Je n'aime pas l'histoire
J'ai lu sans grand intérêt une entrée sur Embruns*, traitant l'historique de la blogosphère. Mon désintérêt s'est vite transformé en agacement. Je me suis alors dit qu'il fallait que je fasse une entrée là-dessus (sur mon agacement, pas sur l'historique de la blogosphère) Et puis j'ai perdu le lien et cela ne me disait rien de me taper la totalité des archives du site de Laurent (c'est ainsi que se prénomme l'auteur d'embruns) pour retrouver l'entrée concernée. Du coup, si j'ai quelques souvenirs de ce qui a provoquer mon agacement, je n'ai rien de précis pour étayer ce que je vais dire. A la limite, je m'en branle (bien qu'il y ait des sujets plus excitants que celui-ci pour se masturber)
Trente secondes de lectures suffisent à comprendre qu'il est impossible de faire un historique de la blogosphère. Je ne jette pas la pierre à l'auteur, d'autant plus que m'étant déjà essayé à un exercice similaire, je sais combien la tâche est ardue. Trente secondes donc, pour m'apercevoir que l'histoire qu'il propose est une histoire à oeillères. Ce n'est pas l'histoire de la blogosphère qu'il propose à ses lecteurs, mais l'histoire de la blogosphère de Laurent, minuscule composante de la grande* histoire de la blogosphère (* je reviendrai là-dessus dans quelques instants) Comme d'habitude, l'histoire se résume à la sphère autour laquelle gravite Laurent plus les bloggeurs incontournables (souvent, je me demande pourquoi le sont-ils)
Selon mon point de vue, qui est tout aussi étriqué que le sien (beaucoup plus même, car je ne surfe pas souvent) il oublie des points importants de l'histoire :
- les premiers regroupements, comme la SDV, la CEV, la RDJ (allez, un peu de pub)
- les premiers fakes (je ne citerai que l'excellent Henri et l'énigmatique Aglaïa)
- les premières études sur le phénomène des journaux intimes en ligne (mémoires qui fleurissaient il y a quelques années)
Je m'arrête là car je n'ai pas d'autres idées en tête pour l'instant, mais je gage qu'il y a des oublis tout aussi importants (si l'histoire de la blogosphère a une importance quelconque) que je n'ai pas mentionnés.
Je reviens sur le terme de « grande » que j'emploie pour qualifier l'histoire de la blogosphère. Quand je vois que celle-ci nous pond des Maïa Mazaurette, on se dit que c'est un peu la montagne qui accouche d'une souris. Tu parles d'une référence ! J'en frissonne. Je préfère penser à tous les obscurs aux talents véritables qui ont la chance de ne pas voir pointer sur eux les spots de la célébrité bloggienne.
Je n'ai aucune raison d'en vouloir à Maïa Mazaurette, mais elle m'énerve. Je n'y peux rien, c'est comme ça.
Je profite de ce que je suis en train d'écrire pour cracher sur Paris-Carnet et Paris-Blog-t'il ? (j'ignore comme ça s'écrit et je ne vais pas me casser les miches à chercher) qui, si j'ai bien compris, sont les soirées mondaines du pauvre. Une brochette de bloggeurs « célèbres » et une meute de roturiers du claviers, habillés chics pour l'occasion, dévoré par l'espoir d'être pris en photo aux côtés d'une ou plusieurs célébrités. Je pressens une atmosphère des plus artificielles, un climat de faux-cul-lerie, des plus gerbants. J'oubliais les rapaces de la blogosphères qui hantent les lieux à la recherche de gains hypothétiques et n'en jetez plus, la coupe est pleine. Finalement, je crois que je préfère encore les neuneus de skyblog (on me dit qu'on dit djeunz et pas neuneus. D'accord)
* Je profite du commentaire de Laurent pour linker l'adresse de l'entrée incriminée.