocat, avec une photo, prise hier. Il va bien, il est devenu une grande tige pas très élégante (style adolescent à la puberté) avec une touffe de feuilles à son extrémité. Un examen attentif ne m’a pas permis de déceler de boutons d’acné, ce dont je suis très content car la comparaison avec un adolescent boutonneux n’a rien de glorieuse. Tout va bien pour lui, il coule des jours heureux devant la fenêtre de mon bureau, profitant un maximum de la lumière du jour (il faut voir sa jeune tige arquer pour recueillir le maximum de photons, c’est un spectacle magnifique) Bien sûr, j’ai un peu honte de lui imposer l’absorption de la fumée de mes cigarettes aussi laisse-je la fenêtre largement ouverte afin de ne point trop l’intoxiquer. Les champignons l’ont délaissé depuis quelques jours mais une plante d’origine inconnue les a remplacés, il n’est donc pas seul et c’est tant mieux. Je me demande même si je ne vais pas le rempoter. Ce qui m’inquiète un peu c’est mon ignorance totale de l’opération et je ne voudrais pas lui infliger les mêmes tortures qu’avec ma brillante idée de le tailler. Donc pour le moment, je le laisse tranquille en attendant de me renseigner auprès de professionnels de rempotage. J’envisage même de faire venir un spécialiste si seulement j’arrivais à en trouver un dans les pages jaunes (j’ai vérifié, il n’y a pas de catégorie rempoteur d’avocat) Mais passons, voyez plutôt la photo :


 

 

05/08/2004


 

Une petite entrée, spéciale dédicace à Misschoc’ qui passe de formidables vacances en Espagne. En fait, c’est un extrait tiré du tome II du Guide Galactique (Le Dernier Restaurant avant la Fin du Monde) de Douglas Adams qui m’a bien fait marrer.

« …
- Je crois même pouvoir révéler, dit la fille en se tournant vers le capitaine qui avait commencé à s’assoupir, qu’il a l’intention de tourner le prochain (documentaire) sur vous, capitaine.
- Oh ! Vraiment ? dit ce dernier en se réveillant en sursaut. C’est terriblement sympathique.
- Il a une approche très construite, vous savez, le côté : fardeau des responsabilités, solitude du chef… »

Le capitaine envisagea l’idée en marmonnant dans sa barbe puis répondit enfin : « Eh bien, personnellement, je n’insisterais pas trop sur ce côté, voyez-vous, on n’est jamais tout seul quand on a un canard en caoutchouc. »
Il brandit son canard et le fit ovationner par la foule.


Je sais, c’est stupide, mais ça m’a bien fait rire quand même.

Un autre extrait, que j’ai bien aimé et qui représente assez bien le style de l’auteur (à mon avis, qui n’est pas celui d’un expert mais bon, je m’en fiche, pas besoin d’être un expert pour lire) et qui est un monologue du maître de l’univers parlant à son chat :

Il consulta le chat, qui était pour l’heure bien plus occupé à ingurgiter le poisson qu’à se pencher sur ses spéculations.
« Et quand j’entends leurs questions, est ce que tu entends-toi aussi des questions ? Qu’est ce que leurs voix signifient pour toi ? Peut-être que tu crois simplement qu’ils te chantent des chansons. »
Il réfléchit à la chose et vit la faille dans sa supposition.
« Peut-être qu’ils te chantent des chansons et c’est au contraire moi qui suis simplement persuadé qu’ils me posent des questions. »
Il s’interrompit à nouveau. Il lui arrivait de s’interrompre des jours entiers – rien que pour voir l’effet que ça fait.
…
« Je crois que je dois avoir raison de penser qu’ils me posent des questions, reprit-il. Faire tout ce chemin et me laisser des trucs rien que pour le plaisir de te chanter des chansons, voilà qui dénoterait un comportement fort bizarre. Ou du moins, c’est ce qu’il me semble. Qui peut le dire ? Qui ? »


Voilà, ça m’amuse.

Sinon, visionnage de « Sous le soleil », excellente série de TF1. Des fois, on se sent fier d’être Français quand on voit la qualité des productions de la télévision. Que de suspense ! Que de rebondissements ! Quelle qualité de jeu ! Quelle justesse de l’interprétation ! C’est tout bonnement hallucinant.

Le chaos s’installe dans mon appartement en moins d’une semaine. Nettoyé de fond en comble en fin de semaine dernière, c’est déjà le bordel. Pour le moment, je n’ai trouvé qu’une solution : nettoyer et ranger à nouveau.

05/08/2004


 

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